La F1 toujours sans pneus pour 2011
Course vendredi, 4 juin 2010. 12:35 samedi, 14 déc. 2024. 16:36
PARIS - Michelin, Pirelli... ou peut-être Avon? La guerre des manufacturiers s'éternise pour savoir qui fournira les écuries en pneus pour la saison 2011, Bridgestone quittant la partie à la fin de l'exercice.
La décision aurait dû être rendue il y a longtemps déjà. L'annonce du retrait de la marque japonaise, qui expliquait vouloir "rediriger ses ressources vers le développement intensif de technologies innovantes", date de début novembre. Soit il y a plus de sept mois.
Entré dans la discipline-reine du sport automobile en 1997 pour contester en Europe la suprématie de Michelin, Bridgestone était depuis le départ de ce dernier en 2007 le seul fournisseur d'un Championnat qu'avait déjà quitté l'américain Goodyear fin 1998.
Mais le monopole sur la F1 coûtait trop cher à l'entreprise japonaise - 40 000 pneus fournis en 2009 - en période de crise économique. Et le renouveau des valeurs de l'automobile, privilégiant l'environnement et la sécurité plutôt que la performance, ne plaidait plus en faveur d'un maintien en F1.
Trois marques sont pourtant candidates à sa succession. Pirelli dégaine la première, communiquant fin avril "sa décision de présenter une offre de fourniture de pneus à toutes les écuries de F1" le 9 mai, au Grand Prix d'Espagne.
Michelin suit rapidement. "Nous avons été sollicités et nous avons fait une proposition aux autorités qui dirigent la Formule 1", déclare début mai le patron de l'entreprise Michel Rollier. Ce retour de Bibendum dans la discipline s'assortit toutefois de "conditions".
Multi-marques
La première d'entre elles : "que le principe du multi-marques soit affirmé", qui garantit une plus grande exposition médiatique des manufacturiers. La volonté de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) de passer au fabricant unique en 2008 avait précipité le départ de Michelin de la F1 dès la de fin saison 2006.
Le troisième concurrent, Avon, est plus discret. Et moins bien parti également. Le duo Pirelli-Michelin semble largement favori.
L'Italien a un temps semblé disposer d'une longueur d'avance. "Pirelli a fait une bonne offre. Il reste à Bernie (Ecclestone) de faire sa part" du travail, a estimé en Turquie Christian Horner, le patron de l'écurie Red Bull, pour qui il ne restait plus "qu'à mettre des points au 'i' et des barres aux 't'" pour qu'un contrat soit signé.
"Je pense que Pirelli serait très positif pour la F1. C'est une entreprise de qualité. C'est une bonne marque à avoir en F1. C'est une bonne nouvelle pour la F1. Et ils proposent aussi de fournir une bonne quantité de pneus. Nous sommes impatients de travailler avec eux", avait-il poursuivi.
Mais Michelin a ensuite fait le forcing à Istanbul. Sa rencontre avec les patrons d'écurie a visiblement porté ses fruits. Le nom du fournisseur de pneus pour 2011 n'est toujours pas connu. Les écuries s'en agacent. "Nous ne pouvons plus perdre de temps là-dessus", grinçait Stefano Domenicali (Ferrari) à Istanbul.
Ni Michelin ni Pirelli n'ont souhaité faire de commentaires vendredi à l'AFP. Avon n'a pu être joint.
La décision aurait dû être rendue il y a longtemps déjà. L'annonce du retrait de la marque japonaise, qui expliquait vouloir "rediriger ses ressources vers le développement intensif de technologies innovantes", date de début novembre. Soit il y a plus de sept mois.
Entré dans la discipline-reine du sport automobile en 1997 pour contester en Europe la suprématie de Michelin, Bridgestone était depuis le départ de ce dernier en 2007 le seul fournisseur d'un Championnat qu'avait déjà quitté l'américain Goodyear fin 1998.
Mais le monopole sur la F1 coûtait trop cher à l'entreprise japonaise - 40 000 pneus fournis en 2009 - en période de crise économique. Et le renouveau des valeurs de l'automobile, privilégiant l'environnement et la sécurité plutôt que la performance, ne plaidait plus en faveur d'un maintien en F1.
Trois marques sont pourtant candidates à sa succession. Pirelli dégaine la première, communiquant fin avril "sa décision de présenter une offre de fourniture de pneus à toutes les écuries de F1" le 9 mai, au Grand Prix d'Espagne.
Michelin suit rapidement. "Nous avons été sollicités et nous avons fait une proposition aux autorités qui dirigent la Formule 1", déclare début mai le patron de l'entreprise Michel Rollier. Ce retour de Bibendum dans la discipline s'assortit toutefois de "conditions".
Multi-marques
La première d'entre elles : "que le principe du multi-marques soit affirmé", qui garantit une plus grande exposition médiatique des manufacturiers. La volonté de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) de passer au fabricant unique en 2008 avait précipité le départ de Michelin de la F1 dès la de fin saison 2006.
Le troisième concurrent, Avon, est plus discret. Et moins bien parti également. Le duo Pirelli-Michelin semble largement favori.
L'Italien a un temps semblé disposer d'une longueur d'avance. "Pirelli a fait une bonne offre. Il reste à Bernie (Ecclestone) de faire sa part" du travail, a estimé en Turquie Christian Horner, le patron de l'écurie Red Bull, pour qui il ne restait plus "qu'à mettre des points au 'i' et des barres aux 't'" pour qu'un contrat soit signé.
"Je pense que Pirelli serait très positif pour la F1. C'est une entreprise de qualité. C'est une bonne marque à avoir en F1. C'est une bonne nouvelle pour la F1. Et ils proposent aussi de fournir une bonne quantité de pneus. Nous sommes impatients de travailler avec eux", avait-il poursuivi.
Mais Michelin a ensuite fait le forcing à Istanbul. Sa rencontre avec les patrons d'écurie a visiblement porté ses fruits. Le nom du fournisseur de pneus pour 2011 n'est toujours pas connu. Les écuries s'en agacent. "Nous ne pouvons plus perdre de temps là-dessus", grinçait Stefano Domenicali (Ferrari) à Istanbul.
Ni Michelin ni Pirelli n'ont souhaité faire de commentaires vendredi à l'AFP. Avon n'a pu être joint.