"Je n'ai aucune confiance dans la voiture"
Course jeudi, 31 mars 2005. 11:37 vendredi, 13 déc. 2024. 05:25
MANAMA (AFP) - Le champion du monde 1997 de Formule 1 Jacques Villeneuve connaît un début de saison difficile chez Sauber-Petronas (13e en Australie, abandon en Malaisie) et il regrette l'importance prise par l'électronique sur sa voiture, dénonçant l'impression d'être "un passager".
"Je n'ai aucune confiance dans la voiture", lâche le Canadien, jeudi à la veille des premiers essais libres du Grand Prix de Bahreïn, affirmant que l'utilisation de l'électronique chez Sauber est si importante que le contrôle de la monoplace lui échappe au profit des ingénieurs.
"Si on s'habitue à l'électronique, n'importe qui peut conduire les F1 d'aujourd'hui. Mais moi, j'ai de la misère à me sentir passager, à ne pas contrôler la voiture", lance-t-il.
Villeneuve, 34 ans le 9 avril, dénonce en particulier un système de freinage électronique devant empêcher les roues de se bloquer... mais qui a provoqué sa sortie de piste il y a deux semaines en Malaisie.
"Tu n'as pas de feeling au freinage. Quand tu appuies, tout à coup ça bloque, tu ne le sens pas venir et après c'est trop tard", explique le Québécois qui, pour être efficace, préfère le pilotage "à l'ancienne", lorsque "la voiture fait partie de toi".
Mètre par mètre
Aujourd'hui, "les données mètre par mètre du circuit sont entrées dans l'électronique de la voiture avant même d'être en piste", sans possibilité pour le pilote de s'adapter.
"C'est un plus quand tu n'as pas l'habitude de travailler, mais pas quand tu aimes aller chercher la petite bête mécanique", poursuit Villeneuve, concédant que l'électronique faisait désormais partie de la F1.
"Toutes les voitures ont de l'électronique, mais plus ou moins. Nous, on serait plutôt vers les plus", note-t-il, soulignant qu'il est confronté pour la première fois à ce type de problème car ses écuries précédentes - Williams avec qui il fut champion du monde, puis BAR et Renault pour trois courses l'année dernière - "ne travaillaient pas comme ça".
Et au lieu de faire des règlements qui aboutissent à des dépassements dans les stands et donc à l'arrêt - un comble pour LE sport de vitesse - vaudrait-il mieux redonner la main aux pilotes, car ils ne sont pas infaillibles et que leurs erreurs justement favorisent le spectacle.
Jeu d'ingénieurs
"L'électronique rend la F1 inintéressante. Il faut que le pilote puisse faire des erreurs", martèle Villeneuve.
"Je préfère une voiture survireuse car tu t'y habitues. Là, les problèmes sont masqués par l'électronique. Et quand on les découvre, il est trop tard pour changer mécaniquement la voiture", poursuit-il.
Et si lui s'"emmerde" depuis le début de la saison, il veut bien croire que ses ingénieurs, eux, s'amusent. "Pour eux, c'est un jeu. Ils savent mieux que toi ce dont tu as besoin. Mais le système est si compliqué qu'eux-mêmes ne comprennent pas tout", estime-t-il.
Aussi, Villeneuve tente-t-il de modifier la façon de travailler de sa nouvelle écurie.
"Il faut un peu de temps. Actuellement, tout le monde a envie d'être ouvert d'esprit, on va voir comment ça évolue au cours de la saison", selon le pilote.
Il aurait dû être le grand rival de Michael Schumacher mais un mauvais choix l'a mené à une traversée du désert chez BAR terminée par un retrait de la compétition avant la fin de la saison 2003. Villeneuve a ensuite fait un intérim chez Renault pour les trois dernières courses du championnat 2004.
"J'ai gardé la motivation cinq ans chez BAR, ce n'est pas maintenant que je vais la perdre!", assure le Québécois aux 11 victoires en F1.
"Je n'ai aucune confiance dans la voiture", lâche le Canadien, jeudi à la veille des premiers essais libres du Grand Prix de Bahreïn, affirmant que l'utilisation de l'électronique chez Sauber est si importante que le contrôle de la monoplace lui échappe au profit des ingénieurs.
"Si on s'habitue à l'électronique, n'importe qui peut conduire les F1 d'aujourd'hui. Mais moi, j'ai de la misère à me sentir passager, à ne pas contrôler la voiture", lance-t-il.
Villeneuve, 34 ans le 9 avril, dénonce en particulier un système de freinage électronique devant empêcher les roues de se bloquer... mais qui a provoqué sa sortie de piste il y a deux semaines en Malaisie.
"Tu n'as pas de feeling au freinage. Quand tu appuies, tout à coup ça bloque, tu ne le sens pas venir et après c'est trop tard", explique le Québécois qui, pour être efficace, préfère le pilotage "à l'ancienne", lorsque "la voiture fait partie de toi".
Mètre par mètre
Aujourd'hui, "les données mètre par mètre du circuit sont entrées dans l'électronique de la voiture avant même d'être en piste", sans possibilité pour le pilote de s'adapter.
"C'est un plus quand tu n'as pas l'habitude de travailler, mais pas quand tu aimes aller chercher la petite bête mécanique", poursuit Villeneuve, concédant que l'électronique faisait désormais partie de la F1.
"Toutes les voitures ont de l'électronique, mais plus ou moins. Nous, on serait plutôt vers les plus", note-t-il, soulignant qu'il est confronté pour la première fois à ce type de problème car ses écuries précédentes - Williams avec qui il fut champion du monde, puis BAR et Renault pour trois courses l'année dernière - "ne travaillaient pas comme ça".
Et au lieu de faire des règlements qui aboutissent à des dépassements dans les stands et donc à l'arrêt - un comble pour LE sport de vitesse - vaudrait-il mieux redonner la main aux pilotes, car ils ne sont pas infaillibles et que leurs erreurs justement favorisent le spectacle.
Jeu d'ingénieurs
"L'électronique rend la F1 inintéressante. Il faut que le pilote puisse faire des erreurs", martèle Villeneuve.
"Je préfère une voiture survireuse car tu t'y habitues. Là, les problèmes sont masqués par l'électronique. Et quand on les découvre, il est trop tard pour changer mécaniquement la voiture", poursuit-il.
Et si lui s'"emmerde" depuis le début de la saison, il veut bien croire que ses ingénieurs, eux, s'amusent. "Pour eux, c'est un jeu. Ils savent mieux que toi ce dont tu as besoin. Mais le système est si compliqué qu'eux-mêmes ne comprennent pas tout", estime-t-il.
Aussi, Villeneuve tente-t-il de modifier la façon de travailler de sa nouvelle écurie.
"Il faut un peu de temps. Actuellement, tout le monde a envie d'être ouvert d'esprit, on va voir comment ça évolue au cours de la saison", selon le pilote.
Il aurait dû être le grand rival de Michael Schumacher mais un mauvais choix l'a mené à une traversée du désert chez BAR terminée par un retrait de la compétition avant la fin de la saison 2003. Villeneuve a ensuite fait un intérim chez Renault pour les trois dernières courses du championnat 2004.
"J'ai gardé la motivation cinq ans chez BAR, ce n'est pas maintenant que je vais la perdre!", assure le Québécois aux 11 victoires en F1.