Alors que les Aston Martin volent la vedette au cinéma dans le nouveau film de James Bond, en piste, on ne peut pas dire que les voitures vertes ont aussi fière allure qu’un Daniel Craig au sommet de son art.

 

L’écurie de Lawrence Stroll traverse une séquence difficile depuis cinq Grands Prix, et l’écurie voit ses rivales dans la lutte au cinquième rang des constructeurs, soit Alpine et AlphaTauri, prendre le large.

 

Commençons par regarder le travail de Lance Stroll, qui s’est rendu coupable de quelques erreurs dont il n’a pas l’habitude de commettre.

 

Depuis le début de sa carrière, Stroll s’est bâti une bonne réputation sous la pluie. Or, il avait l’air complètement désemparé lors de l’arrivée de la pluie en Russie au dernier Grand Prix.

 

En quelques tours seulement, on l’a vu entrer en contact avec son coéquipier Sebastian Vettel, puis perdre le contrôle de sa voiture pour aller frapper, bien que légèrement, le mur de sécurité. Ensuite, dès son retour en piste avec une voiture amochée, il est entré en contact avec Pierre Gasly, ce qui lui a d’ailleurs valu une pénalité. Il s’est finalement contenté de la 11e place, un résultat décevant après un excellent départ qui l’avait placé en quatrième position!

Parlant de départs, c’est justement une erreur lors d’un début d’épreuve qui a commencé cette séquence. En Hongrie, Stroll est arrivée trop rapidement au premier virage et est venu ruiner sa course, mais aussi celle de Charles Leclerc et de Daniel Ricciardo. Là aussi, il a écopé d’une pénalité pour le Grand Prix suivant, ce qui a fait en sorte qu’il a pris le dernier rang en Belgique, puisque la course n’a duré que deux tours derrière la voiture de sécurité.

 

Aux Pays-Bas, il a été coincé toute la course ou presque derrière George Russell, ce qui l’a empêché de se battre pour des points.

 

Finalement, en Italie, il a bien fait sur un circuit sur lequel il est à l’aise depuis le début de sa carrière avec une septième place. Toutefois, c’est surtout sa manœuvre de défense robuste envers Vettel, lors du premier tour, qui a retenu l’attention, puisque cela a coûté plusieurs positions à l’Allemand. Stroll avait l’intérieur, mais il faut dire qu’il s’était placé en difficulté en coupant la chicane quelques mètres auparavant, ce qui a sans doute fait croire à Vettel qu’il pouvait passer par l’extérieur. Stroll a ramené de précieux points, mais l’équipe sentait peut-être que Vettel aussi aurait pu profiter du tracé de Monza.

 

Stroll traverse peut-être sa séquence la plus difficile de la saison, mais il faut dire que ce n’est pas particulièrement mieux de l’autre côté du garage. Vettel a inscrit des points qu’une seule fois à ses huit derniers Grands Prix.

 

Évidemment, le discours serait sans doute différent si sa deuxième position en Hongrie avait été maintenue. Sa disqualification a fait mal et elle marque justement le début de cette séquence de cinq courses plus difficiles pour Aston Martin.

 

Depuis, Vettel a pris le cinquième rang en Belgique lors de cette fameuse course écourtée, puis le 13e aux Pays-Bas (notamment en raison d’un tête-à-queue en course), et le 12e en Italie et en Russie.

 

Résultat des courses, Aston Martin a perdu beaucoup de terrain dans la lutte au cinquième rang des constructeurs. Après le Grand Prix de Grande-Bretagne, les Verts ne comptaient qu’un point de retard sur AlphaTauri et huit points d’avance sur Alpine.

 

Classement des constructeursLa situation a bien changé. Avec une récolte de seulement 11 points en cinq courses, contrairement à 63 pour Alpine et 35 pour AlphaTauri, Aston Martin compte maintenant 44 points de retard sur Alpine et la cinquième place!

 

Seuls Alfa Romeo et Haas ont inscrit moins de points qu’Aston Martin, alors que Williams en a inscrit plus du double avec 23.

 

La Turquie, le terrain parfait pour se relancer

 

C’est pourquoi il n’y a probablement personne chez Aston Martin qui est déçu de retourner en Turquie cette semaine, puisque les bons souvenirs sont nombreux pour les membres de l’écurie.

 

À commencer, bien sûr, par Lance Stroll.

 

Souvenez-vous de ce qui s’est passé l’an dernier. Le Québécois, qui n’avait pas inscrit de points à ses quatre courses précédentes (cinq si l’on compte l’épreuve au Nurburgring qu’il avait dû rater en raison de la Covid-19), a profité des conditions de pistes humides pour obtenir la première position de tête de sa carrière.

 

En course, Stroll n’avait pas paru intimidé en dominant la première moitié de l’épreuve. Cependant, l’écurie a découvert après la course que des dommages à l’aileron avant ont affecté la voiture de Stroll en deuxième moitié d’épreuve, provoquant une usure plus importante des pneus. Le Canadien s’était alors contenté de la neuvième place.

 

Mais peu importe le résultat de l’épreuve, la première position de tête de Stroll lui avait permis de retrouver un peu de confiance, lui qui a d’ailleurs obtenu un podium lors du Grand Prix de Sakhir quelques semaines plus tard.

 

Un scénario qu’il aimerait sans doute répéter, surtout que la pluie pourrait bien se pointer le bout du nez encore une fois ce week-end.

 

Stroll n’est pas le seul à avoir de bons souvenirs d’Istanbul. Même s’il avait reculé jusqu’à la neuvième place, son écurie avait tout de même pu célébrer un podium, puisque Sergio Perez était monté sur la deuxième marche.

 

Et qui Perez avait-il devancé à l’arrivée? Eh oui, un certain Sebastian Vettel. L’Allemand avait alors récolté son seul podium de la saison 2020, et bien sûr, son dernier dans les couleurs de la Scuderia.

 

Est-ce que le Grand Prix de Turquie sourira une fois de plus à Stroll, Vettel et Aston Martin? Pour le savoir, on vous invite à être des nôtres samedi et dimanche matin, dès 7 heures 30 sur RDS et RDS Direct!