Le directeur de l’écurie Mercedes, Toto Wolff, de même que l’ancien pilote Chip Ganassi estiment que le Canadien Lance Stroll serait déjà en mesure de se débrouiller sur le circuit de la Formule 1.

Wolff, qui a notamment participé au développement du pilote de l’écurie Williams Valtteri Bottas par le passé, insiste, Stroll n’est pas qu’un fils de riche.

« Lance a l'avantage d'avoir fait ses classes avec l'aide de son père (l’homme d’affaires canadien Lawrence Stroll. L'inconvénient, c'est que les gens ne reconnaissent pas à quel point il est vraiment bon », a confié Wolff au site internet motorsport.com.

« Je suis certain que ce gamin sera le prochain Canadien en Formule 1, et ça n'a rien à voir avec son père, car il sait piloter », prédit Wolff.

Stroll, qui a récemment piloté pour l’équipe de Chip Ganassi lors de l’épreuve d’endurance des 24 Heures de Daytona, a également épaté Ganassi. De là à percer bientôt en F1?

« Oui, je dirais oui », a répondu Ganassi, lui aussi en entrevue à motorsport.com. « Entre vous et moi, nous avons tous vu des gamins riches arriver et dépenser l'agent de leur famille pour essayer de réussir. Et ils ont merdé, parfois parce qu'ils sont arrivés trop facilement, parfois parce qu'ils n'ont pas eu la bonne attitude. »

« Je connais son père depuis 25 ans, mais désormais je connais Lance, et je reconnais que j'étais un peu sceptique, vous savez? Ce qui m'a impressionné chez Lance, c'est qu'il a eu la bonne attitude, il a bien appris, il a bien écouté. Et je vous le dis, ce gamin est le bon », signale Ganassi.

Verstappen : « l’exemple parfait »

Actuellement meneur du championnat des pilotes de Formule 3 avec 296 points, soit 61 de plus que son plus proche poursuivant après 21 courses, Stroll tente de marcher dans les pas du pilote Max Verstappen, qui à 18 ans seulement, en est déjà à sa deuxième saison sur le circuit de la F1.

« Il est l’exemple parfait, note Stroll, en entrevue à motorsport.com. Lors de sa saison en Formule 3, il a fait des choses spectaculaires, mais il a aussi eu des accrochages. Je pense que tous les pilotes doivent à un certain point dans leur carrière passer à travers un moment où ils font quelques erreurs. »

Cet apprentissage, Stroll l’a surtout fait l’an dernier, alors qu’il a conclu sa première saison en F3 au cinquième rang du classement des pilotes.

« Les miennes (erreurs) étaient très visibles parce que je me retrouvais à l’avant du peloton. En une occasion, je me menais la course avec un tour à faire, et lors d’une autre j’étais en voie de monter sur le podium. Ça arrive, mais j’ai déjà tourné la page. Ça fait déjà un an », souligne-t-il.

« L’important c’est d’en tirer des leçons. Cette année, je suis un pilote beaucoup plus constant. L’an dernier, j’attendais mon tour de gagner et j’étais anxieux, alors que cette saison, les victoires viennent à moi. J’ai plus d’expérience, je connais le championnat, je connais la voiture et ça va bien », renchérit celui qui été intégré officiellement dans le programme de développement de l'écurie de F1Williams en novembre dernier.