Penser à l'an prochain...
Course mercredi, 8 juin 2005. 11:11 samedi, 14 déc. 2024. 13:04
MONTREAL (PC) - Jacques Villeneuve a beau avoir mûri avec les années, il a gardé son franc-parler. Il en a fait une nouvelle démonstration, mercredi matin, lors de son point de presse en marge du Grand Prix du Canada qui sera disputé dimanche sur le circuit Gilles-Villeneuve de l'Ile Notre-Dame.
Informé d'une déclaration de son patron Peter Sauber à un hebdomadaire italien cette semaine et selon laquelle son pilote est trop lent, Villeneuve ne s'est pas gêné pour répliquer... sur une note humoristique.
"Je pourrais facilement dire que la voiture est définitivement trop lente, a-t-il expliqué. Mais je ne le dis pas. D'ailleurs, personne ne l'a entendu."
Imperturbable face aux critiques dont il est l'objet depuis le début de la saison, Villeneuve avoue toutefois qu'il n'avait pas envisagé en arracher autant au volant de sa Sauber.
"C'est sûr que ce n'est pas satisfaisant. C'est même difficile de finir dans les points. Heureusement, il y a eu les courses à Imola (6e) et Monaco où nous avons été compétitifs. Mais à part ça, le reste est assez décevant jusqu'ici."
Vantant l'ambiance presque familiale de la petite écurie suisse lorsqu'il a signé son contrat de deux ans en septembre dernier, Villeneuve a de quoi déchanter. Après une seule course, le Grand Prix d'Australie en mars où Villeneuve s'est classé 13e, on parlait déjà de la volonté de l'équipe de le remplacer. Et depuis, les périodes de tension se sont multipliées. Mais le Québécois d'origine refuse de dramatiser.
"L'écurie n'a pas l'habitude d'être dans le collimateur des médias. Et ce qu'on lit ne reflète pas toujours la réalité des choses."
Mais il convient que la même situation il y a deux ou trois ans aurait été plus pénible à vivre. Mais son année sabbatique passée loin de l'univers de la F1 lui a fait adopter une attitude plus sereine dans les moments tendus.
"Souvent quand on voit des pilotes quitter, ce n'est pas parce qu'ils n'ont plus le goût de piloter. C'est parce qu'ils n'ont plus le goût de tout ce qui est autour de la F1. Moi, ce qui m'a beaucoup aidé à être capable de l'accepter, c'est d'avoir pris une année à la maison. Ça m'a permis de me ressourcer, de réfléchir et d'être beaucoup plus calme face à tout ce qui se passe dans le milieu."
Pas un lâcheur
Et ne comptez pas sur Villeneuve pour claquer la porte même si les résultats décevants risquent de se poursuivre.
"Je n'aime pas abandonner, a-t-il révélé. Je m'attendais à ce que la saison se déroule mieux. Quand nous avons mis les Michelin sur l'ancienne voiture - Sauber a décidé d'abandonner Bridgestone au profit de Michelin cette saison -, nous avons vraiment fait un grand pas en avant. La voiture allait très bien. Par contre, la nouvelle voiture entièrement dessinée par Sauber ne fonctionne pas comme on le voulait. Nous n'en connaissons pas encore les raisons."
Comme il semble improbable de corriger le tir pour la saison en cours, l'ex-champion du monde estime que l'équipe doit déjà travailler en fonction de 2006.
"Il faut essayer de comprendre pour l'année prochaine. Car cette année, la saison est un peu foutue. Il est impossible de penser à améliorer la voiture de deux secondes. Et même si nous faisons quelques améliorations, les autres écuries vont en faire aussi. Ce qu'il faut, c'est se concentrer en vue de l'année prochaine."
A 34 ans, Villeneuve jure d'avoir toujours le feu sacré pour la course automobile et il n'envisage pas encore le jour où il arrêtera pour de bon.
"C'est impossible de fixer un moment. Si on sait déjà quand on veut arrêter, ça ne sert à rien de continuer."
Qu'est-ce qui pourrait le convaincre de ranger sa combinaison de course?
"De ne plus trouver de volant, a-t-il d'abord répondu en souriant. Ou encore le jour où je n'aurais plus l'amour de la compétition et l'impression de ne rien pouvoir apporter du côté technique."
Informé d'une déclaration de son patron Peter Sauber à un hebdomadaire italien cette semaine et selon laquelle son pilote est trop lent, Villeneuve ne s'est pas gêné pour répliquer... sur une note humoristique.
"Je pourrais facilement dire que la voiture est définitivement trop lente, a-t-il expliqué. Mais je ne le dis pas. D'ailleurs, personne ne l'a entendu."
Imperturbable face aux critiques dont il est l'objet depuis le début de la saison, Villeneuve avoue toutefois qu'il n'avait pas envisagé en arracher autant au volant de sa Sauber.
"C'est sûr que ce n'est pas satisfaisant. C'est même difficile de finir dans les points. Heureusement, il y a eu les courses à Imola (6e) et Monaco où nous avons été compétitifs. Mais à part ça, le reste est assez décevant jusqu'ici."
Vantant l'ambiance presque familiale de la petite écurie suisse lorsqu'il a signé son contrat de deux ans en septembre dernier, Villeneuve a de quoi déchanter. Après une seule course, le Grand Prix d'Australie en mars où Villeneuve s'est classé 13e, on parlait déjà de la volonté de l'équipe de le remplacer. Et depuis, les périodes de tension se sont multipliées. Mais le Québécois d'origine refuse de dramatiser.
"L'écurie n'a pas l'habitude d'être dans le collimateur des médias. Et ce qu'on lit ne reflète pas toujours la réalité des choses."
Mais il convient que la même situation il y a deux ou trois ans aurait été plus pénible à vivre. Mais son année sabbatique passée loin de l'univers de la F1 lui a fait adopter une attitude plus sereine dans les moments tendus.
"Souvent quand on voit des pilotes quitter, ce n'est pas parce qu'ils n'ont plus le goût de piloter. C'est parce qu'ils n'ont plus le goût de tout ce qui est autour de la F1. Moi, ce qui m'a beaucoup aidé à être capable de l'accepter, c'est d'avoir pris une année à la maison. Ça m'a permis de me ressourcer, de réfléchir et d'être beaucoup plus calme face à tout ce qui se passe dans le milieu."
Pas un lâcheur
Et ne comptez pas sur Villeneuve pour claquer la porte même si les résultats décevants risquent de se poursuivre.
"Je n'aime pas abandonner, a-t-il révélé. Je m'attendais à ce que la saison se déroule mieux. Quand nous avons mis les Michelin sur l'ancienne voiture - Sauber a décidé d'abandonner Bridgestone au profit de Michelin cette saison -, nous avons vraiment fait un grand pas en avant. La voiture allait très bien. Par contre, la nouvelle voiture entièrement dessinée par Sauber ne fonctionne pas comme on le voulait. Nous n'en connaissons pas encore les raisons."
Comme il semble improbable de corriger le tir pour la saison en cours, l'ex-champion du monde estime que l'équipe doit déjà travailler en fonction de 2006.
"Il faut essayer de comprendre pour l'année prochaine. Car cette année, la saison est un peu foutue. Il est impossible de penser à améliorer la voiture de deux secondes. Et même si nous faisons quelques améliorations, les autres écuries vont en faire aussi. Ce qu'il faut, c'est se concentrer en vue de l'année prochaine."
A 34 ans, Villeneuve jure d'avoir toujours le feu sacré pour la course automobile et il n'envisage pas encore le jour où il arrêtera pour de bon.
"C'est impossible de fixer un moment. Si on sait déjà quand on veut arrêter, ça ne sert à rien de continuer."
Qu'est-ce qui pourrait le convaincre de ranger sa combinaison de course?
"De ne plus trouver de volant, a-t-il d'abord répondu en souriant. Ou encore le jour où je n'aurais plus l'amour de la compétition et l'impression de ne rien pouvoir apporter du côté technique."