SEPANG, Malaisie (PC) - Jacques Villeneuve reste sourd aux commentaires de la presse et du paddock. Fidèle à l'attitude qu'il adopte depuis le début de ce week-end malais, il préfère se concentrer sur son travail plutôt que de se perdre en vaines justifications.

Seizième de la première séance qualificative à sept dixièmes de seconde de son coéquipier Felipe Massa, il se livre à un simple exposé des faits.

"Ce n'est pas une bonne séance de qualification mais ça progresse, a-t-il souligné. Nous avons eu quelques petits problèmes de fuite ce matin lors des séances libres et nous n'avons pas pu tourner autant que nous l'aurions voulu. Nous avons également eu des problèmes avec les suspensions qui ne travaillaient pas de la meilleure façon.

"Dans les virages à droite, je bloquais la roue avant droite et, dans les virages à gauche, je bloquais l'arrière. La voiture était impossible à piloter et j'ai fait un tête-à-queue."

Ce manque de temps en piste avait évidemment des répercussions sur son tour rapide effectué réservoir vide comme il se doit.

"Comme nous n'avons pas pu tourner le matin, je me suis retrouvé avec une voiture assez sous-vireuse. D'où l'écart me séparant de Felipe. Bon, cela dit, ça va tout de même mieux qu'à Melbourne. Nous devrions être plus compétitifs en course."

Les pneus, moteurs et pilotes seront mis à rude épreuve pendant la course.

"Ici la chaleur est terrible, a noté Villeneuve. D'ordinaire, quand nous tournons le volant, le haut de la main sort du cockpit et l'on peut sentir l'air frais. Ici, c'est comme mettre la main dans un four."

Dimanche, dans la fournaise, il faudra finir et c'est l'objectif qu'il s'est fixé.

"Nous ne sommes pas vites et, dès lors, l'objectif sera de terminer la course. Il pourrait y avoir pas mal de casses et, si nous sommes à l'arrivée, nous pouvons espère quelques points."

Serein malgré les circonstances, il sait que le temps joue pour lui.

"Je ne me fais pas trop de soucis. Nous ne sommes qu'au tout début du championnat. Le problème est que nous devons nous adapter lors des week-ends de course car nous ne faisons pas beaucoup d'essais. Les progrès sont donc lents, mais ils sont bien là."