Ottawa serait prêt à acheter de la publicité au GP pour le sauver
Course vendredi, 3 oct. 2003. 18:23 vendredi, 13 déc. 2024. 08:32
OTTAWA (PC) - Le Bloc québécois a accusé vendredi le gouvernement fédéral de ne pas s'engager financièrement pour sauver le Grand Prix de Montréal, mais une source haut placée soutient qu'Ottawa est prêt à venir en aide à l'organisation de Normand Legault en lui achetant de la publicité.
"Normand Legault (promoteur de l'épreuve montréalaise), les différents acteurs de la Formule un, RDS (le Réseau des sports) et le gouvernement du Québec: tout le monde est prêt à contribuer financièrement pour que la course se déroule sans publicité du tabac - tout le monde, sauf le gouvernement fédéral", a lancé aux Communes la députée bloquiste Caroline Saint-Hilaire.
Elle faisait référence à un montage financier évoqué vendredi dans un quotidien montréalais et en vertu duquel on chercherait à trouver 30 millions $ US pour convaincre, par des compensations, les écuries de revenir à Montréal l'an prochain sans publicité du tabac. Selon le quotidien, il manquerait encore de 5 à 7 millions $ US pour boucler le plan de sauvetage.
"Alors qu'on est si près du but et que le secteur privé paierait le gros de la facture, est-ce que le gouvernement fédéral va enfin nous écouter et investir les quelques millions de dollars manquants pour sauver le Grand Prix?", a demandé Mme Saint-Hilaire au ministre responsable du dossier à Ottawa, Martin Cauchon.
Ce dernier a maintenu la position du gouvernement de ne pas s'engager publiquement à verser une aide financière à l'événement, mais il a tout de même laissé la porte entrouverte. "Laissons-les (les gens du secteur privé) compléter le tout (le montage financier), et on verra quelle sera la demande qu'ils formuleront au gouvernement canadien", a déclaré M. Cauchon en Chambre.
Mais si Ottawa n'envisage pas de verser de subventions directes à l'organisation de M. Legault, on considère très sérieusement la possibilité que le gouvernement fédéral achète de la publicité ou des commandites au Grand Prix, a indiqué une source sûre à La Presse Canadienne.
Selon l'attachée de presse du ministre Cauchon, Catherine Gagnaire, plusieurs ministères et organismes gouvernementaux fédéraux pourraient être mis à contribution, de même que le secteur privé. Même le controversé programme de commandites pourrait se mettre de la partie.
Une autre source a toutefois soutenu qu'avant de s'engager dans cette voie, Ottawa voudra s'assurer que le gouvernement du Québec - et même la Ville de Montréal - fassent un effort similaire en achetant eux aussi de la publicité au Grand Prix.
Au cabinet du premier ministre Jean Charest, on n'a pas voulu dire si cette piste de solution faisait partie des discussions qui ont actuellement cours entre les dirigeants de la Formule un et le gouvernement du Québec. Mais une porte-parole a répété que Québec avait "à coeur" la survie de l'épreuve montréalaise.
Qu'Ottawa achète de la publicité au Grand Prix ne serait pas une première. Le programme de commandites fédéral a déjà versé 500 000 $ à l'événement en 1999-2000 et 750 000 $ en 2002-2003.
Commerçants
Pendant ce temps, à Montréal, des commerçants, surtout de la rue Crescent, se disent prêts à amasser 2 millions $ et même davantage dans leurs rangs, si cela peut permettre de sauver le Grand Prix.
Après avoir constaté l'échec d'une démarche devant les tribunaux, en début de semaine, le propriétaire du restaurant Alexandre, de la rue Peel, Alain Creton, a lancé une collecte auprès de d'autres commerçants, ce qui a permis d'amasser 200 000 $.
M. Creton a été encouragé dans ses efforts par la rencontre que devait avoir Normand Legault avec les dirigeants de la F1, vendredi à Londres, afin de peaufiner le plan de sauvetage.
M. Creton croit que beaucoup de gens vont être intéressés à contribuer financièrement, soit "tous ceux qui profitent directement et indirectement, incluant les journaux qui vendent beaucoup de publicité et font des cahiers spéciaux".
M. Creton a dit s'être entretenu avec le chef de cabinet du ministre québécois du Sport et du Loisir, Jean-Marc Fournier, et avoir compris de cet entretien qu'il serait politiquement difficile pour le ministre d'offrir des fonds publics si le privé ne faisait pas d'efforts.
"Le privé va se montrer. Comme ça, il sera plus facile pour le ministre de faire avancer les choses et d'expliquer à Monsieur tout le monde que certains ministères vont aider financièrement, pendant plusieurs années, à garder le Grand Prix", a-t-il affirmé.
Le Grand Prix de Montréal a été retiré du calendrier provisoire de la saison 2004 en raison de l'entrée en vigueur, cette semaine, des dispositions de la Loi antitabac interdisant toute publicité des cigarettiers, d'importants bailleurs de fonds de la Formule un.
"Normand Legault (promoteur de l'épreuve montréalaise), les différents acteurs de la Formule un, RDS (le Réseau des sports) et le gouvernement du Québec: tout le monde est prêt à contribuer financièrement pour que la course se déroule sans publicité du tabac - tout le monde, sauf le gouvernement fédéral", a lancé aux Communes la députée bloquiste Caroline Saint-Hilaire.
Elle faisait référence à un montage financier évoqué vendredi dans un quotidien montréalais et en vertu duquel on chercherait à trouver 30 millions $ US pour convaincre, par des compensations, les écuries de revenir à Montréal l'an prochain sans publicité du tabac. Selon le quotidien, il manquerait encore de 5 à 7 millions $ US pour boucler le plan de sauvetage.
"Alors qu'on est si près du but et que le secteur privé paierait le gros de la facture, est-ce que le gouvernement fédéral va enfin nous écouter et investir les quelques millions de dollars manquants pour sauver le Grand Prix?", a demandé Mme Saint-Hilaire au ministre responsable du dossier à Ottawa, Martin Cauchon.
Ce dernier a maintenu la position du gouvernement de ne pas s'engager publiquement à verser une aide financière à l'événement, mais il a tout de même laissé la porte entrouverte. "Laissons-les (les gens du secteur privé) compléter le tout (le montage financier), et on verra quelle sera la demande qu'ils formuleront au gouvernement canadien", a déclaré M. Cauchon en Chambre.
Mais si Ottawa n'envisage pas de verser de subventions directes à l'organisation de M. Legault, on considère très sérieusement la possibilité que le gouvernement fédéral achète de la publicité ou des commandites au Grand Prix, a indiqué une source sûre à La Presse Canadienne.
Selon l'attachée de presse du ministre Cauchon, Catherine Gagnaire, plusieurs ministères et organismes gouvernementaux fédéraux pourraient être mis à contribution, de même que le secteur privé. Même le controversé programme de commandites pourrait se mettre de la partie.
Une autre source a toutefois soutenu qu'avant de s'engager dans cette voie, Ottawa voudra s'assurer que le gouvernement du Québec - et même la Ville de Montréal - fassent un effort similaire en achetant eux aussi de la publicité au Grand Prix.
Au cabinet du premier ministre Jean Charest, on n'a pas voulu dire si cette piste de solution faisait partie des discussions qui ont actuellement cours entre les dirigeants de la Formule un et le gouvernement du Québec. Mais une porte-parole a répété que Québec avait "à coeur" la survie de l'épreuve montréalaise.
Qu'Ottawa achète de la publicité au Grand Prix ne serait pas une première. Le programme de commandites fédéral a déjà versé 500 000 $ à l'événement en 1999-2000 et 750 000 $ en 2002-2003.
Commerçants
Pendant ce temps, à Montréal, des commerçants, surtout de la rue Crescent, se disent prêts à amasser 2 millions $ et même davantage dans leurs rangs, si cela peut permettre de sauver le Grand Prix.
Après avoir constaté l'échec d'une démarche devant les tribunaux, en début de semaine, le propriétaire du restaurant Alexandre, de la rue Peel, Alain Creton, a lancé une collecte auprès de d'autres commerçants, ce qui a permis d'amasser 200 000 $.
M. Creton a été encouragé dans ses efforts par la rencontre que devait avoir Normand Legault avec les dirigeants de la F1, vendredi à Londres, afin de peaufiner le plan de sauvetage.
M. Creton croit que beaucoup de gens vont être intéressés à contribuer financièrement, soit "tous ceux qui profitent directement et indirectement, incluant les journaux qui vendent beaucoup de publicité et font des cahiers spéciaux".
M. Creton a dit s'être entretenu avec le chef de cabinet du ministre québécois du Sport et du Loisir, Jean-Marc Fournier, et avoir compris de cet entretien qu'il serait politiquement difficile pour le ministre d'offrir des fonds publics si le privé ne faisait pas d'efforts.
"Le privé va se montrer. Comme ça, il sera plus facile pour le ministre de faire avancer les choses et d'expliquer à Monsieur tout le monde que certains ministères vont aider financièrement, pendant plusieurs années, à garder le Grand Prix", a-t-il affirmé.
Le Grand Prix de Montréal a été retiré du calendrier provisoire de la saison 2004 en raison de l'entrée en vigueur, cette semaine, des dispositions de la Loi antitabac interdisant toute publicité des cigarettiers, d'importants bailleurs de fonds de la Formule un.