BARCELONE (AFP) - Les McLaren-Mercedes ont une nouvelle fois démontré de bonnes aptitudes lors des essais libres du vendredi, Pedro de la Rosa réussissant le meilleur temps des deux premières séances du Grand Prix d'Espagne programmé dimanche.

Les deux séances, et particulièrement celle de l'après-midi, se sont déroulées dans une ambiance de stade de football, les supporteurs de l'enfant du pays Fernando Alonso, tout de bleu vêtus, agitant drapeaux, fanions, chantant et lançant des olas dans la tribune en face du stand Renault.

"C'est bon d'être rapide en sachant que la voiture n'est pas encore parfaite", a déclaré de la Rosa.

Si l'Espagnol, au volant de la troisième Flèche d'argent, a réussi les meilleurs temps, le titulaire du baquet de la McLaren-Mercedes numéro 9, Juan Pablo Montoya, s'est fait quant à lui une belle frayeur pour son retour à la compétition après avoir manqué les Grands Prix de Bahreïn et Saint-Marin en raison d'une blessure à une épaule.

A quelques secondes de la fin de la deuxième séance, le Colombien a perdu le contrôle de sa monoplace qui est allée se pulvériser dans un mur de pneus.

Le pilote est sorti seul et sans mal de son habitacle.

"Je ne sais pas ce qui s'est passé, je l'ai juste perdue. Je suis désolé pour les mécaniciens qui devront la remettre en état cette nuit", a commenté le pilote auquel les médecins ont confirmé qu'il était "en parfait état" pour conduire.

Dur pour Williams

Devant son public, Alonso n'a fait que deux tours le matin - aucun chronométré - et 24 l'après-midi pour obtenir le neuvième temps à 2 sec 194/1000 de la meilleure performance. "Ce fut une journée particulière pour moi: voir le public dans les tribunes m'a vraiment motivé. La voiture a été confortable à piloter et son comportement rassurant", a-t-il déclaré.

Chez Ferrari, Michael Schumacher a réussi son meilleur tour le matin en 1 min 17 sec 574/1000, Barrichello ne tournant que l'après-midi (1 min 17 sec 702).

"Nos performances aujourd'hui ne semblent pas bien prometteuses, nous devons analyser toutes les données pour voir dans quel domaine nous pouvons améliorer la voiture", a commenté le septuple champion du monde, tandis que le directeur technique de la Scuderia, Ross Brawn, a reconnu que l'équipe avait connu "quelques problèmes techniques".

Le week-end a mal commencé chez Williams-BMW. Jeudi, les ingénieurs ont constaté une défaillance sur le moteur de Nick Heidfeld. Ce moteur devait courir son second Grand Prix en Espagne, mais l'équipe a préféré le changer quitte à pénaliser le pilote de dix places dimanche sur la grille.

Comme il était prévu que Mark Webber - qui lui était autorisé à changer de moteur sans pénalité avant de courir en Espagne - utilise le même type de moteur, Williams-BMW a décidé de ne pas prendre de risque et de faire venir un nouveau moteur de Munich. Du coup, l'Australien n'a pas fait un seul tour vendredi.

Par ailleurs, BAR-Honda a commencé à quitter le circuit vendredi après avoir accepté dans la matinée l'exclusion prononcée par le Tribunal d'appel international de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour non conformité au Grand Prix de Saint-Marin le 24 avril.