Grönholm règne sur la Finlande
Course dimanche, 20 août 2006. 12:17 vendredi, 13 déc. 2024. 14:11
JYVASKYLA (AFP) - Le Finlandais Marcus Grönholm (Ford Focus) a continué à régner sur les terres de son pays natal et remporté sans coup férir, pour la sixième fois de sa carrière, le rallye de Finlande, 10e manche du Championnat du monde WRC, dimanche à Jyvaskyla.
Comme chaque fois qu'il a gagné cette saison, au Monte-Carlo, en Suède et en Grèce, Grönholm a devancé le Français Sébastien Loeb (Citroën Xsara). Le podium a été complété par le Finlandais Mikko Hirvonen (Ford Focus), auteur des quatre temps scratch de la dernière boucle, dimanche.
C'est la 22e victoire de Grönholm en WRC et la sixième fois en sept ans que le double champion du monde (2000 et 2002 sur Peugeot) s'impose en Finlande (chaque année depuis 2000, sauf en 2003). Au palmarès de ce qui reste, pour tous les passionnés, le rallye des 1000 Lacs, Grönholm rejoint le grand Markku Alen, six fois vainqueur, mais reste à une longueur de l'immense Hannu Mikkola, sept fois victorieux dans les forêts finlandaises.
"Ce n'était pas ma victoire la plus difficile à obtenir parce que la bagarre s'est arrêtée samedi, quand Sébastien a trouvé une belle pierre. Maintenant, tout le monde sait que cette pierre est là", a plaisanté Grönholm après l'arrivée. D'autant plus souriant et décontracté qu'à aucun moment il n'avait craqué sous la pression de Loeb.
Ford capitalise
"C'est très dur de battre les Finlandais ici et après la crevaison de samedi c'est devenu impossible", a réagi Loeb, satisfait malgré tout d'avoir encore pris huit points au classement du championnat du monde. A six courses de la fin de saison, l'Alsacien compte encore 31 points d'avance sur Grönholm, une marge confortable dans la quête d'un troisième titre mondial consécutif.
Au delà de la victoire de Grönholm, la bonne opération du week-end a été réalisée par Ford. Grâce à Grönholm et Hirvonen, le constructeur américain revient à 15 points de Kronos-Citroën au classement des constructeurs et des écuries.
"C'est la course, il faut l'accepter", a commenté Marc van Dalen, le patron de Kronos-Citroën, après avoir perdu samedi, sur sortie de route, les deux autres Xsara de son écurie, la bleue de Xevi Pons et surtout la rouge de Dani Sordo, révélation de la saison, alors bien parti pour marquer les points de la 5e place.
65 spéciales à 62
Comme en Sardaigne et en Grèce, tout s'est joué à la mi-course, samedi, alors que Grönholm et Loeb se livraient un duel acharné. Le Français a heurté une pierre dans l'ES12, crevé à l'avant-gauche et perdu 32 secondes d'un seul coup. Sur la même pierre, le pneu de Grönholm, identique, a résisté.
En Sardaigne, c'est Grönholm, alors en tête, qui avait perdu la course en heurtant une pierre mal placée dans l'ES8, alors que la Xsara avait encaissé le choc. En Grèce, le duel a tourné court quand Loeb, victime d'une crevaison au début de l'ES13, a terminé la deuxième boucle sur trois roues et laissé filer Grönholm.
Les deux ogres du rallye mondial sont tellement proches en performance que le moindre petit détail peut faire la différence, à chaque rallye. Depuis janvier, Loeb a signé 65 temps scratch dans les épreuves spéciales, contre 62 pour Grönholm. Les autres convives ne ramassent que des miettes, et souvent le dimanche matin, quand le festin est presque terminé. Le prochain banquet, c'est début septembre au Japon.
Commentaires
Marcus Grönholm (FIN/Ford Focus, vainqueur): "Quand j'ai commencé à courir ici, dans les années 90, je ne pensais jamais que je gagnerais ce rallye six fois, même pas une fois. Je suis content de rejoindre Markku Alen au palmarès, parce que je suivais de près ses résultats quand j'étais plus jeune. Ce n'est pas ma victoire la plus difficile à obtenir ici parce que la bagarre s'est arrêtée samedi, quand Sébastien a trouvé une belle pierre. Maintenant, tout le monde sait que cette pierre est là. Le vendredi matin, j'avais vraiment décidé d'aller très très vite, et ça a marché, parce que Sébastien n'est pas du matin: il n'a pas d'enfants, il ne sait pas ce que c'est que de se lever tôt (rires). Après, j'ai pu me permettre de baisser un peu de rythme, et quand Sébastien revenait, j'en remettais un petit coup. Il était aussi rapide que l'an dernier, c'était très serré entre nous. Je pense que c'est terminé pour le championnat pilotes, mais on peut encore gagner le titre constructeurs. Nous avons une meilleure vitesse de pointe avec la nouvelle évolution moteur, mais il faut encore travailler pour arriver au niveau de la Xsara. Ce sera encore très difficile de battre Sébastien l'an prochain, surtout qu'il aura une nouvelle voiture (ndlr: la Citroën C4). Mais peut-être qu'il aura autant de problèmes que j'en ai eus cette année avec ma nouvelle voiture. Et j'espère qu'il attendra ma retraite pour gagner ici..."
Sébastien Loeb (FRA/Citroën Xsara, 2e): "J'avais très envie de gagner ce rallye. Je ne sais pas si j'aurais pu battre Marcus et on ne le saura jamais, parce que la pierre a mis fin à la bagarre samedi. Vendredi matin, il m'a fallu un temps d'adaptation pour rentrer dans le rallye, en arrivant d'Allemagne, Marcus est parti à fond pour creuser l'écart d'entrée et il a réussi. Il n'a fait absolument aucune faute et pour le battre ici il faut être tout le temps au delà de la limite. Ce n'est pas évident de pouvoir le faire de bout en bout. Tant qu'il y a un intérêt, ça me plaît de me battre pour la victoire, mais quand la course est jouée c'est moins intéressant. Ici, depuis samedi, on s'est un peu ennuyé sur les parcours de liaison, c'est surtout ça qui était fatigant".
Mikko Hirvonen (FIN/Ford Focus, 3e): "Je suis très content, parce que vendredi j'ai réussi à suivre le rythme de Marcus et Sébastien. Quand il a commencé à pleuvoir, c'était plus difficile. Je me suis bien battu avec Petter Solberg et je suis déçu que la bagarre avec lui se soit terminée samedi. Après, j'ai surveillé les temps partiels et j'ai essayé de garder le même rythme jusqu'à la fin. Tout le rallye s'est déroulé d'une manière fantastique pour moi".
Comme chaque fois qu'il a gagné cette saison, au Monte-Carlo, en Suède et en Grèce, Grönholm a devancé le Français Sébastien Loeb (Citroën Xsara). Le podium a été complété par le Finlandais Mikko Hirvonen (Ford Focus), auteur des quatre temps scratch de la dernière boucle, dimanche.
C'est la 22e victoire de Grönholm en WRC et la sixième fois en sept ans que le double champion du monde (2000 et 2002 sur Peugeot) s'impose en Finlande (chaque année depuis 2000, sauf en 2003). Au palmarès de ce qui reste, pour tous les passionnés, le rallye des 1000 Lacs, Grönholm rejoint le grand Markku Alen, six fois vainqueur, mais reste à une longueur de l'immense Hannu Mikkola, sept fois victorieux dans les forêts finlandaises.
"Ce n'était pas ma victoire la plus difficile à obtenir parce que la bagarre s'est arrêtée samedi, quand Sébastien a trouvé une belle pierre. Maintenant, tout le monde sait que cette pierre est là", a plaisanté Grönholm après l'arrivée. D'autant plus souriant et décontracté qu'à aucun moment il n'avait craqué sous la pression de Loeb.
Ford capitalise
"C'est très dur de battre les Finlandais ici et après la crevaison de samedi c'est devenu impossible", a réagi Loeb, satisfait malgré tout d'avoir encore pris huit points au classement du championnat du monde. A six courses de la fin de saison, l'Alsacien compte encore 31 points d'avance sur Grönholm, une marge confortable dans la quête d'un troisième titre mondial consécutif.
Au delà de la victoire de Grönholm, la bonne opération du week-end a été réalisée par Ford. Grâce à Grönholm et Hirvonen, le constructeur américain revient à 15 points de Kronos-Citroën au classement des constructeurs et des écuries.
"C'est la course, il faut l'accepter", a commenté Marc van Dalen, le patron de Kronos-Citroën, après avoir perdu samedi, sur sortie de route, les deux autres Xsara de son écurie, la bleue de Xevi Pons et surtout la rouge de Dani Sordo, révélation de la saison, alors bien parti pour marquer les points de la 5e place.
65 spéciales à 62
Comme en Sardaigne et en Grèce, tout s'est joué à la mi-course, samedi, alors que Grönholm et Loeb se livraient un duel acharné. Le Français a heurté une pierre dans l'ES12, crevé à l'avant-gauche et perdu 32 secondes d'un seul coup. Sur la même pierre, le pneu de Grönholm, identique, a résisté.
En Sardaigne, c'est Grönholm, alors en tête, qui avait perdu la course en heurtant une pierre mal placée dans l'ES8, alors que la Xsara avait encaissé le choc. En Grèce, le duel a tourné court quand Loeb, victime d'une crevaison au début de l'ES13, a terminé la deuxième boucle sur trois roues et laissé filer Grönholm.
Les deux ogres du rallye mondial sont tellement proches en performance que le moindre petit détail peut faire la différence, à chaque rallye. Depuis janvier, Loeb a signé 65 temps scratch dans les épreuves spéciales, contre 62 pour Grönholm. Les autres convives ne ramassent que des miettes, et souvent le dimanche matin, quand le festin est presque terminé. Le prochain banquet, c'est début septembre au Japon.
Commentaires
Marcus Grönholm (FIN/Ford Focus, vainqueur): "Quand j'ai commencé à courir ici, dans les années 90, je ne pensais jamais que je gagnerais ce rallye six fois, même pas une fois. Je suis content de rejoindre Markku Alen au palmarès, parce que je suivais de près ses résultats quand j'étais plus jeune. Ce n'est pas ma victoire la plus difficile à obtenir ici parce que la bagarre s'est arrêtée samedi, quand Sébastien a trouvé une belle pierre. Maintenant, tout le monde sait que cette pierre est là. Le vendredi matin, j'avais vraiment décidé d'aller très très vite, et ça a marché, parce que Sébastien n'est pas du matin: il n'a pas d'enfants, il ne sait pas ce que c'est que de se lever tôt (rires). Après, j'ai pu me permettre de baisser un peu de rythme, et quand Sébastien revenait, j'en remettais un petit coup. Il était aussi rapide que l'an dernier, c'était très serré entre nous. Je pense que c'est terminé pour le championnat pilotes, mais on peut encore gagner le titre constructeurs. Nous avons une meilleure vitesse de pointe avec la nouvelle évolution moteur, mais il faut encore travailler pour arriver au niveau de la Xsara. Ce sera encore très difficile de battre Sébastien l'an prochain, surtout qu'il aura une nouvelle voiture (ndlr: la Citroën C4). Mais peut-être qu'il aura autant de problèmes que j'en ai eus cette année avec ma nouvelle voiture. Et j'espère qu'il attendra ma retraite pour gagner ici..."
Sébastien Loeb (FRA/Citroën Xsara, 2e): "J'avais très envie de gagner ce rallye. Je ne sais pas si j'aurais pu battre Marcus et on ne le saura jamais, parce que la pierre a mis fin à la bagarre samedi. Vendredi matin, il m'a fallu un temps d'adaptation pour rentrer dans le rallye, en arrivant d'Allemagne, Marcus est parti à fond pour creuser l'écart d'entrée et il a réussi. Il n'a fait absolument aucune faute et pour le battre ici il faut être tout le temps au delà de la limite. Ce n'est pas évident de pouvoir le faire de bout en bout. Tant qu'il y a un intérêt, ça me plaît de me battre pour la victoire, mais quand la course est jouée c'est moins intéressant. Ici, depuis samedi, on s'est un peu ennuyé sur les parcours de liaison, c'est surtout ça qui était fatigant".
Mikko Hirvonen (FIN/Ford Focus, 3e): "Je suis très content, parce que vendredi j'ai réussi à suivre le rythme de Marcus et Sébastien. Quand il a commencé à pleuvoir, c'était plus difficile. Je me suis bien battu avec Petter Solberg et je suis déçu que la bagarre avec lui se soit terminée samedi. Après, j'ai surveillé les temps partiels et j'ai essayé de garder le même rythme jusqu'à la fin. Tout le rallye s'est déroulé d'une manière fantastique pour moi".