Schumacher quitte Monza sur une victoire
Course dimanche, 10 sept. 2006. 13:16 jeudi, 12 déc. 2024. 23:42
MONZA (AFP) - "C'était mon dernier Grand Prix d'Italie": c'est en vainqueur que Michael Schumacher (Ferrari) a annoncé dimanche à Monza qu'il mettrait un terme à sa carrière en Formule 1 à l'issue de la saison, qu'il soit sacré ou non une huitième fois champion du monde.
Non seulement l'Allemand s'est imposé pour la cinquième fois dans le temple de la vitesse entièrement dévoué à Ferrari, mais il est revenu à deux longueurs seulement de Fernando Alonso (Renault) alors qu'il reste trois courses à disputer.
S'il a démontré en piste qu'il ne lâcherait cependant pas le morceau en remontant de la 10e position sur la grille à la 3e place en course, l'Espagnol a néanmoins dû abandonner à moins de dix tours de l'arrivée sur casse moteur, provoquant une explosion de joie dans les tribunes toutes rouges où s'étaient massés 80.000 spectateurs.
Car ce dimanche à Monza devait être le jour du Schumacher. Et l'Allemand a effectivement communié avec son public, lui apportant la victoire en offrande, soulevant la coupe comme un calice et partageant abondamment le champagne sur le podium.
"Monza, c'est vraiment incroyable... Ca a toujours été grandiose, mais là, au vu des circonstances, mon émotion est vraiment immense", reconnaît le plus titré de tous les pilotes de F1 de l'Histoire.
"Je me retire"
"La journée a été très spéciale... Il y a la victoire, bien sûr, mais aussi mon avenir... Je me retire en fin d'année", a-t-il lâché en préambule de la conférence de presse, étranglé par l'émotion.
Auparavant, au moment même où Schumacher passait la ligne en vainqueur pour la 90e fois de son incroyable carrière, Ferrari avait publié un long communiqué commençant par une phrase aussi lapidaire que lourde de sens pour le sport automobile.
"Michael Schumacher arrêtera la course automobile à l'issue du Championnat du monde 2006". Voilà, la messe est dite. Mais même si l'annonce était attendue, le choc fut rude. Et l'annonce corollaire, officialisant le recrutement de Kimi Räikkönen aux côtés de Felipe Massa, devait faire passer la pilule.
"J'ai toujours dit qu'il prendrait seul sa décision de se retirer, mais maintenant qu'elle a été prise, je me sens triste", a déclaré le président de Ferrari, Luca di Montezemolo.
Selon certaines sources, cependant, Montezemolo aurait poussé Schumacher à la retraite en décidant que pour assurer l'avenir de l'équipe, il fallait quoi qu'il arrive que Räikkönen pilote pour Ferrari dès 2007. Et l'Allemand avait le choix d'accepter, enfin, un coéquipier de son calibre, ou de partir...
Famille
Le président de Ferrari a toutefois promis que "la collaboration entre Schumacher et Maranello (le siège de la marque au cheval cabré) se poursuivrait, bien que sous une autre forme".
Il n'a pas voulu en dire plus, tandis que l'intéressé, lui, veut d'abord profiter de sa famille. "Mais je suis heureux de toujours faire partie de Ferrari", assure-t-il.
Son patron et mentor chez Ferrari, le directeur général de la marque, Jean Todt, a apporté un hommage appuyé au talent du pilote.
"Michael a écrit un chapitre unique dans l'Histoire de la Formule 1 et dans celle de Ferrari en particulier. Ce qu'il a fait dépasse de loin les simples résultats obtenus", assure Todt.
Pour lui, Schumacher est "un homme exceptionnel qui est devenu une légende du sport automobile", mais également "un grand ami", avec qui il a "vécu des moments inoubliables".
Aussi, "avoir eu l'opportunité de travailler à ses côtés a été et continuera d'être un privilège", conclut le Français, indissociable des succès de l'écurie Ferrari de F1 sous l'ère Schumacher.
"Unique"
De son côté, Räikkönen s'est dit "heureux" de rejoindre la Scuderia. Néanmoins, "je veux finir cette saison le mieux possible", a-t-il ajouté, reconnaissant une certaine déception après sa deuxième place dimanche.
Car parti de la pole position, il pouvait espérer enfin une première victoire cette saison. Mais le tandem Schumacher-Ferrari s'est montré plus efficace au moment du premier ravitaillement, permettant à l'Allemand de s'installer définitivement en tête.
"Nous n'étions tout simplement pas assez rapides pour espérer lutter avec la Ferrari", a commenté le Finlandais qui a pourtant été le plus à même de suivre le rythme en course de Schumacher.
Chez McLaren-Mercedes, on perd un grand pilote, mais on récupère un champion du monde, en la personne de Fernando Alonso, et l'on pouvait donc se montrer beau joueur et saluer les performances de Räikkönen au volant des Flèches d'argent.
"J'ai apprécié de travailler avec Kimi durant cinq saisons et en tant qu'équipe, nous avons obtenu de nombreux succès, commente le patron de l'écurie, Ron Dennis. C'est un pilote vraiment unique et chacun de nous, chez McLaren-Mercedes lui souhaite la réussite dans la suite de sa carrière."
Non seulement l'Allemand s'est imposé pour la cinquième fois dans le temple de la vitesse entièrement dévoué à Ferrari, mais il est revenu à deux longueurs seulement de Fernando Alonso (Renault) alors qu'il reste trois courses à disputer.
S'il a démontré en piste qu'il ne lâcherait cependant pas le morceau en remontant de la 10e position sur la grille à la 3e place en course, l'Espagnol a néanmoins dû abandonner à moins de dix tours de l'arrivée sur casse moteur, provoquant une explosion de joie dans les tribunes toutes rouges où s'étaient massés 80.000 spectateurs.
Car ce dimanche à Monza devait être le jour du Schumacher. Et l'Allemand a effectivement communié avec son public, lui apportant la victoire en offrande, soulevant la coupe comme un calice et partageant abondamment le champagne sur le podium.
"Monza, c'est vraiment incroyable... Ca a toujours été grandiose, mais là, au vu des circonstances, mon émotion est vraiment immense", reconnaît le plus titré de tous les pilotes de F1 de l'Histoire.
"Je me retire"
"La journée a été très spéciale... Il y a la victoire, bien sûr, mais aussi mon avenir... Je me retire en fin d'année", a-t-il lâché en préambule de la conférence de presse, étranglé par l'émotion.
Auparavant, au moment même où Schumacher passait la ligne en vainqueur pour la 90e fois de son incroyable carrière, Ferrari avait publié un long communiqué commençant par une phrase aussi lapidaire que lourde de sens pour le sport automobile.
"Michael Schumacher arrêtera la course automobile à l'issue du Championnat du monde 2006". Voilà, la messe est dite. Mais même si l'annonce était attendue, le choc fut rude. Et l'annonce corollaire, officialisant le recrutement de Kimi Räikkönen aux côtés de Felipe Massa, devait faire passer la pilule.
"J'ai toujours dit qu'il prendrait seul sa décision de se retirer, mais maintenant qu'elle a été prise, je me sens triste", a déclaré le président de Ferrari, Luca di Montezemolo.
Selon certaines sources, cependant, Montezemolo aurait poussé Schumacher à la retraite en décidant que pour assurer l'avenir de l'équipe, il fallait quoi qu'il arrive que Räikkönen pilote pour Ferrari dès 2007. Et l'Allemand avait le choix d'accepter, enfin, un coéquipier de son calibre, ou de partir...
Famille
Le président de Ferrari a toutefois promis que "la collaboration entre Schumacher et Maranello (le siège de la marque au cheval cabré) se poursuivrait, bien que sous une autre forme".
Il n'a pas voulu en dire plus, tandis que l'intéressé, lui, veut d'abord profiter de sa famille. "Mais je suis heureux de toujours faire partie de Ferrari", assure-t-il.
Son patron et mentor chez Ferrari, le directeur général de la marque, Jean Todt, a apporté un hommage appuyé au talent du pilote.
"Michael a écrit un chapitre unique dans l'Histoire de la Formule 1 et dans celle de Ferrari en particulier. Ce qu'il a fait dépasse de loin les simples résultats obtenus", assure Todt.
Pour lui, Schumacher est "un homme exceptionnel qui est devenu une légende du sport automobile", mais également "un grand ami", avec qui il a "vécu des moments inoubliables".
Aussi, "avoir eu l'opportunité de travailler à ses côtés a été et continuera d'être un privilège", conclut le Français, indissociable des succès de l'écurie Ferrari de F1 sous l'ère Schumacher.
"Unique"
De son côté, Räikkönen s'est dit "heureux" de rejoindre la Scuderia. Néanmoins, "je veux finir cette saison le mieux possible", a-t-il ajouté, reconnaissant une certaine déception après sa deuxième place dimanche.
Car parti de la pole position, il pouvait espérer enfin une première victoire cette saison. Mais le tandem Schumacher-Ferrari s'est montré plus efficace au moment du premier ravitaillement, permettant à l'Allemand de s'installer définitivement en tête.
"Nous n'étions tout simplement pas assez rapides pour espérer lutter avec la Ferrari", a commenté le Finlandais qui a pourtant été le plus à même de suivre le rythme en course de Schumacher.
Chez McLaren-Mercedes, on perd un grand pilote, mais on récupère un champion du monde, en la personne de Fernando Alonso, et l'on pouvait donc se montrer beau joueur et saluer les performances de Räikkönen au volant des Flèches d'argent.
"J'ai apprécié de travailler avec Kimi durant cinq saisons et en tant qu'équipe, nous avons obtenu de nombreux succès, commente le patron de l'écurie, Ron Dennis. C'est un pilote vraiment unique et chacun de nous, chez McLaren-Mercedes lui souhaite la réussite dans la suite de sa carrière."