LOS ANGELES – Le Français Simon Pagenaud, déjà heureux « d'avoir réussi » sa saison en remportant les 500 miles d'Indianapolis en mai, peut la « finir en beauté » dimanche au Grand Prix de Monterey, où il peut être sacré champion d'IndyCar pour la deuxième fois après 2016.

Avant cette 17e et dernière manche décisive, Pagenaud (Penske) occupe la troisième place au classement général, à un point de l'Américain Alexander Rossi (Andretti) et 42 unités du favori pour le titre Josef Newgarden (Penske).

Ce dernier a son destin en mains pour ajouter une deuxième couronne à son palmarès après avoir été champion en 2017. Une 4e place à l'arrivée lui suffira, même s'il est devancé par ses rivaux directs.

Pour Pagenaud – et Rossi – de nombreux scénarios sont possibles pour remporter le championnat. Le plus simple sera de remporter la course à Laguna Seca (100 points à la clé), de préférence en engrangeant des points de bonus (1 pour la position de tête, 1 pour avoir mené un tour et 2 le plus grand nombre de tours en tête) et en espérant que Newgarden ne fasse pas mieux que 5e.

Sinon les probabilités, déjà assez minces, se réduiront. Mais pas autant que pour le 4e et dernier prétendant, le Néo-Zélandais Scott Dixon (Chip Ganassi) à qui il faura un miracle pour être sacré.

« On est trois coureurs à vraiment avoir nos chances pour remporter ce championnat, résume Simon Pagenaud. Je suis dans une très bonne situation, parce que je suis le chasseur et non pas le chassé. Donc pour moi c'est simple : il me faut me donner un maxium pour m'imposer et marquer le plus de points possible. »

« Un circuit que j'affectionne »

« Le titre de 2016 on l'avait gagné après avoir dominé toute la saison, ça semblait logique que ça se finisse comme ça. Là, je me retrouve dans la situation inverse et je ressens moins de pression. Je n'ai rien à perdre, donc je me sens dans une bonne dynamique mentalement », enchaîne-t-il.

Et pour cause : le pilote poitevin, âgé de 35 ans, estime avoir déjà réussi « une saison incroyable » depuis sa victoire aux prestigieux 500 miles d'Indianapolis, devenant ainsi le 4e Français à inscrire son nom au palmarès en 103 éditions après Gaston Chevrolet en 1920, René Thomas en 1914 et Jules Goux en 1913.

« Remporter Indianapolis, c'était un rêve d'enfant. C'est la course la plus importante de l'année et une des plus grandes au monde. Alors si en plus je finis premier du championnat, ç'aura été sera une saison de rêve », abonde Pagenaud qui deviendrait alors le cinquième pilote de l'histoire à réussir ce doublé après le Britannique Dan Wheldon en 2005, l'Américain Sam Hornish fils en 2006, le Britannique Dario Franchitti en 2007 et 2010, le Néo-Zélandais Scott Dixon en 2008.

À Laguna Seca, où Newgarden n'a jamais encore roulé en course, lui se sent d'ores et déjà d'attaque pour réaliser cet exploit. « C'est un circuit que j'affectionne, qui correspond bien à mon style de pilotage. Je vais pouvoir me lâcher et laisser faire mon talent », promet-il.

« Quand la voiture est bien réglée, que je conduis bien et que mes ingénieurs et mes mécaniciens font du bon travail aux puits, en général c'est bon pour la gagne », ajoute Pagenaud, déterminé « à ne rien laisser au hasard » cette fin de semaine en Californie.