MAGNY-COURS (AFP) - Le Grand Prix de France, dixième épreuve du Championnat du monde de Formule 1 et première de la seconde partie de la saison, pourrait être celui du renouveau pour les adversaires de Ferrari cette fin de semaine sur le circuit de Nevers/Magny-Cours (centre).

Avec les débuts de la nouvelle McLaren-Mercedes, la MP4-19B, les évolutions sur les Renault, les BAR-Honda, les Williams-BMW, chaque pilote nourrit de nouveaux espoirs face à "l'ogre rouge", à Michael Schumacher souverain ce début d'année, en Amérique du Nord encore les semaines passées, avec une huitième victoire en neuf courses.

Les progrès accomplis par les rivaux de Ferrari seront-ils suffisants cependant pour remettre en cause une suprématie absolue ? Vendredi, personne n'a véritablement pu juger du niveau de compétitivité de sa monoplace. La pluie (plusieurs averses) a perturbé les premiers essais, empêchant un étalonnage des valeurs actuelles. Pire même pour Juan-Pablo Montoya (Williams-BMW), victime d'une violente sortie de route le matin.

"Même s'il sera difficile d'obtenir un aussi bon résultat que l'an passé (doublé Williams-BMW), nous savons que, habituellement, nous sommes assez performants ici, indique toutefois le Colombien. Nous bénéficions aussi de développements qui devraient rendre la voiture plus compétitive".

"Compter sur Michelin"

Williams-BMW se doit de réagir après une catastrophique tournée nord-américaine, zéro point marqué, trois disqualifications, un accident qui compromet la suite de la saison pour Ralf Schumacher, remplacé à Magny-Cours par l'Espagnol Marc Géné.

Pour McLaren-Mercedes aussi un sursaut est impératif après une début de saison marquée par une cascade d'abandons, des performances indignes de l'équipe anglo-allemande. Kimi Raikkonen et David Coulthard comptent sur la nouvelle MP4-19B pour inverser la tendance.

Si ces dernières ne peuvent que progresser, les rivaux les plus menaçants de Ferrari semblent bien rester BAR-Honda et Renault, deux écuries à la lutte pour la place de dauphin des "rouges".

"Nous allons pouvoir compter sur des pneus Michelin particulièrement efficaces ici, estime Jenson Button. Je suis confiant quant à la valeur de notre monoplace". Un avis partagé par la révélation du début de saison, le Japonais Takuma Sato.

"L'esprit tranquille"

Jarno Trulli et Fernando Alonso, eux, sont bien décidés à faire du Grand Prix de France un grand rendez-vous pour Renault après le désenchantement du Canada, une épreuve française ratée l'an dernier.

"Au-delà de la bataille pour la deuxième place chez les constructeurs, c'est une course importante pour Renault, indique l'Italien. Gagner ce Grand Prix serait un formidable stimulant pour l'équipe".

Malheureusement pour la concurrence, la pluie vendredi risque de compliquer les choses. "Nous aurons jusqu'à la fin des essais libres samedi matin pour faire notre choix de pneus. Cela va compliqué notre programme", admet ainsi Pat Symonds, directeur de l'ingiénérie de Renault.

De plus, les adversaires de Michael Schumacher ne devront pas compter sur la moindre défaillance, un manque de motivation du pilote de la Scuderia, de Rubens Barrichello également. L'Allemand aime Magny-Cours. Parce que justement, le tracé nivernais offre de nombreuses difficultés.

"Et puis jusqu'ici, aucun circuit n'a présenté de réel problème à notre formidable voiture. Rien que pour cela, j'ai l'esprit tranquille. Je n'ai pas beaucoup tourné vendredi parce que cela ne servait à rien de courir sur le mouillé. Le beau temps est prévu pour le reste du week-end", affirme le sextuple champion du monde.

"Nous pourrons viser la victoire car j'ai bien l'intention de poursuivre sur ma lancée victorieuse. Je pense que, une fois encore, nous serons très forts", avertit Michael Schumacher.