TORONTO - Le patron du championnat IndyCar nourrit de grandes ambitions. Randy Bernard envisage d'ajouter des courses au calendrier annuel, peut-être même au Canada.

«Dans le moment, nous centrons tous les efforts sur les deux courses que nous avons à Edmonton et à Toronto parce qu'elles offrent un beau potentiel et qu'elles sont sur la lancée», a affirmé Bernard dans une entrevue, mercredi.

Bernard, qui était à Toronto afin de faire la promotion de la course du 10 juillet, a ajouté qu'il ne ferme pas la porte à l'ajout de courses au Canada.

Il a précisé qu'il va analyser la situation à la conclusion de la saison avec la firme montréalaise Octane Management, qui organise la course d'Edmonton le 24 juillet.

Il y a cette année 17 courses au calendrier de la série IndyCar — 18 en tenant compte de «l'épreuve jumelle» du Texas le 11 juin.

Bernard a évoqué la possibilité d'ajouter une deuxième course au Brésil, de faire une incursion en Chine, et d'en présenter à Chicagoland, en Illinois, et à Fontana, en Californie.

«Je voudrais porter le total à 22 courses, a-t-il révélé. L'unique question est de savoir si la télévision va me permettre d'aller de l'avant si rapidement.

«Si c'était le cas, j'aimerais avoir 22 courses dès l'an prochain. C'est essentiel pour notre sport, nos propriétaires et nos commanditaires.»

À ce sujet, Bernard a laissé savoir que les négociations se déroulent rondement avec le réseau américain ABC, qui télédiffuse déjà cinq courses cette saison.

Le Canada pourrait être un endroit de prédilection pour Bernard, dans le contexte où il tente de réconcilier les fervents des courses sur pistes ovales ou sur circuits urbains.

Actuellement, la tendance est aux circuits urbains. La pilote Danica Patrick a clairement marqué son opposition, affirmant qu'elle préfère concourir sur une piste ovale.

On croit que c'est d'ailleurs pour cette raison que Patrick — le plus gros nom en IndyCar — prévoit faire le saut en NASCAR, la saison prochaine.

Bernard a indiqué qu'on survivrait au départ de la pilote vedette, si ça se produisait, ajoutant qu'il craindrait davantage de perdre son commanditaire principal — Go Daddy — que Patrick elle-même.

L'équilibre entre les pistes ovales et les circuits routiers fait en sorte que la série IndyCar remplit un créneau se situant entre la Formule 1 et le NASCAR.

«Je peux vous dire qu'il n'y a pas un pilote de F1 au monde qui veut venir ici et piloter sur une piste ovale — c'est trop dangereux. Nos pilotes sont plus des camés d'adrénaline que ceux de la F1.

«Et quand on nous compare au NASCAR, nos bolides vont entre 40 et 50 milles à l'heure plus vite, peu importe le circuit.»