PARIS - Le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) Max Mosley a assuré jeudi que radier de toute activité dans le sport automobile Flavio Briatore, ancien directeur de l'écurier Renault F1 impliqué dans l'affaire du Crashgate, n'était pas une "vengeance personnelle".

Briatore a déposé plainte contre la FIA devant le Tribunal de grande instance de Paris le 24 novembre, déplorant que Mosley, avec qui il a eu "de très violentes disputes", "soit aveuglé par un désir excessif de vengance personnelle", selon des documents de procédure que s'est procuré le quotidien britannique The Guardian.

L'Italien, accusé d'avoir fomenté l'accident volontaire de Piquet Jr. au GP de Singapour 2008, demande un million d'euros de dommages et intérêts pour son éviction.

"La dispute à laquelle Briatore fait référence est celle qui a opposé la FIA à certaines écuries", a rappelé Mosley dans un communiqué jeudi. "Mais le rôle de Briatore était marginal. Il n'y a aucune rancoeur de ma part envers lui", a assuré Mosley, évoquant "un déjeuner amical à Monaco" quelques temps après.

Le Britannique a aussi souligné que "Briatore devrait être le dernier à se plaindre d'un traitement injuste de la FIA". "La FIA lui a constamment accordé le bénéfice du doute" sur plusieurs affaires, a-t-il estimé, mais "l'incident de Singapour était cependant sérieux".

Selon Mosley, Briatore a lui même persuadé The Guardian de publier les documents de procédure "pour écarter l'attention de son rôle-clé dans l'un des pires et plus dangereux exemples de tricherie délibérée dans l'histoire du sport".

"L'hypothèse selon laquelle tout cela a été conçu pour des raisons de vengeance personnelle est un argument desespéré que l'on ne peut pas soutenir", a-t-il renchéri.

Le Conseil mondial de la FIA, réuni le 24 septembre, avait exclu à vie Flavio Briatore de toute compétition automobile pour avoir fomenté l'accident qui avait profité à l'Espagnol Fernando Alonso, coéquipier de Piquet Jr. chez Renault.

Le jugement du TGI de Paris a été mis en délibéré au 5 janvier 2010.