VALCOURT - L'ancienne directice administrative du Grand Prix de Valcourt maintenant en faillite, Brigitte Pelletier, qui est soupçonnée de fraude, possédait des antécédents en la matière, selon ce que `La Tribune' rapporte, mardi.

En 2004, deux ans après son embauche, l'organisation de la compétition qui se déroulait annuellement dans les Cantons-de-l'Est, avait découvert que Mme Pelletier avait déjà été condamnée à deux ans moins un jour de prison pour fraude et vol, suivi de trois ans de probation.

À l'époque, la dame occupait à Matane un poste lui donnant accès à l'émission et à la conciliation des chèques chez Les Fruits de mer de l'est. D'après les archives du journal `Le Soleil', elle aurait fraudé son employeur pour plus de 375 000 $ entre 1986 et 1991.

Marc Pelletier, consultant externe dans le dossier de la faillite du Grand Prix de Valcourt, affirme qu'en apprenant le passé troublant de Mme Pelletier, il y a cinq ans, les membres du conseil d'administration l'ont convoquée pour exiger de sa part une conduite exemplaire.

C'est le 30 avril dernier que l'organisation a décidé de supprimer son poste. Dès lors, aucune irrégularité n'avait été décelée dans les livres mais dans les jours qui ont suivi, les choses ont dégénéré. Voilà que l'organisation soupçonne que Brigitte Pelletier d'avoir fraudé le Grand Prix de 216 000 $. Une poursuite civile a été intentée contre elle et la Sûreté du Québec a ouvert une enquête criminelle.

Aucun dirigeant du Grand Prix de Valcourt n'a vu la présumée fraudeuse depuis l'abolition de son poste.

La semaine dernière, le Grand Prix de Valcourt a déclaré faillite en raison d'une dette cumulative d'environ 500 000 $, dont 230 000 $ sont dus à une institution financière prêteuse et environ 270 000 $ à 70 fournisseurs.