Le Bibendum tire sa révérence
Course samedi, 1 déc. 2007. 12:12 mercredi, 11 déc. 2024. 07:38
SWANSEA, Grande-Bretagne - Sébastien Loeb n'était pas encore né que Michelin commençait déjà à écumer les rallyes de championnat du monde; l'épopée a duré 34 ans et prendra fin dimanche à Cardiff, quand BF Goodrich, filiale du géant français du pneu, remportera sa 32e victoire en WRC.
BF Goodrich, c'est la partie émergée de l'iceberg, car jusqu'à fin 2005 ce sont des autocollants Michelin qui ornaient les pare-chocs des voitures de rallye. Bilan global des deux marques : des dizaines de victoires, de podiums et de titres mondiaux pour les pilotes et voitures équipées de pneus "made in Clermont-Ferrand".
Parmi ces milliers de pneus fournis depuis les années 1970 à des centaines de pilotes, un pneu fait figure de vedette : le g-Force Profiler, issu de la génération FP lancée en 1998 par Michelin, a remporté tous les rallyes mondiaux sur asphalte - sauf un - depuis 10 ans. Le dernier, c'était celui d'Irlande à la mi-novembre.
Le g-Force Profiler, c'était le cauchemar de Pirelli, et le symbole de la domination de Michelin sur sa surface préférée, celle qui représente "le plus gros challenge pour nos ingénieurs", résume Matthieu Bonardel, responsable du programme rallye chez BFGoodrich.
"Les pilotes veulent un maximum de grip et de réactivité, les ingénieurs châssis demandent une très grande rigidité, les pneumaticiens cherchent à combattre la prise de pression, à garantir la constance du pneu au fil des kilomètres. Le g-Force Profiler est un produit de très haute technologie", ajoute Bonardel.
Cadeau à la gomme
En rallye, la marque des pneus a changé début 2006 mais les hommes sont restés les mêmes, avec leur savoir-faire et leur expérience, et les pneus français, même avec un nom américain, ont continué à gagner. Depuis deux ans, "BF" a tout raflé. Ca fera 32 rallyes d'affilée dimanche et 4 titres mondiaux, avec Citroën et Ford.
C'est peut-être ce monopole de victoires, en plus d'autres facteurs plus économiques, qui a incité la FIA à choisir Pirelli comme manufacturier unique à partir de 2008. Résultat, "BF" a tout perdu et l'affaire va continuer un moment devant les tribunaux, Michelin ayant du mal à digérer l'affront.
"Nous quittons le WRC la tête haute", affirme Frédéric Henry-Biabaud, le directeur de Michelin Compétition. "C'est la fin d'une aventure et le début d'une autre. BF Goodrich va poursuivre son engagement en rallye via la série IRC, dont l'ascension est continuelle depuis deux ans, et dans les championnats nationaux".
L'IRC est une nouvelle série où six constructeurs sont engagés via des filiales (Fiat, Peugeot, Citroën, Volkswagen, Honda, Mitsubishi) et surtout trois fournisseurs de pneus (BF Goodrich, Pirelli, Yokohama). Et comme le rappelle souvent M. Henry-Biabaud, "chez Michelin nous préférons quand il y a de la bagarre".
Vendredi soir à Swansea, BF Goodrich a voulu marquer le coup et remercier Sébastien Loeb, Marcus Grönholm et leurs copilotes, Daniel Elena et Timo Rautiainen, en leur offrant un cadeau original et à peine encombrant: un pneu de compétition repeint aux couleurs de leur drapeau national. C'était le dernier clin d'oeil du gros Bibendum au petit monde des rallyes WRC.
BF Goodrich, c'est la partie émergée de l'iceberg, car jusqu'à fin 2005 ce sont des autocollants Michelin qui ornaient les pare-chocs des voitures de rallye. Bilan global des deux marques : des dizaines de victoires, de podiums et de titres mondiaux pour les pilotes et voitures équipées de pneus "made in Clermont-Ferrand".
Parmi ces milliers de pneus fournis depuis les années 1970 à des centaines de pilotes, un pneu fait figure de vedette : le g-Force Profiler, issu de la génération FP lancée en 1998 par Michelin, a remporté tous les rallyes mondiaux sur asphalte - sauf un - depuis 10 ans. Le dernier, c'était celui d'Irlande à la mi-novembre.
Le g-Force Profiler, c'était le cauchemar de Pirelli, et le symbole de la domination de Michelin sur sa surface préférée, celle qui représente "le plus gros challenge pour nos ingénieurs", résume Matthieu Bonardel, responsable du programme rallye chez BFGoodrich.
"Les pilotes veulent un maximum de grip et de réactivité, les ingénieurs châssis demandent une très grande rigidité, les pneumaticiens cherchent à combattre la prise de pression, à garantir la constance du pneu au fil des kilomètres. Le g-Force Profiler est un produit de très haute technologie", ajoute Bonardel.
Cadeau à la gomme
En rallye, la marque des pneus a changé début 2006 mais les hommes sont restés les mêmes, avec leur savoir-faire et leur expérience, et les pneus français, même avec un nom américain, ont continué à gagner. Depuis deux ans, "BF" a tout raflé. Ca fera 32 rallyes d'affilée dimanche et 4 titres mondiaux, avec Citroën et Ford.
C'est peut-être ce monopole de victoires, en plus d'autres facteurs plus économiques, qui a incité la FIA à choisir Pirelli comme manufacturier unique à partir de 2008. Résultat, "BF" a tout perdu et l'affaire va continuer un moment devant les tribunaux, Michelin ayant du mal à digérer l'affront.
"Nous quittons le WRC la tête haute", affirme Frédéric Henry-Biabaud, le directeur de Michelin Compétition. "C'est la fin d'une aventure et le début d'une autre. BF Goodrich va poursuivre son engagement en rallye via la série IRC, dont l'ascension est continuelle depuis deux ans, et dans les championnats nationaux".
L'IRC est une nouvelle série où six constructeurs sont engagés via des filiales (Fiat, Peugeot, Citroën, Volkswagen, Honda, Mitsubishi) et surtout trois fournisseurs de pneus (BF Goodrich, Pirelli, Yokohama). Et comme le rappelle souvent M. Henry-Biabaud, "chez Michelin nous préférons quand il y a de la bagarre".
Vendredi soir à Swansea, BF Goodrich a voulu marquer le coup et remercier Sébastien Loeb, Marcus Grönholm et leurs copilotes, Daniel Elena et Timo Rautiainen, en leur offrant un cadeau original et à peine encombrant: un pneu de compétition repeint aux couleurs de leur drapeau national. C'était le dernier clin d'oeil du gros Bibendum au petit monde des rallyes WRC.