NURBOURG, Allemagne - Le championnat de Formule 1 se transporte en fin de semaine au Grand Prix d'Allemagne sur un circuit en faillite, avec comme intrigues les craintes au sujet de la sécurité des pneus et les espoirs de Sebastian Vettel de signer une première victoire dans ses terres.

La course du Nurburgring se déroule une semaine après le chaotique Grand Prix de Grande-Bretagne au cours duquel cinq monoplaces ont subi des crevaisons, incluant celle du meneur Lewis Hamilton de l'équipe Mercedes.

Pirelli a réagi promptement afin de tenter de corriger le problème, et on utilisera un nouveau type de pneus en vue de la course de dimanche.

La situation est très préoccupante et les pilotes n'entendent plus à rire. Ils ont brandi le spectre, jeudi, de se retirer de la course de dimanche s'il y a d'autres crevaisons en série.

« Nous sommes prêts à pousser nos autos à la limite, comme nous le faisons toujours, et comme nos équipes, commanditaires et amateurs de course le souhaitent », a écrit dans un communiqué l'Association des pilotes de Grands Prix de F1.

« Toutefois, les pilotes ont décidé que si les problèmes de pneus persistent au cours du Grand Prix d'Allemagne, ils vont se retirer de la course afin d'éviter de compromettre la sécurité des pilotes, des responsables de piste et des amateurs. »

Le Grand Prix d'Allemagne, qui a lieu en alternance sur les circuits de Hockenheim et du Nurburgring, va être présenté sur un circuit qui est officiellement en faillite. L'unique raison pour laquelle la course a lieu, c'est parce que le patron de la F1 Bernie Ecclestone a consenti un rabais considérable aux promoteurs.

Ecclestone a indiqué qu'il assistera à la course, même s'il court le risque d'être confronté à des accusations de corruption. Ecclestone ne s'est pas présenté à la course de Hockenheim, l'an dernier.

Hamilton a remporté la dernière course disputée sur le circuit du Nurburgring, en 2011. Le pilote britannique est toujours à la recherche d'un premier succès avec l'équipe Mercedes cette saison.

Hamilton a qualifié « d'inacceptables » les incidents de pneus, mais l'ancien champion du monde a salué l'initiative de Pirelli.

« Je suis satisfait, mais nous aurons une meilleure idée de la pertinence des changements quand nous arriverons en Allemagne, a-t-il mentionné. Tout le monde est dans le même bateau, mais je suis heureux qu'on ait bougé.

« C'est encore une source de préoccupation. Nous verrons comment la fin de semaine va se dérouler, mais je suis assuré qu'on a fait de bonnes choses afin de rendre la course plus sécuritaire. »

En Allemagne, Pirelli va utiliser une ceinture de Kevlar - une fibre qui est plus résistante aux crevaisons - au lieu de l'acier sur les pneus arrière.

À compter du Grand Prix de la Hongrie, le 28 juillet, le fabricant italien reviendra au type de pneus de 2012 jumelé aux composés chimiques de cette saison.

Pirelli a avancé que les équipes ont contribué à leur propre malheur à Silverstone, en montant les pneus à l'envers et en privilégiant une pression de gonflage trop basse, ce qui a augmenté la friction.

« Étonnamment, le Nürburgring est l'un des circuits que nous connaissons le moins, y ayant seulement couru une fois en Formule 1, mais nous sommes certains que nous avons choisi le bon compromis entre la performance et la durabilité », a déclaré le directeur de Pirelli, Paul Hembery.

Fernando Alonso, de l'équipe Ferrari, qui a fini troisième à Silverstone, s'est dit convaincu qu'il y aura une amélioration.

Vettel n'a jamais gagné en Allemagne. Dans les faits, il n'a pas gagné en Europe au cours des 22 derniers mois.

À Silverstone, Vettel a dû abdiquer en raison d'un bris de la boîte de vitesse, au moment où il menait la course vers la fin. Mais il domine encore le championnat après huit des 19 courses, avec trois victoires à son palmarès cette saison.

L'Allemand a 132 points, mais Alonso a rétréci l'écart, avec 111 points.

« Nous devons regagner les points perdus au plus tôt », a souligné Vettel.