JEREZ DE LA FRONTERA (AFP) - Le pilote français de BAR-Honda, Olivier Panis, 34 ans, a retrouvé mardi avec plaisir une place de titulaire dans un baquet de Formule 1, lors des essais de plusieurs écuries sur le circuit de Jerez de la Frontera.

L'année dernière à pareille époque, Olivier Panis venait de quitter l'écurie Prost et se retrouvait sans volant pour la saison de Formule 1 2000. Après une année comme pilote-essayeur chez McLaren, il revient tout sourire avec une place de titulaire chez BAR-Honda, au côté de l'ancien champion du monde, le Québécois Jacques Villeneuve.

"Ça change la vie. En fait, non, ça ne change pas la vie mais aujourd'hui, je suis dans la voiture avec laquelle je vais courir l'année prochaine. C'est différent. Je travaille pour une équipe, mais pour MON équipe et pour moi-même. Je suis heureux, j'ai beaucoup travaillé pour ça cette année", a précisé le pilote.

"J'avais hâte d'y être, de découvrir l'équipe, la voiture, et les premières impressions sont très positives. La base est très bonne", poursuit l'ancien vainqueur du Grand Prix de Monaco en 1996, qui a successivement piloté des voitures des écuries Ligier-Renault, Ligier-Mugen-Honda, Prost-Mugen et Prost-Peugeot de 1994 à 1999.

Déjà au point

Le pilote français a d'ailleurs réalisé le deuxième temps de la journée, devançant seize autre monoplaces du plateau, dont la Ferrari du Brésilien de Rubens Barrichello. Seul l'Ecossais David Coulthard est allé plus vite avec sa McLaren. Cette même McLaren qu'Olivier Panis a contribué à mettre au point la saisond dernière.

"Je suis assez surpris par la performance de la BAR. Ce n'est pas une McLaren, mais elle a du potentiel", a expliqué Panis, qui estime qu'il n'a pas perdu son temps chez McLaren. "L'année McLaren a été très positive pour moi. J'ai beaucoup appris et ça va nous servir".

Le Français compte ainsi mettre à profit son expérience chez le constructeur britannique pour mettre au point la BAR 2001. "Aujourd'hui, je voulais prendre la voiture de l'an 2000 pour voir les problèmes et les avantages. Je suis agréablement surpris. L'équipe dispose d'un bel outil. A nous de savoir nous en servir. L'équipe est jeune et on a besoin de travailler encore pour faire progresser la voiture pour l'année prochaine. Mais pour un premier jour, je suis très, très content".

Panis pense même déjà au mois de mars et à Melbourne: "Cela fera un an que je n'ai pas participé à un Grand Prix. Alors, le premier départ sera très excitant. J'ai hâte d'y être".