Michael Fortier, le héros obscur du GP
Course mardi, 8 juin 2010. 16:07 vendredi, 13 déc. 2024. 11:30
Après un an d'absence, le Grand Prix de Formule 1 du Canada revient à Montréal en fin de semaine. L'un des artisans du retour de la course est Michael Fortier. C'est lui qui, au nom du gouvernement, a négocié avec Bernie Ecclestone dans le but de ramener le grand cirque de la F1 au Québec.
Voici quelques extraits de son entrevue avec Michel Laprise.
Michel Laprise (M.L.) : Merci M. Fortier d'avoir accepté de nous rencontrer. Comment avez-vous réussi à ramener la Formule Un à Montréal?
Michael Fortier (M.F.) : Nous avons été chanceux dans notre malchance. On a perdu le Grand Prix, ce qui était une très grande déception, mais nous l'avons perdu durant la pire crise économique depuis 50 ou 60 ans. Je pense que M. Ecclestone avait fait le mauvais calcul que son produit serait immunisé de cette crise et il a vu des bancs vides dès les premières courses en Australie et en Asie.
M.L. : C'est comment négocier avec Bernie Ecclestone?
M.F. : Il y a un genre mythe autour de lui selon lequel il négocie avec de la fumée et des miroirs (rires). En fait, ce n'est pas très différent des autres négociations que j'ai tenues dans ma carrière. Mais ce qui m'a d'abord motivé c'était de comprendre pourquoi ça n'avait pas marché. Quand je suis allé le revoir la première fois, la rencontre est allée beaucoup plus que je l'imaginais. Je le rencontrais seulement par courtoisie à Londres et il a commencé à me dire que si on faisait cela, on pourrait changer telle chose. J'ai donc réalisé qu'il y avait peut-être le début d'une ouverture de sa part.
Je suis content d'avoir contribué au retour du Grand Prix et je n'étais pas seul dans ce projet. Quand je vois les sourires accrochés au visage des partisans et des commerçants dans le centre-ville, c'est une récompense qui me suffit.
M.L. : À l'époque, les élections étaient passées et vous n'étiez plus ministre
M.F. : Vous essayez de dire que j'avais perdu, mais sans vouloir le dire (rires)?
M.L. : Exactement, je voulais le dire de façon polie.
M.F. : C'est correct, vous étiez bon!
M.L. : Mais quand même, vous étiez impliqué de façon personnelle.
M.F. : Je n'ai jamais accepté que nous perdions le Grand Prix, ça ne faisait pas de sens.
M.L. : Vous avez hâte à dimanche?
M.F. : Très hâte!
M.L. : Et vous allez réussir à dormir combien d'ici la course
M.F. : À mon âge, il faut dormir beaucoup
M.L. : Merci, M. Fortier.
Voici quelques extraits de son entrevue avec Michel Laprise.
Michel Laprise (M.L.) : Merci M. Fortier d'avoir accepté de nous rencontrer. Comment avez-vous réussi à ramener la Formule Un à Montréal?
Michael Fortier (M.F.) : Nous avons été chanceux dans notre malchance. On a perdu le Grand Prix, ce qui était une très grande déception, mais nous l'avons perdu durant la pire crise économique depuis 50 ou 60 ans. Je pense que M. Ecclestone avait fait le mauvais calcul que son produit serait immunisé de cette crise et il a vu des bancs vides dès les premières courses en Australie et en Asie.
M.L. : C'est comment négocier avec Bernie Ecclestone?
M.F. : Il y a un genre mythe autour de lui selon lequel il négocie avec de la fumée et des miroirs (rires). En fait, ce n'est pas très différent des autres négociations que j'ai tenues dans ma carrière. Mais ce qui m'a d'abord motivé c'était de comprendre pourquoi ça n'avait pas marché. Quand je suis allé le revoir la première fois, la rencontre est allée beaucoup plus que je l'imaginais. Je le rencontrais seulement par courtoisie à Londres et il a commencé à me dire que si on faisait cela, on pourrait changer telle chose. J'ai donc réalisé qu'il y avait peut-être le début d'une ouverture de sa part.
Je suis content d'avoir contribué au retour du Grand Prix et je n'étais pas seul dans ce projet. Quand je vois les sourires accrochés au visage des partisans et des commerçants dans le centre-ville, c'est une récompense qui me suffit.
M.L. : À l'époque, les élections étaient passées et vous n'étiez plus ministre
M.F. : Vous essayez de dire que j'avais perdu, mais sans vouloir le dire (rires)?
M.L. : Exactement, je voulais le dire de façon polie.
M.F. : C'est correct, vous étiez bon!
M.L. : Mais quand même, vous étiez impliqué de façon personnelle.
M.F. : Je n'ai jamais accepté que nous perdions le Grand Prix, ça ne faisait pas de sens.
M.L. : Vous avez hâte à dimanche?
M.F. : Très hâte!
M.L. : Et vous allez réussir à dormir combien d'ici la course
M.F. : À mon âge, il faut dormir beaucoup
M.L. : Merci, M. Fortier.