LONDRES - Le ministre britannique des Sports, Gerry Sutcliffe, a annoncé lundi qu'il allait écrire à la fédération internationale automobile (FIA) et au gouvernement espagnol pour protester contre les insultes racistes dont Lewis Hamilton a été la cible ce week-end en Espagne.

"Cela met en cause l'organisation de Grand Prix sur ce circuit (ndlr: de Montmelo, près de Barcelone). Je vais écrire à la FIA pour lui demander quelle action elle compte prendre pour répondre à ça", a ajouté le ministre.

"Je vais aussi écrire au ministre espagnol des Sports pour exprimer notre inquiétude sur les actes racistes répétés dont nos sportifs sont l'objet", a poursuivi Sutcliffe qui rappelle que "ce n'est pas la première fois que des sportifs britanniques sont l'objet d'abus racistes en Espagne".

Des insultes racistes ont été lancées vendredi et samedi contre le pilote britannique de McLaren Lewis Hamilton lors d'essais sur le circuit. Un groupe de spectateurs a notamment accueilli Hamilton aux cris de "noir de merde".

Montmelo va agir

De leur côté, les responsables du circuit de Montmelo vont tout faire pour éviter que les incidents de ce week-end ne se reproduisent lors du Grand Prix d'Espagne de Formule 1, le 27 avril.

"Il y a beaucoup en jeu et nous pourrions perdre beaucoup, ce qui fait que nous ne tolérerons pas ce genre de choses lors du Grand Prix", assure le directeur du circuit, Ramon Praderas, dans les colonnes du quotidien La Vanguardia de lundi.

"Nous allons renforcer les mesures de sécurité, nous prenons ça très au sérieux", poursuit-il.

"McLaren et Hamilton ont subi l'enfer à Montmelo", écrivait dimanche un autre quotidien catalan, El Periodico, qui attribuait ces excès à certains supporteurs du pilote espagnol Fernando Alonso.

Deux spectateurs ont été expulsés et les responsables du circuit ont pris des mesures pour protéger les installations de l'écurie anglaise et faire retirer les banderoles.

Dimanche, seuls quelques sifflets se sont fait entendre lorsque Lewis Hamilton entrait ou sortait de son box.

Les "aficionados" espagnols d'Alonso estiment que ce dernier, revenu cette saison chez Renault, n'a pas été bien traité la saison dernière par McLaren, accusé d'avoir favorisé Hamilton.