ROME - Nigel Stepney, l'ex-ingénieur de Ferrari, a nié les accusations selon lesquelles il aurait remis des documents à un homologue de McLaren-Mercedes et l'aurait renseigné sur le fond plat mobile de la Formule 1 italienne, rapporte vendredi La Gazzetta dello Sport.

"Il est faux que j'ai révélé ces irrégularités", en parlant du fond plat mobile utilisé par Ferrari en Australie, indique Stepney, cité par son avocate Sonia Bartolini. Il n'y avait qu'à regarder la voiture pour voir ce qui n'allait pas, c'était évident pour les gens qui travaillent en F1. Chez McLaren, il savaient sans avoir besoin qu'on les prévienne."

Stepney est accusé par Ferrari d'avoir donné des informations et remis des documents confidentiels sur les F2007 au concepteur des McLaren-Mercedes MP4-22, Mike Coughlan.

Après le premier Grand Prix en Australie, outrageusement dominé par la Scuderia, l'écurie britannique avait demandé à la Fédération internationale de l'automobile (FIA) si un tel système était réglementaire, sans faire directement référence à Ferrari.

Suite à cette demande, la FIA avait immédiatement modifié ses contrôles pour s'assurer que cet équipement ne serait pas utilisé cette saison. McLaren avait pris l'ascendant sur Ferrari lors des Grands Prix suivants.

Le patron de McLaren-Mercedes, Ron Dennis a depuis reconnu que son intervention auprès de la FIA a pour origine une fuite venant de la "taupe" chez Ferrari Nigel Stepney, au centre de l'affaire d'espionnage.

Après dix des dix-sept Grands Prix de la saison et avant le Grand Prix de Hongrie dimanche sur le Hungaroring, McLaren-Mercedes possède 27 longueurs d'avance sur Ferrari en tête du Championnat constructeurs et son duo Lewis Hamilton - Fernando Alonso mène le bal chez les pilotes, Hamilton ayant deux points d'avance sur Alonso.