PARIS, AFP - Après deux mois d'espoirs et de désillusions, le sort de l'écurie française de Formule 1 Prost Grand Prix, en proie à de grosses difficultés financières en mise en redressement judiciaire le 22 novembre par le tribunal de commerce de Versailles (ouest de Paris), doit être scellé lundi.

C'est au cours d'une réunion à huis clos que le tribunal examinera le dossier présenté par des investisseurs italiens. La proposition italienne est d'ailleurs celle de "la dernière chance", estimait vendredi une source proche du dossier.

Si le projet déposé est jugé solide, le tribunal lancera la procédure permettant d'assurer l'avenir de l'écurie française.

Dans le cas contraire, le tribunal, lors d'une audience fixée très rapidement, prononcera la liquidation de l'entreprise, endettée à hauteur de 30,5 millions d'euros. Il mettrait ainsi un terme à l'aventure dans laquelle le quadruple champion du monde français s'était lancé en 1997.

Le projet italien est le dernier espoir pour l'écurie qui a connu plusieurs désillusions depuis sa mise en redressement judiciaire. Au 6 décembre, première date limite fixée par la justice, Prost avait d'abord eu le malheur de voir qu'aucun repreneur ne s'était manifesté. Alors qu'un nouveau délai lui était accordé, il voyait ensuite échouer, début janvier, un projet porté par des investisseurs français.

C'est finalement mardi dernier, en début d'après midi, à moins de douze heures de l'échéance, qu'un groupe d'investisseurs italiens débarquait à l'aéroport parisien d'Orly pour une première rencontre avec Alain Prost.

Un coup de théâtre de dernière minute attribué à Cesare Fiorio, ancien directeur sportif chez Ferrari, qui aurait convaincu des industriels de la région de Porto Cervo (Sardaigne), où il réside, de venir en aide à l'écurie française.