SPA - Sur les quatre derniers candidats plausibles au titre de champion du monde 2013 de Formule 1, trois sont repartis du casino de Spa avec des gains appréciables, soit Sebastian Vettel, Fernando Alonso et Lewis Hamilton, alors que Kimi Räikkönen, victime de ses freins, a perdu gros.

À huit manches de la fin du championnat, il reste donc un maximum de 200 points à distribuer (25 points par victoire), mais vu le rythme adopté depuis le début de saison par le quatuor de tête, il faudrait un miracle pour que l'un des pilotes classés à partir de la 5e place, à commencer par Mark Webber (115 points), joue le titre à Interlagos, fin novembre.

- Le Vettel Express est sur des rails : L'Allemand (197 points) n'a jamais terminé plus loin que 4e dans les 10 courses qu'il a terminées en 2013 (abandon à Silverstone) et il en a remporté une sur deux, marquant en moyenne 19,7 points par course (hors Silverstone). Ses temps de passage, et les qualités de sa RB9, lui donnent une confiance totale et lui permettent de se faire plaisir en remportant des victoires qui lui tiennent à coeur, comme début juillet au Nürburgring ou dimanche à Spa. « Le championnat, c'est du bonus », a-t-il dit après sa 31e victoire, qui lui permet d'égaler Nigel Mansell.

- Alonso reprend espoir : Les vacances ont fait du bien au double champion du monde espagnol, et sa monoplace a repris un peu de terrain aux Mercedes qui avaient dominé le début de l'été. De quoi reprendre espoir pour le championnat, en espérant ouvertement un scénario inverse de l'an dernier. « J'avais quarante points d'avance sur Sebastian après Monza (39 exactement, NDLR) et j'étais derrière lui après le Texas, donc si j'arrive à enchaîner plusieurs victoires, tout est possible », résume Alonso, adepte forcené de la méthode Coué.

- Hamilton toujours placé : en dehors de son dimanche pourri au GP d'Espagne (12e), Lewis a toujours fini dans le top-5 lors des dix autres manches, avec en prime une victoire en Hongrie et quatre autres podiums qui l'ont incité à changer d'attitude cet été. Il croit désormais qu'il peut viser le titre et que son retard de 58 points sur Vettel n'est pas insurmontable, surtout au volant d'une Flèche d'Argent de plus en plus efficace. Très croyant, Hamilton a pris la position de tête de samedi comme « un cadeau du ciel ». Il a aussi foi en sa voiture, en son équipe et en son talent de pilote, ce qui lui permet souvent de faire des miracles. Rattraper le Vettel 2013 serait un exploit absolu.

- Coup d'arrêt pour Räikkönen : Les choses étaient mal engagées, à la suite de qualifications ratées, et le rythme était très élevé dans le peloton, donc Kimi a dû jouer des coudes pour remonter au classement. Ses freins ont rendu l'âme, il a abandonné pour la première fois en 39 courses et n'est pas rentré dans les points pour la première fois depuis début 2012 (27 top-10 d'affilée, nouveau record du monde). « C'est la course, parfois la chance tourne », a dit « Iceman », dépité, qui continue à se demander s'il doit rester chez Lotus ou pas. Il est toujours en course pour le deuxième baquet Red Bull, a assuré Christian Horner, le directeur de l'écurie championne du monde, alors que Mark Webber a gaffé en se réjouissant du recrutement imminent de son compatriote Daniel Ricciardo.