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Lewis Hamilton s’amène au Mexique, cette fin de semaine, avec le même objectif que l’an dernier, soit celui de confirmer son titre mondial. C’est à Mexico que le Britannique avait mis la main sur le championnat des pilotes, et ce, malgré sa 9e place à la ligne d’arrivée.

Pour être couronné champion, Hamilton a maintenant besoin d’un seul résultat parmi les sept premiers lors des trois dernières épreuves de la saison... ce qui ne représente qu’une formalité. La dernière fois qu’Hamilton n’a pas réussi à terminer dans le top-7 au moins une fois en trois courses, c’était en 2012, alors qu’il était chez McLaren. De plus, pour échapper le titre, Hamilton devra voir Vettel remporter ces trois courses. C’est déjà un gros mandat en soi, puisque Vettel n’a jamais remporté trois courses de suite avec Ferrari. La dernière fois, c’était chez Red Bull, en 2013... et c’était alors neuf victoires de suite!

On le voit bien, les chances de Vettel sont minimes, mais reste que de se retrouver encore mathématiquement dans la course est déjà une petite victoire, surtout après que l’Allemand ait occupé la 15e place après une autre erreur de pilotage. L’Allemand a fait du bon travail pour remonter le peloton et a finalement terminé quatrième. Il l’a lui-même avoué après la séance de qualifications, il commence à être un habitué des remontées. Tant mieux, mais ça démontre aussi à quel point les dernières courses ont été difficiles pour lui.

Reste que ce week-end, Sebastian Vettel aurait bien pu remporter l’épreuve. Kimi Räikkönen a démontré sans l’ombre d’un doute que la Ferrari était, au minimum, capable de faire jeu égal avec les Mercedes à Austin. C’est toutefois une erreur bête lors de la première séance d’essais libres qui est venue gâcher son week-end. Il a écopé d’une pénalité de trois places pour ne pas avoir ralenti assez rapidement sous un drapeau rouge. Une pénalité sévère, mais la règle est claire et elle a déjà été appliquée deux fois auparavant cette saison.

En course, Vettel a commis une erreur en perdant la maîtrise de son bolide en luttant pour une position avec Daniel Ricciardo. Ce que je retiens surtout, c’est que c’est la troisième fois que Vettel commet une faute similaire. En Italie, il prend l’intérieur d’Hamilton, manque d’espace et dérape alors qu’Hamilton poursuit sa route vers la victoire.

Au Japon, il se lance à l’intérieur de Max Verstappen, perd le contrôle et dérape alors que Verstappen peut continuer devant lui. À Austin, même chose... il prend l’intérieur de Daniel Ricciardo, mais l’espace lui manque et la voiture fait un tête-à-queue.

Il faut comprendre que Vettel n’a pas le choix, dans la situation actuelle, de pousser au maximum et de tenter des manœuvres risquées. Il ne peut pas prendre dix tours pour dépasser un pilote plus lent que lui alors qu’Hamilton, devant, prend le large. Sauf qu’il doit aussi apprendre de ses erreurs. Que peut-il faire autrement? Que doit-il faire lorsqu’il tente une manœuvre à l’intérieur et que l’espace lui manque? Il doit en tirer des leçons. Ce sont presque des copier-coller!

Bref, chaque incident, chaque erreur de Vettel cette saison a l’allure de simples incidents de course qui peuvent arriver à tous les pilotes. Le problème, c’est que mis ensemble, ces erreurs dressent un tout autre portrait. Il y aura beaucoup de travail et de réflexion à faire dans tous les départements chez Ferrari... à commencer par le pilote. Vettel a tout le talent nécessaire pour se battre avec Hamilton jusqu’au dernier Grand Prix d’une saison, mais il doit lever son pilotage d’un cran lorsque la pression augmente et que chaque point devient important, ce qu’il n’a pas fait depuis son arrivée avec la Scuderia.

Le défi de l’altitude

On se dirige donc maintenant vers le Mexique. L’autodromo Hermanos Rodriguez a fait son retour au calendrier de la Formule 1 en 2015. Nico Rosberg, Lewis Hamilton et Max Verstappen sont, dans l’ordre, les vainqueurs des trois éditions de la nouvelle mouture de l’épreuve mexicaine.

Ce tracé pose d’ailleurs une contrainte qui lui est bien unique : l’altitude. Puisque le circuit se retrouve à plus de deux kilomètres au-dessus du niveau de la mer, l’altitude affecte les performances des monoplaces. Par exemple, il devient encore plus complexe de refroidir les différentes composantes des voitures, comme les freins, notamment. L’aérodynamisme des voitures est aussi affecté, ce qui peut les rendre plus instables. « Le Grand Prix du Mexique est particulièrement éprouvant en raison de la haute altitude et la voiture devient très nerveuse, mais ces défis sont les mêmes pour tout le monde », a expliqué Lance Stroll à l’approche du Grand Prix.

Justement, c’est un défi qui avait bien souri au Canadien l’an dernier. Alors qu’il célébrait son 19e anniversaire, Stroll avait terminé au 6e rang, ce qui représente le meilleur résultat de sa carrière, à l’exception bien sûr de son podium à Bakou l’an dernier.

Finalement, un autre qui voudra évidemment bien faire, c’est Sergio Perez. Le Mexicain a terminé dans les points lors de ses trois courses devant les siens, terminant 8e en 2015 et 2017 et 10e en 2016. Perez est sans aucun doute un pilote qui a grandement contribué à la popularité de la discipline au Mexique, et ainsi, à son retour au calendrier. Il sera intéressant de voir s’il pourra faire encore mieux qu’une huitième place cette saison.

Pour suivre le Grand Prix du Mexique, soyez des nôtres à RDS samedi pour la séance de qualification à 13 h 45. Dimanche, l’émission d’avant-course commencera à 14 h 30 sur les ondes de RDS Info avec le départ prévu à 15 h 10. À noter que la course sera aussi rediffusée sur RDS à 17 h.