HOCKENHEIM (AFP) - Michael Schumacher (Ferrari) a déjà pris rendez-vous avec son public en signant vendredi le meilleur temps des essais libres du Grand Prix d'Allemagne de Formule 1, mis à part les troisièmes pilotes, tandis que son rival Fernando Alonso (Renault) a marqué le pas.

Alonso, qui aborde cette 12e des 18 épreuves de la saison avec 17 points d'avance sur Schumacher, tente cependant de mettre sa contre-performance (15e temps à plus d'une seconde et demie de l'Allemand lors de la seconde séance du jour) sur le compte des circonstances.

"Tous mes tours chronométrés ont été un peu compromis par le trafic et les conditions de piste étaient difficiles ainsi que glissantes", explique le champion du monde.

Le vainqueur de l'an passé assure également que son objectif principal vendredi était de "s'habituer au circuit sans s'embrouiller dans les réglages", car les conditions de pistes devraient changer d'ici à la course.

"La R26 se pilote normalement et la situation semble OK pour le moment", conclut-il, sans grande conviction.

Vibrations

Car sa conviction doit être d'autant plus ébranlée que les températures de piste ont soudainement chuté dans la nuit de jeudi à vendredi et que si elles se maintiennent ainsi, les pneus Bridgestone de Ferrari -et Toyota, voire Williams- risquent d'avoir un avantage certain sur les Michelin équipant notamment Renault.

Une écurie Renault qui devrait également perdre l'avantage que lui conférait un système limitant les vibrations. Ce système, que d'autres écuries utilisaient également mais avec moins d'efficacité, a été autorisé par les commissaires de course de Hockenheim appointés par la Fédération internationale de l'automobile (FIA), mais celle-ci a interjeté appel, voulant absolument l'interdire.

Du coup, Renault a décidé de se passer des masses suspendues dans le museau des R26 pour éviter de courir le risque de voir ses monoplaces disqualifiées a posteriori selon l'issue de l'appel de la FIA.

Aussi, sans pavoiser, on appréciait la situation dans le camp Ferrari.

Averse

"Pour le moment, les choses s'annoncent bien, commente un Schumacher tout en retenue. Mais nous devons garder en mémoire le fait que les autres équipes ont effectué d'autres programmes de travail sur les pneus, ce qui explique aussi les écarts de temps".

"Je pense que nous n'avons pas encore vu le potentiel réel de certains de nos concurrents", prévient le septuple champion du monde.

D'autant qu'une averse en tout début de deuxième séance a réduit le temps de piste des concurrents, seuls les troisièmes pilotes s'élançant.

"Nous sommes loin sur la feuille des temps, mais je ne pense pas que cela reflète la situation réelle", confirme Fisichella.

Mieux placées au niveau des chronos du jour, les McLaren-Mercedes de Kimi Räikkönnen et Pedro de la Rosa pourraient -enfin- venir jouer les trouble-fête samedi en qualifications et dimanche en course.

"La voiture semble bien et les pneus aussi, donc je suis content", admet le Finlandais, toujours aussi peu loquace.

La MP4-21 "semble rapide" sur le tracé de Hockenheim, chez Mercedes, confirme son coéquipier.

Autres animateurs de ces dernières courses, Jarno Trulli et Ralf Schumacher au volant de leur Toyota ont signé des temps moyens vendredi. Leur capacité à se mêler à la lutte devant aura sans aucun doute une influence déterminante sur l'issue du Grand Prix aussi bien que du Championnat.

La troisième et dernière séance d'essais libres est programmée samedi de 11h00 à 12h00 (09h00 à 10h00), avant les qualifications qui doivent débuter à 14h00 (12h00 GMT).