L'écurie Lotus de Formule 1, qui traverse de grosses difficultés financières, a obtenu une semaine de sursis auprès de la Haute Cour de Londres, a révélé vendredi soir, en marge du Grand Prix de Singapour, le site du magazine britannique Autosport.

C'est la deuxième fois, après le 7 septembre, que les problèmes de trésorerie de l'écurie anglaise, que Renault souhaite racheter, se retrouve en danger de liquidation judiciaire. Chaque fois, la somme en jeu est de 900 000 livres sterling, correspondant à un mois de taxes et de charges sociales dues au fisc britannique.

Selon Autosport, généralement bien informé, le Juge Birrs a encore été convaincu, vendredi comme le 7 septembre, que l'accord entre Renault et Lotus était proche et qu'une mise en liquidation judiciaire risquait à la fois de menacer sa conclusion favorable et 400 emplois à l'usine d'Enstone.

Dans son résumé, le Juge Birrs explique clairement qu'il n'accordera pas de nouvel ajournement si l'affaire, lancée cet été par une pétition de plusieurs créanciers, revient devant sa juridiction vendredi prochain. « Les parties m'ont convaincu qu'il y a une véritable chance que la première étape de l'accord sera signée dans les sept prochains jours, ce qui permettra à des financements significatifs d'entrer dans la société. »

Les discussions entre Renault, candidat au rachat, et les actionnaires de Genii Capital, le fonds d'investissement luxembourgeois de l'homme d'affaires Gérard Lopez, durent depuis plusieurs semaines. Les dettes de Lotus font partie des sujets sensibles dans ce dossier à tiroirs.

Renault avait revendu fin 2010 à Genii Capital son écurie de F1, sacrée en 2005 et 2006 avec Fernando Alonso. Lopez l'a rebaptisée Lotus, un nom prestigieux en F1, et lui a permis de terminer 4e du Championnat du monde des constructeurs en 2012 et 2013, avec des moteurs Renault.