Pauvre Ron Dennis!
Course lundi, 6 août 2007. 16:57 mercredi, 11 déc. 2024. 05:45
Lewis Hamilton a remporté son troisième GP de la saison hier en Hongrie, mais c'est son comportement et celui de son coéquipier Fernando Alonso qui ont surtout fait jaser en fin de semaine.
Après une affaire d'espionnage, l'équipe McLaren vit maintenant une histoire de... trahison!
C'est le sentiment éprouvé par McLaren et son patron Ron Dennis, qui d'ailleurs n'ont pas beaucoup célébré hier la victoire de Hamilton, qui vient de passer d'enfant prodigue à enfant gâté.
Rappelons brièvement les faits.
Samedi, au début de la dernière phase de qualifications, c'est Alonso qui doit rouler devant Hamilton, en vertu d'un système d'alternance basé sur l'équité sportive totale instaurée par Ron Dennis dès le début de saison.
Par hasard, c'est Hamilton qui sort le premier des puits, mais il n'a qu'à laisser passer son coéquipier en piste. Ce qu'il ne fait pas. Même si on lui rappelle à sept ou huit reprises par communication radio.
Pour la première fois de la saison, l'un des deux pilotes McLaren refuse d'obéir à une consigne d'équipe.
Et c'est d'autant plus surprenant qu'il s'agit de Hamilton, qui bénéficie de l'appui de McLaren depuis une dizaine d'années !
Cette désobéissance a mené à l'incident suivant en toute fin de séance.
L'écurie garde Alonso stationnaire durant 20 secondes. L'Espagnol y ajoute 10 secondes. Résultat : Hamilton sèche derrière, et va manquer de temps pour effectuer un dernier tour rapide pour défendre sa position de tête provisoire, que va lui ravir Alonso.
Furieux, le jeune Britannique a ensuite la conversation suivante avec Ron Dennis:
"Ne me faites plus jamais ça", accompagné d'un juron grossier.
Réponse du patron: "Ne me parles plus jamais de cette manière", accompagné du même juron.
Réplique du pilote... "assis-toi dessus et effectue une rotation", avec le même gros mot!
On comprend Ron Dennis d'être déçu de l'attitude de son jeune poulain.
Ajoutez à cela Alonso qui se venge lui-même, on comprend que la situation est devenu in-vivable chez McLaren, avec notamment des pilotes qui ne se parlent plus.
Que peut faire Ron Dennis pour rétablir la paix au sein de son écurie?
Cela ressemble présentement à un épisode de Mission Impossible.
Alonso veut un statut de pilote numéro un, qu'il aurait eu si son coéquipier, un pilote recrue, n'avait pas été aussi talentueux... mais qu'il n'aura pas. C'est la philosophie de l'écurie. Et le geste de Hamilton samedi lui donne des arguments !
Pour sa part, Hamilton sait qu'il a une chance - peut-être unique, on ne sait pas - de remporter le titre mondial, et tient à la saisir.
Et les deux peuvent bien envoyer promener leur patron, ils trouveront facilement du travail ailleurs!
Il reste six Grand Prix à disputer. McLaren peut "survivre" en continuant de maintenir un principe d'égalité entre les deux pilotes, qui y trouveront cependant toujours quelque chose à redire. Ou on peut les laisser se bagarrer comme s'il s'agissait de deux écuries différentes, avec seulement quelques règles de base, notamment pour les ravitaillements.
Et à long terme? La situation semble impossible à régler.
Selon la presse espagnole, Alonso et son entourage ont rencontré dimanche des représentants de Renault. D'autres rumeurs font état de l'intérêt de BMW.
Et Ron Dennis a déclaré dimanche soir: "Quiconque parmi nous ne se sent pas en phase avec nos valeurs, libre à lui de prendre une décision"...
À noter que pendant ce temps-là, chez Ferrari, on ne connaît pas ces problèmes d'egos démesurés avec Massa et Raikkonen...
*Transcription de la chronique F1 diffusée à Sports 30
Après une affaire d'espionnage, l'équipe McLaren vit maintenant une histoire de... trahison!
C'est le sentiment éprouvé par McLaren et son patron Ron Dennis, qui d'ailleurs n'ont pas beaucoup célébré hier la victoire de Hamilton, qui vient de passer d'enfant prodigue à enfant gâté.
Rappelons brièvement les faits.
Samedi, au début de la dernière phase de qualifications, c'est Alonso qui doit rouler devant Hamilton, en vertu d'un système d'alternance basé sur l'équité sportive totale instaurée par Ron Dennis dès le début de saison.
Par hasard, c'est Hamilton qui sort le premier des puits, mais il n'a qu'à laisser passer son coéquipier en piste. Ce qu'il ne fait pas. Même si on lui rappelle à sept ou huit reprises par communication radio.
Pour la première fois de la saison, l'un des deux pilotes McLaren refuse d'obéir à une consigne d'équipe.
Et c'est d'autant plus surprenant qu'il s'agit de Hamilton, qui bénéficie de l'appui de McLaren depuis une dizaine d'années !
Cette désobéissance a mené à l'incident suivant en toute fin de séance.
L'écurie garde Alonso stationnaire durant 20 secondes. L'Espagnol y ajoute 10 secondes. Résultat : Hamilton sèche derrière, et va manquer de temps pour effectuer un dernier tour rapide pour défendre sa position de tête provisoire, que va lui ravir Alonso.
Furieux, le jeune Britannique a ensuite la conversation suivante avec Ron Dennis:
"Ne me faites plus jamais ça", accompagné d'un juron grossier.
Réponse du patron: "Ne me parles plus jamais de cette manière", accompagné du même juron.
Réplique du pilote... "assis-toi dessus et effectue une rotation", avec le même gros mot!
On comprend Ron Dennis d'être déçu de l'attitude de son jeune poulain.
Ajoutez à cela Alonso qui se venge lui-même, on comprend que la situation est devenu in-vivable chez McLaren, avec notamment des pilotes qui ne se parlent plus.
Que peut faire Ron Dennis pour rétablir la paix au sein de son écurie?
Cela ressemble présentement à un épisode de Mission Impossible.
Alonso veut un statut de pilote numéro un, qu'il aurait eu si son coéquipier, un pilote recrue, n'avait pas été aussi talentueux... mais qu'il n'aura pas. C'est la philosophie de l'écurie. Et le geste de Hamilton samedi lui donne des arguments !
Pour sa part, Hamilton sait qu'il a une chance - peut-être unique, on ne sait pas - de remporter le titre mondial, et tient à la saisir.
Et les deux peuvent bien envoyer promener leur patron, ils trouveront facilement du travail ailleurs!
Il reste six Grand Prix à disputer. McLaren peut "survivre" en continuant de maintenir un principe d'égalité entre les deux pilotes, qui y trouveront cependant toujours quelque chose à redire. Ou on peut les laisser se bagarrer comme s'il s'agissait de deux écuries différentes, avec seulement quelques règles de base, notamment pour les ravitaillements.
Et à long terme? La situation semble impossible à régler.
Selon la presse espagnole, Alonso et son entourage ont rencontré dimanche des représentants de Renault. D'autres rumeurs font état de l'intérêt de BMW.
Et Ron Dennis a déclaré dimanche soir: "Quiconque parmi nous ne se sent pas en phase avec nos valeurs, libre à lui de prendre une décision"...
À noter que pendant ce temps-là, chez Ferrari, on ne connaît pas ces problèmes d'egos démesurés avec Massa et Raikkonen...
*Transcription de la chronique F1 diffusée à Sports 30