S. Buemi : le simulateur Red Bull
Course samedi, 3 nov. 2012. 09:50 jeudi, 12 déc. 2024. 21:24
ABOU DHABI - Le Suisse Sébastien Buemi, pilote de réserve et d'essai de Red Bull Racing, a déjà fait 25 000 km dans le simulateur de l'écurie championne du monde, « utilisé à fond pour améliorer la voiture » des deux pilotes titulaires, a-t-il expliqué samedi à l'AFP lors d'un entretien à Abou Dhabi.
Q : Quel rôle joue le simulateur dans les résultats 2012 de Red Bull?
R : Cette année, j'ai fait environ 25 000 km dans le simulateur. On a passé un cap car on utilise à fond le simulateur pour améliorer la voiture. C'est un travail gigantesque, un budget énorme, et ça fait partie intégrante de notre développement. On arrive sur un circuit avec des réglages qui sont déjà bons à 95 %, on est prêts dès le vendredi et on peut tester des nouveautés avec des programmes très ciblés.
Q : À combien peut se chiffrer l'effet simulateur?
R : Le simulateur est tellement bien calibré qu'on peut prédire l'adhérence, et le temps au tour, dans chaque séance, sur chaque Grand Prix, au dixième près. Après le Japon, je suis retourné en Angleterre, j'ai fait 400 tours dans le simulateur et je suis reparti en Corée. J'ai suggéré un réglage, ils trouvaient cela trop extrême, mais petit à petit ils l'ont adopté. Les deux ou trois dixièmes qu'on gagne, ils vont permettre d'être en pole position au lieu d'être un peu plus loin sur la grille de départ. C'est tellement serré qu'on ne peut pas se permettre de laisser passer deux dixièmes qui vont faire toute la différence.
Q : C'est un peu la course à l'armement...
R : Les écuries de F1, en général, dépensent tout l'argent qu'elles ont, au lieu de verser des dividendes à leurs actionnaires, comme Williams qui est la seule à être cotée en Bourse. Si une écurie ne peut plus rouler sur la piste (ndlr: à cause des restrictions sur les essais privés), elle va mettre son argent dans un simulateur. Et les gens à l'extérieur ne peuvent pas se rendre compte du niveau qu'on a atteint, parce qu'il n'y a pas d'images du simulateur.
Q : Avez-vous aussi l'occasion de rouler pour de vrai?
R : Je vais sur la piste pour les tests aérodynamiques (4 fois/an), les filming days (8 jours/an), les show runs (exhibitions) et les World Series by Renault, où je peux quand même rouler dans la voiture. J'ai déjà fait trois ans de F1 et ça me permet juste de sentir ce qu'il faut, de savoir si on est toujours dans la bonne direction. Sachant que les deux titulaires passent aussi beaucoup de temps dans le simulateur.
Q : Quel est le secret de cette équipe?
R : La force du team, c'est qu'ils sont terriblement motivés, parce qu'ils n'avaient jamais gagné avant de s'appeler Red Bull, quand l'écurie s'appelait Stewart GP. Beaucoup sont en F1 depuis longtemps, ce sont leurs premiers gros succès, donc ils sont prêts à travailler jour et nuit. Il y a des valises de pièces qui arrivent encore le vendredi, on travaille tout le temps, et c'est comme ça qu'on gagne un championnat.
Q : Comment envisagez-vous votre avenir personnel?
R : Je travaille terriblement pour rouler l'an prochain (comme titulaire). Je mets la barre un peu haut car j'ai une super relation avec Red Bull. J'ai beaucoup appris cette saison car je suis dans une écurie de pointe. Je peux rester ici en tant que 3e pilote et faire quelques courses d'endurance avec Toyota, c'est prévu par mon contrat, plutôt que rouler à tout prix dans une écurie plus modeste.
Q : Quel rôle joue le simulateur dans les résultats 2012 de Red Bull?
R : Cette année, j'ai fait environ 25 000 km dans le simulateur. On a passé un cap car on utilise à fond le simulateur pour améliorer la voiture. C'est un travail gigantesque, un budget énorme, et ça fait partie intégrante de notre développement. On arrive sur un circuit avec des réglages qui sont déjà bons à 95 %, on est prêts dès le vendredi et on peut tester des nouveautés avec des programmes très ciblés.
Q : À combien peut se chiffrer l'effet simulateur?
R : Le simulateur est tellement bien calibré qu'on peut prédire l'adhérence, et le temps au tour, dans chaque séance, sur chaque Grand Prix, au dixième près. Après le Japon, je suis retourné en Angleterre, j'ai fait 400 tours dans le simulateur et je suis reparti en Corée. J'ai suggéré un réglage, ils trouvaient cela trop extrême, mais petit à petit ils l'ont adopté. Les deux ou trois dixièmes qu'on gagne, ils vont permettre d'être en pole position au lieu d'être un peu plus loin sur la grille de départ. C'est tellement serré qu'on ne peut pas se permettre de laisser passer deux dixièmes qui vont faire toute la différence.
Q : C'est un peu la course à l'armement...
R : Les écuries de F1, en général, dépensent tout l'argent qu'elles ont, au lieu de verser des dividendes à leurs actionnaires, comme Williams qui est la seule à être cotée en Bourse. Si une écurie ne peut plus rouler sur la piste (ndlr: à cause des restrictions sur les essais privés), elle va mettre son argent dans un simulateur. Et les gens à l'extérieur ne peuvent pas se rendre compte du niveau qu'on a atteint, parce qu'il n'y a pas d'images du simulateur.
Q : Avez-vous aussi l'occasion de rouler pour de vrai?
R : Je vais sur la piste pour les tests aérodynamiques (4 fois/an), les filming days (8 jours/an), les show runs (exhibitions) et les World Series by Renault, où je peux quand même rouler dans la voiture. J'ai déjà fait trois ans de F1 et ça me permet juste de sentir ce qu'il faut, de savoir si on est toujours dans la bonne direction. Sachant que les deux titulaires passent aussi beaucoup de temps dans le simulateur.
Q : Quel est le secret de cette équipe?
R : La force du team, c'est qu'ils sont terriblement motivés, parce qu'ils n'avaient jamais gagné avant de s'appeler Red Bull, quand l'écurie s'appelait Stewart GP. Beaucoup sont en F1 depuis longtemps, ce sont leurs premiers gros succès, donc ils sont prêts à travailler jour et nuit. Il y a des valises de pièces qui arrivent encore le vendredi, on travaille tout le temps, et c'est comme ça qu'on gagne un championnat.
Q : Comment envisagez-vous votre avenir personnel?
R : Je travaille terriblement pour rouler l'an prochain (comme titulaire). Je mets la barre un peu haut car j'ai une super relation avec Red Bull. J'ai beaucoup appris cette saison car je suis dans une écurie de pointe. Je peux rester ici en tant que 3e pilote et faire quelques courses d'endurance avec Toyota, c'est prévu par mon contrat, plutôt que rouler à tout prix dans une écurie plus modeste.