Loeb remporte le rallye d'Argentine
Course dimanche, 30 mars 2008. 15:44 samedi, 14 déc. 2024. 12:52
CORDOBA, Argentine - Le Français Sébastien Loeb et le Monégasque Daniel Elena (Citroën C4) ont remporté le rallye d'Argentine pour la quatrième année consécutive, dimanche à Cordoba (centre), devant l'Australien Chris Atkinson (Subaru Impreza) et l'Espagnol Dani Sordo (Citroën C4).
Loeb, en tête depuis vendredi après-midi, a finalement devancé Atkinson de 2 minutes 33 secondes et Sordo de 4 minutes 4 secondes, après trois jours de course dans des conditions d'adhérence très délicates et près de 350 km chronométrés en 21 épreuves spéciales.
La moyenne horaire du vainqueur, aux environs de 70 km/h dans des spéciales toujours parcourues à l'extrême limite de la sortie de route, donne une idée assez précise des "conditions dantesques", selon Olivier Quesnel, le patron de Citroën Sport, dans lesquelles ce rallye a été couru.
"Les conditions étaient très difficiles, beaucoup de boue, et on a dû se concentrer pour rester sur la route", a résumé Loeb après l'arrivée. "On a de très bons pneus, le problème c'est qu'ils doivent faire toutes les surfaces, qu'on soit en Grèce par 40 degrés, en pleine chaleur, ou ici par 12 degrés, dans le brouillard et dans la boue. Ce n'est pas bon pour la sécurité, c'est dangereux, mais on s'en est sortis."
Solberg est maudit
Une fois de plus, le quadruple champion du monde a prouvé qu'il ne jouait pas dans la même cour que ses petits camarades. Tous ses rivaux habituels, ou presque, sont partis à la faute, à commencer par Jari-Matti Latvala et Mikko Hirvonen, les deux Finlandais en Ford, vendredi dès le début du rallye.
Comme Ford avait refusé, avant le rallye, qu'une coupe, la même pour tous, soit pratiquée dans les pneus pour les rendre plus efficaces sur terrain glissant, Latvala et Hirvonen n'ont pas évoqué les pneus comme explication de leur sortie de route. Mais avec une meilleure adhérence, ils ne se seraient pas forcément fait hara-kiri dès le vendredi.
C'était comme une version argentine de l'arroseur arrosé, avec au bout du compte une 39e victoire en WRC pour le tandem Loeb-Elena, record absolu. Elle permet à Loeb de reprendre la tête du Championnat pilotes et à Citroën de revenir à trois points de Ford au Championnat constructeurs, grâce à la belle troisième place de Sordo.
Sordo a profité aussi de la malchance de Petter Solberg et du dernier rebondissement de ce rallye si compliqué: la Subaru Impreza du champion du monde 2003, alors solide 2e, s'est arrêtée au tiers de l'ES19 (Giulio Césare), la plus longue du rallye, qui ouvrait la 3e et dernière journée. Une panne électrique synonyme d'abandon, alors que Solberg, auteur de cinq temps scratch, comme Loeb, avait montré pendant tout ce rallye qu'il était revenu au plus haut niveau.
Comme au Mexique, c'est donc Atkinson qui rafle la 2e place au terme d'une course parfaitement maîtrisée, sans prendre trop de risques, en évitant toutes les embûches. Un peu dans le style de Loeb qui reste, plus que jamais, le maître de la pampa.
Loeb, en tête depuis vendredi après-midi, a finalement devancé Atkinson de 2 minutes 33 secondes et Sordo de 4 minutes 4 secondes, après trois jours de course dans des conditions d'adhérence très délicates et près de 350 km chronométrés en 21 épreuves spéciales.
La moyenne horaire du vainqueur, aux environs de 70 km/h dans des spéciales toujours parcourues à l'extrême limite de la sortie de route, donne une idée assez précise des "conditions dantesques", selon Olivier Quesnel, le patron de Citroën Sport, dans lesquelles ce rallye a été couru.
"Les conditions étaient très difficiles, beaucoup de boue, et on a dû se concentrer pour rester sur la route", a résumé Loeb après l'arrivée. "On a de très bons pneus, le problème c'est qu'ils doivent faire toutes les surfaces, qu'on soit en Grèce par 40 degrés, en pleine chaleur, ou ici par 12 degrés, dans le brouillard et dans la boue. Ce n'est pas bon pour la sécurité, c'est dangereux, mais on s'en est sortis."
Solberg est maudit
Une fois de plus, le quadruple champion du monde a prouvé qu'il ne jouait pas dans la même cour que ses petits camarades. Tous ses rivaux habituels, ou presque, sont partis à la faute, à commencer par Jari-Matti Latvala et Mikko Hirvonen, les deux Finlandais en Ford, vendredi dès le début du rallye.
Comme Ford avait refusé, avant le rallye, qu'une coupe, la même pour tous, soit pratiquée dans les pneus pour les rendre plus efficaces sur terrain glissant, Latvala et Hirvonen n'ont pas évoqué les pneus comme explication de leur sortie de route. Mais avec une meilleure adhérence, ils ne se seraient pas forcément fait hara-kiri dès le vendredi.
C'était comme une version argentine de l'arroseur arrosé, avec au bout du compte une 39e victoire en WRC pour le tandem Loeb-Elena, record absolu. Elle permet à Loeb de reprendre la tête du Championnat pilotes et à Citroën de revenir à trois points de Ford au Championnat constructeurs, grâce à la belle troisième place de Sordo.
Sordo a profité aussi de la malchance de Petter Solberg et du dernier rebondissement de ce rallye si compliqué: la Subaru Impreza du champion du monde 2003, alors solide 2e, s'est arrêtée au tiers de l'ES19 (Giulio Césare), la plus longue du rallye, qui ouvrait la 3e et dernière journée. Une panne électrique synonyme d'abandon, alors que Solberg, auteur de cinq temps scratch, comme Loeb, avait montré pendant tout ce rallye qu'il était revenu au plus haut niveau.
Comme au Mexique, c'est donc Atkinson qui rafle la 2e place au terme d'une course parfaitement maîtrisée, sans prendre trop de risques, en évitant toutes les embûches. Un peu dans le style de Loeb qui reste, plus que jamais, le maître de la pampa.