ROME - L'avocat de l'Anglais Nigel Stepney, ex-responsable technique de Ferrari soupçonné de sabotage avant le Grand Prix de Formule 1 de Monaco par l'écurie italienne, a écarté cette dernière hypothèse, interrogé par La Gazzetta dello Sport samedi.

"La seule chose que je puisse dire, c'est que Stepney est sous le coup d'une enquête mais le chef d'accusation est pour le moment très flou et indéfini, a expliqué Luca Brezigar, parce que, d'après ce que j'ai appris, on peut retenir de nombreuses qualifications, comme le dommage aggravé ou la fraude sportive, mais j'exclurais le sabotage".

Vendredi, la Scuderia avait annoncé avoir saisi le procureur de Modène (centre-est) fin mai afin qu'il ouvre une enquête à l'encontre de Stepney.

Selon de bonnes sources, des traces d'une mystérieuse poudre auraient été découvertes sur les réservoirs des monoplaces de Kimi Räikkönen et Felipe Massa le 21 mai à l'usine de Maranello, six jours avant la course monégasque.

Me Luca Brezigar, commis d'office, a par ailleurs révélé qu'il n'avait "aucun contact" avec son client, ajoutant cependant que s'il était introuvable actuellement ce n'était pas une tentative de fuite. "Je suis convaincu qu'il est en vacances, a-t-il ajouté. Cela ne me paraît pas crédible qu'un professionnel de son calibre puisse porter atteinte à sa propre équipe".

Le domicile de l'Anglais, situé à Serramazzoni (40 km de Modène), a par ailleurs été perquisitionné vendredi.

Stepney, qui demeure pour le moment un employé de la Scuderia, avait demandé fin 2006 à ne plus se déplacer sur les Grands Prix et Ferrari l'avait chargé cette saison de s'occuper, depuis le QG de Maranello, du développement de la performance de l'équipe.

Massa avait terminé 3e du GP de Monaco et Räikkönen 8e, mais sans jamais être dans le rythme des McLaren-Mercedes.