ISTANBUL - Mark Webber (Red Bull), auteur de la pole position pour la troisième fois consécutive samedi à l'Istanbul park, vise le triplé dimanche au Grand Prix de Turquie de Formule 1 après ses victoires à Barcelone et Monaco.

L'Australien se montre ambitieux. "On se rappellera de Red Bull que si on gagne des championnats, pas si on accumule les pole positions. C'est pour ça qu'on se souvient de Ferrari, McLaren, Williams.... des écuries qui ont longtemps été en réussite."

Les statistiques parlent en sa faveur. Sur cinq GP de Turquie, l'une des courses les plus récentes du calendrier, quatre fois le vainqueur s'était élancé de la pole (Kimi Räikkönen en 2005, Felipe Massa de 2006 à 2008). Seul son coéquipier Sebastian Vettel avait fait exception l'an passé.

"J'ai déjà eu plus de pression. A Barcelone, c'était les neuf derniers (pole-men qui avaient gagné, ndlr). Et j'étais devenu le dixième", a-t-il relativisé.

"Mais c'est une bonne position pour débuter. C'est potentiellement une des courses les plus intéressantes. Une course longue. Il faut voir comment les pneus vont se dégrader. Mais je suis optimiste pour ce week-end. Nous ferons un bon résultat en partant de la pole, c'est sûr", a affirmé Webber.

Encore une fois l'+Aussie+ s'est montré solide samedi, ne tremblant pas dans son dernier tour en piste, contrairement à Hamilton et Vettel, respectivement 2e et 3e du jour, tous deux auteurs d'écarts chronophages.

L'autre pilote Red Bull avait pourtant bien débuté la journée. Plus rapide en essais libres samedi matin, meilleur temps des deux premières parties des qualifications, Vettel s'est raté dans la décisive Q3.

Ferrari à la traîne

"J'aurais aisément pu aller beaucoup plus vite. J'ai perdu la capacité de freiner proprement, a-t-il expliqué. En Q1 et Q2, on était au sommet. En Q3, ce n'était plus le cas. Quelque chose s'est produit. Je suis déjà chanceux d'être 3e, quelques centièmes devant Jenson (Button) et pas 4e."

L'Allemand marque toutefois le pas dans la lutte l'opposant à son partenaire. Si Red Bull continue de monopoliser la pole cette saison, Webber en est désormais à quatre, contre trois pour Vettel, pas désespéré pour autant.

"Si on regarde toutes les courses, je me suis toujours qualifié dans le Top 3, ce qui n'est pas si mal", balaye-t-il.

Lewis Hamilton, lui, semble prêt à tout pour bousculer les Red Bull. Sa McLaren paraît plus proche que jamais de la meilleure monoplace du Championnat, ce que confirme la quatrième place de Jenson Button. Hamilton a donc prévenu: "Je vais essayer de rendre la vie de Mark aussi dure que possible".

Et d'ajouter: "tout peut se produire. Si je peux me rapprocher suffisamment de Mark, je n'hésiterai pas à le dépasser".

Mercedes, dont les deux monoplaces occupent la troisième ligne, est également en progrès. Michael Schumacher, 5e devant Nico Rosberg, 6e, recommence à sourire. Tout comme Renault, qui place Robert Kubica à la 7e et Vitaly Petrov à la 9e position, le Russe entrant en Q3 pour la première fois de sa jeune carrière.

Rien à voir avec la déception lisible sur les visages des pilotes Ferrari, à la traîne. "Nous étions plus lents que nos adversaires. Je ne pouvais pas faire mieux, même si j'aime vraiment beaucoup cette piste. L'équipe ne peut pas être satisfaite de cela", peste Felipe Massa, 8e.

"Il ne s'est rien passé d'étrange. La 12e place est ce que nous méritons. Nous avions déjà remarqué en Q1 que nous n'étions pas compétitifs", remarque Fernando Alonso. Rude pour la Scuderia, qui fête sa 800e course ce week-end.