VALPARAISO - Le Français Stéphane Peterhansel, en quête d'un dixième succès sur le Dakar, a terminé l'édition 2009 vendredi sur une casse moteur de son Mitsubishi lors de la septième étape, entre Mendoza et Valparaiso, qui marquait l'entrée au Chili.

Mais la vedette du jour sur les bords de plage de Valparaiso a été le motard Francisco Lopez, premier Chilien vainqueur d'une étape sur le Dakar.

Avant son abandon au km 148, Peterhansel avait déjà vécu une journée "galère". Dès le début des 243 km de cette spéciale raccourcie la veille au soir pour des raisons de sécurité, il avait dû s'activer pour éteindre un début d'incendie dans le Lancer. Avant de s'arrêter définitivement sur le bord de la piste.

Ce retrait du sextuple vainqueur en deux roues et triple vainqueur sur quatre roues est un nouvel échec pour la firme japonaise, qui a déjà perdu trois véhicules avant même la mi-course.

Le Japonais Hiroshi Masuoka, victime également d'un problème moteur, n'avait pas pris le départ de la 2e étape, et jeudi Luc Alphand a renoncé après un malaise de son copilote -finalement sans gravité- Gilles Picard.

Mitsubishi compte dorénavant sur l'Espagnol Nani Roma pour obtenir un 8e succès consécutif et contrarier Volkswagen qui occupe les trois premières places au classement général.

Volkswagen a une autoroute

En deux jours, la marque allemande a pris les commandes sur le rallye.

L'Espagnol Carlos Sainz a ainsi profité des 7 min 48 sec perdues par son coéquipier sud-africain Giniel De Villiers sur les contre-forts majestueux de la Cordillère des Andes pour reprendre la tête du classement général pour neuf secondes.

La troisième Volkswagen, conduite par l'Américain Mark Miller, a pris la deuxième place de l'étape à 3 min 41 sec de Sainz. Au général, Miller complète le triplé de Volkswagen, avec 13 min 53 sec de retard sur Sainz.

Avec près de 30 minutes d'avance sur Roma, et les BMW à la dérive, le trio Volkswagen aura du mal à être battu d'ici Buenos Aires, où sera jugée l'arrivée le 17 janvier.

Sur deux roues, Lopez s'est imposé le jour J.

Techniquement, sa victoire a eu lieu sur le sol argentin, terme du parcours chronométré. Mais le Chilien a pu parader devant ses supporteurs lors de la liaison descendant de la Cordillère des Andes -avec des passages à 3000 m- jusqu'à l'Océan Pacifique.

"Il y avait beaucoup de dunes. C'était très physique. Après on a eu de la boue. C'était très déséquilibrant pour la conduite. Je suis très content parce que l'autre jour j'étais pas mal mais je n'ai pas pu concrétiser. Maintenant nous sommes au Chili. Voyons comment ça va se passer. Je voudrais que tout aille bien sur mes terres", a expliqué le pilote KTM.

Deuxième de l'étape, à 3 min 57 sec de Lopez, Marc Coma a conservé la première place du classement général. L'Espagnol a même accru son avance sur ses poursuivants: l'Américain Jonah Street (KTM) pointe à plus de 51 minutes (51:22) et le Français David Frétigné (Yamaha) à plus de 52 minutes (52:31).

La spéciale rendue délicate par les pluies tombées ces derniers jours sur la région a été annulée pour les camions, dont beaucoup s'étaient enlisés jeudi soir dans les dunes lors de la 6e étape.

A Valparaiso, soleil, vent et un jour de repos plus que bienvenu attendaient les rescapés, très éprouvés par deux journées terribles dans les superbes dunes de sables gris-noir d'Argentine.