Joey Logano, Jimmie Johnson et Kevin Harvick ont remporté les trois premières courses de la saison en série NASCAR Sprint Cup. Tous trois sont des membres confirmés de la noblesse NASCAR, capable de gagner à chaque sortie, tout comme les Gordon, Hamlin, Earnhardt Jr. et Keselowski. Ce petit groupe sélect a remporté 27 des 36 courses Sprint en 2014 – c’est tout dire!

Cette élite possèdent une caractéristique commune : un chef d’équipe de premier plan et une efficacité des communications entre pilote et chef d’équipe qui ne laisse rien à l’inconnu ou à l’indéterminé. Ajoutons ici que l’observateur complète le triumvirat et joue un rôle essentiel à chaque présence en piste de la voiture.

On parle partout du besoin de « communications » efficaces, alors d’où provient une telle importance aux courses? Mentionnons d’abord une terminologie technique commune et claire pour définir le comportement de la voiture : sur- ou sous-vireuse, entrée, milieu ou sortie de virage, haut, bas ou milieu de la piste, patinage en sortie de virage. Décrire exactement l’intensité d’un comportement est essentiel : un « 4 » ou un « 8 » pour quantifier le comportement. On parle aussi du vécu, de ce qui est arrivé dans le passé et des solutions appliquées : « comme elle faisait à Martinsville l’automne passé ». Ajoutons finalement l’honnêteté, la patience et compréhension, le sang froid en situation de stress, l’urgence à prendre la bonne décision, la franche analyse sous pression, et toujours la réalité sans hésitation.

On dit que Chad Knaus (le chef d’équipe de la no 48) gagne dans les sept chiffres. Les autres étoiles, les Todd Gordon (pour Joey Logano), Rodney Childers (Kevin Harvick) et autres Darian Grubb (Carl Edwards), Dave Rogers (Denny Hamlin) et Paul Wolfe (Brad Keselowski) doivent approcher de tel salaire vu leur influence prépondérante sur les résultats de l’équipe.

Nous parlons souvent en ondes de ces maîtres qui déterminent plus souvent qu’autrement du résultat d’une course en transformant une machine lente en début de course en une machine gagnante au drapeau final.

Leur rôle est central, celui qui reçoit les informations des équipes techniques à l’usine comme à la piste, choisit les directions pour la conception, la mise au point et la préparation des quelque 20 voitures utilisées par l’équipe au cours de la saison. Il décide aussi des stratégies tout au long de chaque course, épaulé par une équipe technique sur place et à l’usine.

Le pilote est toujours plus visible, mais le chef d’équipe demeure le grand patron.