GP Turquie : querelle diplomatique turco-chypriote
Course lundi, 28 août 2006. 21:41 samedi, 14 déc. 2024. 08:44
NICOSIE, Chypre (AP) - Chypre a l'intention de se plaindre auprès de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) du déroulement de la remise des trophées du Grand Prix de Formule 1 de Turquie, le week-end dernier. C'est en effet le dirigeant chypriote turc Mehmet Ali Talat qui a remis dimanche le trophée récompensant le vainqueur de la course au pilote brésilien Felipe Massa (Ferrari).
Nicosie n'a pas du tout apprécié que les organisateurs présentent Talat comme président de la "République turque de Chypre du Nord", entité politique reconnue seulement par la Turquie.
Le porte-parole du gouvernement chypriote, Christodoulos Passiardis, a accusé les responsables turcs d'avoir exploité un événement sportif à des fins politiques et d'avoir "roulé" la FIA. "Le gouvernement chypriote va dénoncer cette pièce de théâtre inacceptable et provocatrice organisée à Ankara", a souligné Passiardis.
Les organisateurs turcs ont reconnu qu'ils avaient contourné les règlements de la FIA concernant les remises de prix, mais n'ont exprimé aucun regret, bien au contraire.
"Une telle promotion (de la cause chypriote) n'a pas de prix", a déclaré le président de la Chambre de commerce d'Istanbul, Murat Yalcintas, à l'agence de presse Anatolia. "La course de F1 était une formidable occasion. Chypre est notre cause nationale."
Yalcintas a admis qu'au regard des règlements, les organisateurs étaient obligés d'informer la FIA de l'identité des personnalités remettant les prix à la veille de la course. "Mais comme nous avions l'idée de M. Talat en tête, nous avons retardé la notification au maximum. Nous avons donné l'information vers midi le jour de la course", a précisé Yalcintas.
De son côté, Passiardis a déclaré que la Fédération chypriote de l'automobile, membre de la FIA, porterait plainte elle aussi.
Depuis l'invasion turque de 1974, Chypre est divisée entre la partie turque au nord et la partie grecque au sud, dirigée par le seul gouvernement chypriote disposant de la légitimité internationale pour la représentation de l'ensemble de l'île. C'est elle qui a été admise au sein de l'Union européenne en 2004.
Nicosie n'a pas du tout apprécié que les organisateurs présentent Talat comme président de la "République turque de Chypre du Nord", entité politique reconnue seulement par la Turquie.
Le porte-parole du gouvernement chypriote, Christodoulos Passiardis, a accusé les responsables turcs d'avoir exploité un événement sportif à des fins politiques et d'avoir "roulé" la FIA. "Le gouvernement chypriote va dénoncer cette pièce de théâtre inacceptable et provocatrice organisée à Ankara", a souligné Passiardis.
Les organisateurs turcs ont reconnu qu'ils avaient contourné les règlements de la FIA concernant les remises de prix, mais n'ont exprimé aucun regret, bien au contraire.
"Une telle promotion (de la cause chypriote) n'a pas de prix", a déclaré le président de la Chambre de commerce d'Istanbul, Murat Yalcintas, à l'agence de presse Anatolia. "La course de F1 était une formidable occasion. Chypre est notre cause nationale."
Yalcintas a admis qu'au regard des règlements, les organisateurs étaient obligés d'informer la FIA de l'identité des personnalités remettant les prix à la veille de la course. "Mais comme nous avions l'idée de M. Talat en tête, nous avons retardé la notification au maximum. Nous avons donné l'information vers midi le jour de la course", a précisé Yalcintas.
De son côté, Passiardis a déclaré que la Fédération chypriote de l'automobile, membre de la FIA, porterait plainte elle aussi.
Depuis l'invasion turque de 1974, Chypre est divisée entre la partie turque au nord et la partie grecque au sud, dirigée par le seul gouvernement chypriote disposant de la légitimité internationale pour la représentation de l'ensemble de l'île. C'est elle qui a été admise au sein de l'Union européenne en 2004.