Le pilote recrue Lance Stroll affirme que les critiques reçues en début de saison n’étaient que du bruit pour lui, quelques jours après être devenu le deuxième plus jeune pilote de l’histoire de la Formule 1 à monter sur un podium au Grand Prix de Bakou.

Stroll a connu des ennuis en début de saison n’inscrivant aucun point lors de ses six premiers Grand Prix en raison de divers accidents et problèmes mécaniques.

Le jeune Canadien de 18 ans a cependant récolté ses premiers points à Montréal en juin. À Bakou, Stroll a évité les ennuis et est parvenu à grimper sur la troisième marche du podium, récoltant ainsi un premier podium pour Williams depuis que Valtteri Bottas avait obtenu le troisième rang à Montréal en 2016.

« Je ne crois pas que j’ai prouvé un point. Je n’écoute pas ce genre de commentaires », a expliqué Stroll en entrevue au GP Update.

« Ce n’est que du bruit. C’était comme ça l’an dernier quand j’ai eu une année presque parfaite en Formule 3, donc je m’attendais à ce que ce soit présent lorsque j’aurais des ennuis. »

« Je suis simplement content pour moi, pour l’équipe, pour mes amis et ma famille. Tout le monde qui est là-dedans avec moi. C’est tout ce qui compte. Le reste c’est du bruit. »

Stroll reconnaît cependant que la transition entre la Formule 3 et la Formule 1 est plutôt grande.

« Il faut du temps pour s’adapter. Il y aura encore des moments difficiles. Parfois, je fais tout correctement, mais la marche est grande entre la F3 et la F1 et ça m’a pris un peu de temps à comprendre ce que je voulais de la voiture »

« J’ai amélioré mon coup de volant et je me suis adapté à la Formule 1, mais j’ai encore beaucoup de travail devant moi. Je crois parfois que certaines personnes ne le réalisent pas »

Son ancien entraîneur ne doutait pas

Hugo Mousseau, qui a entraîné Lance Stroll lorsqu'il était âgé de 8 ans n'a jamais douté des capacités de Stroll. « Lance a confirmé ce que plusieurs doutaient. Ayant travaillé avec Lance depuis qu'il a 8 ans, je n'avais jamais douté, j'avais juste compris, comparé à d'autres que le succès prend du temps. »

Maintenant devenu conseiller auprès de Stroll, Hugo Mousseau estime que le Grand Prix du Canada aura été un tournant pour le jeune pilote Williams, après des débuts difficiles en F1.

«Je crois qu'il a toujours été confiant, ce qui s'est passé après Montréal c'est qu'il n'avait plus de pression sur les épaules. Il n'avait qu'à aller courser et échanger avec ingénieurs», croit-il.

Son ancien professeur de course constate également que le coup de volant de Stroll a changé depuis quelques courses, et qu'il n'affiche plus la même nervosité

«Il était au courant qu'il devait améliorer ce point, de calmer ses gestes au volant. Évidemment il a dû calmer son coup de volant à Bakou, il était beaucoup plus à l'aise à maîtriser son bolide.»