Will Power en quête d'un rare doublé
LOS ANGELES, États-Unis - L'Australien Will Power remet son titre de champion IndyCar en jeu, dimanche pour l'ouverture de la saison à St. Petersburg, où la concurrence s'annonce féroce, avec son équipier chez Penske, Josef Newgarden, mais aussi leurs rivaux estampillés Chip Ganassi, Scott Dixon et Alex Palou.
S'il rêve de conserver sa couronne, Power sait que la performance est rare dans ce championnat. Depuis 18 ans qu'il y participe, seuls deux pilotes y sont parvenus: le Français Sébastien Bourdais, qui a même réussi un quadruplé entre 2004 et 2007, et Dario Franchitti, auteur d'un triplé ente 2009 et 2011.
« Je suis bien conscient de cette possibilité de remporter deux titres consécutifs, ce serait fantastique. Mais mon approche sera course après course de tirer le meilleur parti de chaque tour, car ça se jouera à des détails », a déclaré, sur le site de l'IndyCar, l'Australien, champion une première fois en 2014,
Son premier rival semble devoir être dans « son camp », puisque Newgarden est l'autre tête de gondole de l'écurie Penske. Sa régularité est impressionnante aux sommets de l'IndyCar, sans pour autant être toujours payante. Depuis qu'il a été sacré champion en 2017 et en 2019, l'Américain a fini deuxième des trois saisons suivantes, malgré onze victoires en course totalisées.
Quant au troisième pilote de l'équipe, le Néo-Zélandais Scott McLaughlin sera à surveiller, après sa saison de rookie marquée par trois succès, dont celui à St. Petersburg l'an passé.
« Indy-durable » ?
« En dehors de mes deux équipiers, je pense qu'Alex Palou sera probablement le plus coriace de mes adversaires », anticipe Power, à propos de l'Espagnol de l'écurie Chip Ganassi, sacré en 2021.
« Mais qui sait si Colton Herta (Andretti Autosport) parvient à être bien régulier? Il y a aussi Scott Dixon (en quête d'une 7e couronne record), qui est toujours là... Le plateau ne manque pas de très bons pilotes », résume-t-il.
Cette saison sera aussi l'occasion de rares nouveautés. Aussi prestigieux soient-ils, les 500 miles d'Indianapolis, remportés l'an passé par le Suédois Marcus Ericsson, ne rapporteront plus 100 points au vainqueur mais 50, comme les autres courses.
Les organisateurs ont en outre promis que ce championnat serait le plus durable de l'histoire, avec l'utilisation d'un carburant de course renouvelable Shell et, pour les courses sur circuits urbains, de pneus Firestone fabriqués à partir de caoutchouc de guayule.
Enfin, les débats sur pistes et en coulisses feront l'objet d'un documentaire en six épisodes, intitulé « 100 Days to Indy », relatant les 100 jours précédant les 500 miles d'Indianapolis programmés le 28 mai. Preuve que « Drive to Survive », la série Netflix à succès sur la Formule 1, fait des émules.