PARIS - La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a décidé de lever la suspension d'un Grand Prix infligée à l'écurie Renault en raison de la perte d'une roue de la monoplace de Fernando Alonso lors du Grand Prix de Hongrie de Formule 1 fin juillet.

L'Espagnol, ex-double champion du monde, pourra donc courir devant son public dimanche lors du Grand Prix d'Europe à Valence.

Renault a été finalement condamnée à une amende de 50 000 $ US.

"Renault a admis devant la cour avoir contrevenu à la réglementation sportive, dans la mesure où elle n'a pu assurer que la voiture numéro 7 réponde aux conditions de sécurité tout au long des essais et de la course, et qu'elle a laissé repartir la voiture après un arrêt aux stands alors que c'était dangereux, souligne la FIA dans un communiqué. Elle (Renault) a demandé cependant à la cour de reconsidérer la sévérité de la sanction imposée par les commissaires de course."

Renault était accusé d'avoir laissé Alonso quitter les stands lors du Grand Prix disputé sur le Hungaroring, le 26 juillet, en sachant que la roue avant droite de sa monoplace n'avait pas été bien fixée lors d'un ravitaillement. Il avait perdu cette roue dans le virage numéro 9 du circuit hongrois lors du 13e tour de course.

Le tribunal d'appel de la FIA, qui a statué lundi sur l'appel déposé par la Fédération française du sport automobile au nom de Renault, a donc décidé de ramener la peine à une simple sanction financière.

Aucune pilote n'était présent lundi lors de cet appel devant la FIA à son siège de Paris. Renault était représenté par son ingénieur en chef Pat Symonds et son directeur technique Bob Bell, alors que Charlie Whiting le directeur de course représentait la FIA.

Steve Nielsen, le gérant de Renault, avait auparavant parlé de l'importance d'Alonso pour la course en Espagne.

"La raison pour laquelle il y a deux courses en Espagne est largement due au fait de l'implication de Fernando. Les gens en Espagne n'étaient pas autant intéressés par la F1 avant la venue de Fernando", a dit Nielsen.

Carlos Gracia, le président de la Fédération espagnole des sports motorisés et le vice-président Joaquin Verdegay eux aussi ont plaidé l'indulgence.

Avant le verdict, Verdegay a expliqué que les supporters espagnols seraient "privés de leur principal raison de venir" si Alonso ne courrait pas dimanche.

Le pilote essayeur de Renault Romain Grosjean devrait remplacer Nelsonino Piquet et courir aux côtés d'Alonso à Valence. Les qualifications du Grand Prix d'Europe débutent vendredi. Piquet a été limogé par Renault récemment.