BRUXELLES - Quelque 52 500 billets seulement ont été vendus pour le Grand Prix de Belgique de F1 sur le circuit de Spa-Francorchamps dimanche dernier, ont indiqué jeudi les organisateurs d'une manifestation qui risque de voir ses aides publiques réduites après 2012.

Le bilan final ne sera publié qu'après le 15 octobre, a précisé la société Spa Grand Prix, mais ses dirigeants avaient indiqué début août qu'ils espéraient atteindre les 65 000 places vendues, "chiffre que nous avions obtenu en 2007 et qui nous permettrait d'arriver à une situation financière en équilibre".

"Il est évident que la météo détestable du week-end n'a guère incité les gens à se déplacer", avait regretté dès dimanche soir le directeur de Spa Grand Prix, André Maes.

Le Grand Prix de Belgique, couru sur l'anneau ardennais considéré comme "le plus beau circuit du monde" par de nombreux pilotes, attirait encore 115 000 personnes au début des années 2000, grâce notamment aux nombreux supporteurs allemands de Michael Schumacher venant en voisins.

Non couru en 2003 et 2006, le Grand Prix est relativement boudé par le public belge et survit grâce à l'aide de la Région wallonne. De 5,4 millions en 2010, ces subsides pourraient diminuer après 2012, selon le gouvernement régional.

"À un moment où on demande des efforts à la population, il faut réduire l'impact de cet événement sur les finances de la Région Wallonne", a déclaré dimanche le ministre régional de l'Économie, Jean-Claude Marcourt.

"Cela ne signifie nullement que nous avons l'intention de dénoncer le contrat garantissant la venue des F1 à Spa-Francorchamps jusqu'en 2012. Mais à l'heure de négocier la suite, il faudra garder ce paramètre à l'esprit", a averti son collègue des Finances, André Antoine.

"Est-il bien normal que le Grand Prix de Belgique soit intégralement soutenu par la Région Wallonne et qu'une part de ses bénéfices aille remplir les caisses fédérales", via notamment les taxes et la TVA, a ajouté M. Antoine.

Bien que mythique, le circuit de Spa est de plus en plus concurrencé par l'intérêt pour la Formule 1 des pays émergents comme la Corée du Sud, qui a obtenu son grand prix en 2010, et par l'Inde ou la Russie, qui pourraient suivre d'ici peu.