Le mythe de Fangio est éternel
Course lundi, 13 oct. 2003. 11:41 mercredi, 11 déc. 2024. 13:19
PARIS (AFP) - L'Argentin Juan Manuel Fangio, quintuple champion du monde, décédé le 17 juillet 1995, dépassé depuis dimanche au palmarès de la planète Formule 1 par l'Allemand Michael Schumacher, six titres, restera cependant à jamais un mythe.
Ce fils d'un ouvrier maçon, dont les études ne dépassèrent pas l'école primaire n'était pourtant pas destiné à devenir un jour un pilote référence absolue en matière de course automobile.
Mécanicien dans un garage, à Balcarce (Argentine), Fangio dut à son patron de pouvoir commencer à conduire et de se révéler dès ses premières courses comme un excellent pilote capable de rivaliser avec les frères Galvez, les "vedettes" de l'époque.
Surnommé "El Chueco" quand il jouait au football à cause de ses jambes arquées, Juan Manuel Fangio, costaud physiquement, sobre et précis dans son style, bénéficiait en outre d'une acuité visuelle au-dessus de la moyenne et d'un rythme cardiaque très bas.
Cohabitation houleuse
Le voyage sur le Vieux Continent s'est avéré déterminant. Après avoir commencé à y courir en 1948, à 37 ans, Juan Manuel Fangio rejoint l'équipe Alfa Romeo pour le premier Championnat du monde de Formule 1 de l'histoire en 1950. et remporte son premier titre mondial un an plus tard.
Un grave accident en 1952 en Italie (touché aux cervicales) empêche Fangio de terminer la saison.
L'année suivante, après avoir débuté sur Maserati et être passé chez Mercedes, arrivé à mi-championnat, Juan Manuel Fangio devenait une deuxième fois champion du monde. Un titre qu'il allait ensuite conserver jusqu'en 1957.
En 1955, il participe aux 24 Heures du Mans, et échappe à l'effroyable accident qui fit plus de quatre-vingts morts, entraînant le retrait des compétitions de Mercedes. Fangio courut ensuite chez Ferrari, connaissant une cohabitation houleuse avec Enzo Ferrari.
Immense respect
Fangio, en effet, n'a pas hésité à mettre en doute l'honnêteté du "Commandatore" en raison de multiples problèmes techniques, accusant notamment Ferrari de vouloir lui faire perdre le titre afin de prouver que ce n'était pas le pilote qui faisait gagner les voitures de la Scuderia. En fait, l'Argentin dut au Britannique Peter Collins de remporter son quatrième titre quand ce dernier laissa sa monoplace à Fangio qui venait d'abandonner.
Après un cinquième et dernier titre mondial en 1957 avec Maserati, obtenu deux courses avant la fin, le 4 août au Nurburgring, Juan Manuel Fangio décidait d'arrêter une première fois sa carrière après le Grand Prix d'Argentine de 1958. Il revenait cependant au Grand Prix de France, quelques temps après son enlèvement symbolique à Cuba où il était venu pour prendre part à une course de voitures de sport.
A Reims, le 6 juillet 1958, l'Argentin, 4e de la course, décidait de renoncer définitivement. Le vainqueur de l'épreuve, le Britannique Mike Hawthorn (Ferrari), s'apercevant qu'il allait prendre un tour au "grand" Fangio, décidait même de ralentir pour ne pas le doubler.
Près de 10 ans après sa mort, Fangio a tellement marqué les esprits que son nom reste toujours dans le langage courant. Ainsi, la vitesse excessive d'un automobiliste est souvent saluée par un virulent: "Tu te prends pour Fangio ?".
Ce fils d'un ouvrier maçon, dont les études ne dépassèrent pas l'école primaire n'était pourtant pas destiné à devenir un jour un pilote référence absolue en matière de course automobile.
Mécanicien dans un garage, à Balcarce (Argentine), Fangio dut à son patron de pouvoir commencer à conduire et de se révéler dès ses premières courses comme un excellent pilote capable de rivaliser avec les frères Galvez, les "vedettes" de l'époque.
Surnommé "El Chueco" quand il jouait au football à cause de ses jambes arquées, Juan Manuel Fangio, costaud physiquement, sobre et précis dans son style, bénéficiait en outre d'une acuité visuelle au-dessus de la moyenne et d'un rythme cardiaque très bas.
Cohabitation houleuse
Le voyage sur le Vieux Continent s'est avéré déterminant. Après avoir commencé à y courir en 1948, à 37 ans, Juan Manuel Fangio rejoint l'équipe Alfa Romeo pour le premier Championnat du monde de Formule 1 de l'histoire en 1950. et remporte son premier titre mondial un an plus tard.
Un grave accident en 1952 en Italie (touché aux cervicales) empêche Fangio de terminer la saison.
L'année suivante, après avoir débuté sur Maserati et être passé chez Mercedes, arrivé à mi-championnat, Juan Manuel Fangio devenait une deuxième fois champion du monde. Un titre qu'il allait ensuite conserver jusqu'en 1957.
En 1955, il participe aux 24 Heures du Mans, et échappe à l'effroyable accident qui fit plus de quatre-vingts morts, entraînant le retrait des compétitions de Mercedes. Fangio courut ensuite chez Ferrari, connaissant une cohabitation houleuse avec Enzo Ferrari.
Immense respect
Fangio, en effet, n'a pas hésité à mettre en doute l'honnêteté du "Commandatore" en raison de multiples problèmes techniques, accusant notamment Ferrari de vouloir lui faire perdre le titre afin de prouver que ce n'était pas le pilote qui faisait gagner les voitures de la Scuderia. En fait, l'Argentin dut au Britannique Peter Collins de remporter son quatrième titre quand ce dernier laissa sa monoplace à Fangio qui venait d'abandonner.
Après un cinquième et dernier titre mondial en 1957 avec Maserati, obtenu deux courses avant la fin, le 4 août au Nurburgring, Juan Manuel Fangio décidait d'arrêter une première fois sa carrière après le Grand Prix d'Argentine de 1958. Il revenait cependant au Grand Prix de France, quelques temps après son enlèvement symbolique à Cuba où il était venu pour prendre part à une course de voitures de sport.
A Reims, le 6 juillet 1958, l'Argentin, 4e de la course, décidait de renoncer définitivement. Le vainqueur de l'épreuve, le Britannique Mike Hawthorn (Ferrari), s'apercevant qu'il allait prendre un tour au "grand" Fangio, décidait même de ralentir pour ne pas le doubler.
Près de 10 ans après sa mort, Fangio a tellement marqué les esprits que son nom reste toujours dans le langage courant. Ainsi, la vitesse excessive d'un automobiliste est souvent saluée par un virulent: "Tu te prends pour Fangio ?".