LLORET DE MAR, Espagne (AFP) - La fête de l'Espagnol Carlos Sainz (Ford Focus WRC), qui s'apprête à battre le record de participation en Mondial, a été gâchée par la blessure sérieuse de son copilote Luis Moya, sur lequel il ne peut plus compter pour le Rallye de Catalogne, cette fin de semaine à Lloret de mar, près de Barcelone.

Lundi après-midi, lors des reconnaissances du rallye de Catalogne, quatrième épreuve du Championnat du monde, une rupture de direction a envoyé la Ford Focus de face dans un rocher. Si Sainz s'en est sorti avec une simple contusion aux cervicales, Luis Moya, son copilote depuis quinze ans, a été touché plus sérieusement. Deux côtes et une dent cassées, Moya a dû déclarer forfait et se faire remplacer par Marc Marti.

Cette absence est coup dur pour l'Ibère, double champion du monde (1990 et 1992), qui se réjouissait à l'idée de fêter, chez lui, son 155e rallye, un record qui lui permettra de dépasser un quadruple champion du monde, le Finlandais Juha Kankkunen.

"Après quinze années passées avec Luis (Moya) à côté de moi, cela a été assez difficile de m'habituer à un nouveau copilote mais nous avons travaillé dur pour y arriver. Nous avons fait des progrès considérables mardi et je suis confiant dans le fait que nous pourrons améliorer encore notre entente", déclare Sainz.

"Le Catalogne est toujours une épreuve à part pour moi, disait Sainz quelques jours plus tôt. Courir devant ses supporteurs est quelque chose de très spécial mais encore plus cette année. C'est vraiment idéal de battre ce record chez soi, à son rallye".

"C'est un grand honneur pour moi, bien que cela fasse officiellement de moi le vétéran de mon sport", ajoutait l'Espagnol sur le ton de la plaisanterie.

"Trois moments forts"

"Si j'avais à choisir trois moments dans ma carrière, ce serait ceux des premiers jours. Il y a d'abord mes débuts en Championnat, au Portugal en 1987, se souvenait Sainz. C'était spécial, vraiment très spécial parce que j'étais parvenu à réaliser le meilleur temps de la première spéciale au volant d'une Ford".

"Ensuite, ma première victoire en 1990 au Rallye de l'Acropole me permettait de me hisser au plus haut niveau. Enfin, il y a le San Remo, cette même année 1990, où j'avais décroché mon premier titre mondial, poursuivait l'Espagnol. J'ai beaucoup d'autres souvenirs dans ma carrière. Des bons et des mauvais. Mais ces trois là restent les meilleurs".

A 39 ans, il fêtera ses 40 ans le 12 avril, avec quinze années de rallyes et 23 victoires, Carlos Sainz est un pilote respecté par ses pairs. Il a toujours un coup de volant qui fait de lui un adversaire craint.

Même s'il n'a plus gagné depuis Chypre 2000, Sainz n'en accumule pas moins les places d'honneur, et, faisant preuve d'une grande régularité, reste tous les ans dans la course au titre.

En Catalogne, Sainz savait déjà qu'il lui serait difficile de rivaliser avec les maîtres de l'asphalte, les Peugeot 206 WRC et les Citroën Xsara WRC. Sans Moya, Sainz voit sa tâche se compliquer encore un peu plus.