Pons remplace Loeb
Course mercredi, 18 oct. 2006. 10:47 samedi, 14 déc. 2024. 07:52
PARIS(AFP) - L'équipe Kronos-Citroën a donc choisi une solution à la fois interne, logique et économique: l'Espagnol Xevi Pons, plutôt que l'Ecossais Colin McRae, remplacera le Français Sébastien Loeb, toujours convalescent, sur la Xsara numéro 1 au rallye d'Australie (27-29 octobre).
C'est le choix de la raison, Pons étant déjà un pilote Kronos-Citroën chargé cette saison, jusqu'au rallye de Grèce en juin, de marquer des points dans la deuxième voiture "nominée" par Kronos à chaque rallye, en plus de celle de Loeb qui en marquait systématiquement 8 ou 10 à chaque fois. Il en avait marqué 22, et Loeb 74.
A partir de l'Allemagne c'est l'autre Espagnol de chez Kronos, Dani Sordo, 23 ans, déjà embauché par Citroën Sport pour 2007, qui a remplacé Pons comme autre pilote "nominé". Après un doublé en Allemagne, Sordo, très régulier jusque-là, s'est mis à enchaîner les contre-performances - deux sorties de route, un déclassement, une 7e place - pendant que Pons reprenait confiance.
Fils d'un promoteur catalan, ancien champion d'Espagne d'enduro moto, Pons, 26 ans, n'a pas forcément besoin du rallye pour vivre. Comme beaucoup de pilotes, à commencer par le Norvégien Henning Solberg, 3e en Turquie, il a trouvé les moyens financiers de louer une bonne voiture de course et se consacre pleinement à sa passion, avec son copilote Carlos del Barrio.
Dimanche, Pons a pris la 4e place en Turquie, comme en Sardaigne. Du coup, il pointe à la 9e place du classement pilotes, avec 18 points. Mais Ford, grâce à son doublé turc, a repris l'avantage au championnat des marques. La preuve que Kronos et Citroën Sport, dans l'urgence, n'ont pas réussi à remplacer Loeb.
Van Dalen diplomate
McRae, 38 ans, a abandonné en Turquie sur panne électrique dans la 19e et dernière spéciale alors qu'il était 7e. Il n'a jamais été dans le coup pendant tout le week-end, disputé dans des conditions météo très changeantes, et il a rarement choisi les pneus BF Goodrich qu'il fallait, malgré les conseils des ingénieurs habitués à travailler avec Loeb... en français.
"C'est normal, il faut un peu de temps pour apprendre à travailler ensemble", disait en termes diplomatiques Marc Van Dalen, le patron de Kronos, alors que McRae avait mis en cause, très clairement, les infos météo qui lui étaient données, pour excuser ses mauvais choix de pneus.
A sa décharge, en plus de son accent écossais à couper au couteau, le champion du monde 1995 n'avait disputé que deux rallyes en trois saisons, fin 2005 sur une Skoda, dont un adapté à son style de conduite, celui d'Australie, où avoir un gros coeur est plus utile que disposer des meilleurs pneus.
Même revenu à son meilleur niveau, sur un terrain plus favorable, McRae n'aurait probablement pas été capable de titiller les Focus en Australie. Au mieux, il pouvait espérer une 3e place. Un objectif raisonnable pour Pons et Sordo, vu la faiblesse de l'opposition cette saison, Subaru compris.
A trois rallyes de la fin de saison, les enjeux sont donc clairs. Le David belge, alias Kronos-Citroën, va attendre patiemment le retour de Loeb, en Nouvelle-Zélande (17-19 novembre) ou au RAC britannique (1-3 décembre), en limitant les dégâts face au Goliath américain, alias Ford, qui attend le titre mondial des constructeurs depuis 1979. Chacun ses priorités.
C'est le choix de la raison, Pons étant déjà un pilote Kronos-Citroën chargé cette saison, jusqu'au rallye de Grèce en juin, de marquer des points dans la deuxième voiture "nominée" par Kronos à chaque rallye, en plus de celle de Loeb qui en marquait systématiquement 8 ou 10 à chaque fois. Il en avait marqué 22, et Loeb 74.
A partir de l'Allemagne c'est l'autre Espagnol de chez Kronos, Dani Sordo, 23 ans, déjà embauché par Citroën Sport pour 2007, qui a remplacé Pons comme autre pilote "nominé". Après un doublé en Allemagne, Sordo, très régulier jusque-là, s'est mis à enchaîner les contre-performances - deux sorties de route, un déclassement, une 7e place - pendant que Pons reprenait confiance.
Fils d'un promoteur catalan, ancien champion d'Espagne d'enduro moto, Pons, 26 ans, n'a pas forcément besoin du rallye pour vivre. Comme beaucoup de pilotes, à commencer par le Norvégien Henning Solberg, 3e en Turquie, il a trouvé les moyens financiers de louer une bonne voiture de course et se consacre pleinement à sa passion, avec son copilote Carlos del Barrio.
Dimanche, Pons a pris la 4e place en Turquie, comme en Sardaigne. Du coup, il pointe à la 9e place du classement pilotes, avec 18 points. Mais Ford, grâce à son doublé turc, a repris l'avantage au championnat des marques. La preuve que Kronos et Citroën Sport, dans l'urgence, n'ont pas réussi à remplacer Loeb.
Van Dalen diplomate
McRae, 38 ans, a abandonné en Turquie sur panne électrique dans la 19e et dernière spéciale alors qu'il était 7e. Il n'a jamais été dans le coup pendant tout le week-end, disputé dans des conditions météo très changeantes, et il a rarement choisi les pneus BF Goodrich qu'il fallait, malgré les conseils des ingénieurs habitués à travailler avec Loeb... en français.
"C'est normal, il faut un peu de temps pour apprendre à travailler ensemble", disait en termes diplomatiques Marc Van Dalen, le patron de Kronos, alors que McRae avait mis en cause, très clairement, les infos météo qui lui étaient données, pour excuser ses mauvais choix de pneus.
A sa décharge, en plus de son accent écossais à couper au couteau, le champion du monde 1995 n'avait disputé que deux rallyes en trois saisons, fin 2005 sur une Skoda, dont un adapté à son style de conduite, celui d'Australie, où avoir un gros coeur est plus utile que disposer des meilleurs pneus.
Même revenu à son meilleur niveau, sur un terrain plus favorable, McRae n'aurait probablement pas été capable de titiller les Focus en Australie. Au mieux, il pouvait espérer une 3e place. Un objectif raisonnable pour Pons et Sordo, vu la faiblesse de l'opposition cette saison, Subaru compris.
A trois rallyes de la fin de saison, les enjeux sont donc clairs. Le David belge, alias Kronos-Citroën, va attendre patiemment le retour de Loeb, en Nouvelle-Zélande (17-19 novembre) ou au RAC britannique (1-3 décembre), en limitant les dégâts face au Goliath américain, alias Ford, qui attend le titre mondial des constructeurs depuis 1979. Chacun ses priorités.