AUCKLAND (AFP) - Pour l'heure, Peugeot et Citroën se concentrent sur leur lutte dans la course au titre mondial des rallyes à l'occasion de l'épreuve néo-zélandaise qui a débuté à Auckland.

La marque au Lion s'attache à reconquérir un titre laissé au cousin du groupe PSA ces deux dernières années après une totale main mise sur les rallyes (2000, 2001 et 2003).

Cependant, dominateur ou pas, les deux constructeurs du groupe français se retireront de la compétition à la fin de la saison pour se diriger vers d'autres programmes sportifs... encore inconnus. Des restrictions budgétaires et le flou des règlements de la Fédération internationale (FIA) ont poussé le président de PSA, Jean-Martin Folz, à mettre un terme à la chevauchée fantastique de Peugeot et Citroën en Mondial il y a maintenant cinq mois.

Mais à Auckland, Jean-Pierre Nicolas et Guy Fréquelin, directeurs respectifs de Peugeot et Citroën Sport, sont toujours dans l'attente.

"Quatre propositions"

"Nous n'avons pas avancé d'un poil. On est sûrs que nous aurons un engagement sportif de qualité dans un programme de bon niveau pour 2006 jusqu'à 2008. Toutefois les choix ne sont pas encore faits au jour d'aujourd'hui", indique Jean-Pierre Nicolas.

"Il y a eu quatre propositions de faites à la direction générale, poursuit ce dernier. Sur les quatre il y en a qui nous intéressent plus ou moins. Après, il faudra voir au niveau de la direction générale du groupe pour que Peugeot et Citroën ne se retrouvent pas sur le même championnat. On a besoin encore de quelque semaines pour savoir où nous irons".

La décision n'est pas attendue avant la fin avril. "Mais il se peut que cela soit un peu plus tard", note Nicolas.

Aucune priorité ne semble se dégager entre les différents programmes. Tous présentent un intérêt pour la marque, que ce soit au niveau produit, image ou technologique.

A Jean-Martin Folz de décider

"C'est un petit comité avec notre responsable technique Pierre-Yves Dujardin, son adjoint Michel Nandan, Xavier Carlotti, pour des raisons logistiques, David Gendry pour la partie pub-marketing qui a planché sur le sujet, explique Nicolas. Plus le secrétaire général de Peugeot Sport. Toutes ces personnes ont travaillé avec moi sur ces projets que nous avons transmis à la Direction générale.

"Il peut y avoir différentes raisons d'aller vers tel ou tel programme pour la motivation du personnel, des réseaux. Tout cela a été pris en compte, également les éventuelles retombées", admet le directeur de Peugeot Sport qui reconnaît une préférence... sans bien sûr la préciser.

"Cela va de différentes solutions en circuit et éventuellement à un programme rallye-raid, indique toutefois Nicolas. Rien ne bute pour l'instant. Je ne sais pas où on en est au niveau de Citroën. Mais on n'est pas en retard".

"Nous avons exploré toutes les solutions possibles avec les avantages et les inconvénients de chacune. Maintenant, le choix ne nous appartient pas", reconnaît quant à lui Guy Fréquelin.

Une certitude, interdiction a été faite à Peugeot et Citroën de proposer un programme F1 ou rallye, les deux disciplines phare du sport automobile. Reste à Jean-Martin Folz, le président de PSA, Frédéric Saint-Geours et Claude Satinet, les directeurs des deux marques, de décider. L'avenir sportif du lion et du chevron leur appartient.