"Prost m'avait demandé de gagner"
Course lundi, 20 août 2001. 08:21 samedi, 14 déc. 2024. 08:43
BUDAPEST, Par Patrice Burchkalter (AFP) - Michael Schumacher (Ferrari) a avoué après son succès dans le Grand Prix de Hongrie de Formule 1, dimanche soir à Budapest, son quatrième titre mondial, sa cinquante et unième victoire, qu'Alain Prost lui avait demandé, la veille, de gagner.
Question: Septième victoire cette saison, la 51e de votre carrière, un quatrième titre mondial, que ressentez-vous ?
Réponse: "Durant le tour de ralentissement je disais à l'équipe que, comme toujours, j'essayais de trouver les mots pour exprimer ce que je ressentais dans un tel moment. Je ne suis probablement pas un mauvais pilote leur disais-je, mais je ne suis pas la bonne personne pour trouver les mots justes. Que dire si ce n'est que cela a été un formidable week-end. Nous avons fait tout ce qu'il fallait. Pourtant, je ne suis pas arrivé ici avec un bon pressentiment. Je ne sais pas pourquoi. J'avais dit à Jean (Todt) 'je ne suis pas sûr que ce soit le bon week-end'. Peut-être à cause de cela, je ne me suis pas mis de pression. Et puis nous avons réussi la pole, obtenu la victoire, la 51e qui permet d'égaler Alain (Prost). Et bien sûr, j'obtiens ce quatrième titre. C'est un peu trop pour moi".
Q: En débutant à Spa-Francorchamps (Belgique) en 1991, pensiez-vous obtenir un tel succès ?
R: "Sérieusement, je pensais que je serais en milieu de grille pour mes premiers essais. C'était mon objectif. J'ai été surpris de voir que je faisais encore mieux (7e en qualifications). Mais rien ne me permettait de penser que j'obtiendrais les succès que j'ai accumulés".
Q: Vous égalez Alain Prost aux victoires et aux titres. Aviez-vous parlé avec lui de ce record de 51 victoires ?
R: "C'est drôle, nous avons eu une discussion samedi au motor-home et il m'a dit 's'il te plait, gagne la course. On m'ennuie tellement en me posant la question de savoir ce que je pense' et je lui ai répondu la même chose. Aussi doit-il être plus heureux, comme moi je le suis, mais il a ajouté que je devais gagner une autre course parce que nous sommes à égalité et que l'on continuera probablement à poser la question".
Q: Avez-vous de l'admiration pour Prost ?
R: "Tous les grands noms étaient présents quand je suis arrivé en Formule 1. Cela représentait beaucoup pour moi mais cela fait si longtemps que je n'y pense plus. J'ai tout de suite pu me mesurer à eux à Monza, dès ma deuxième course. Alors je pensais 'ouah c'est mieux que je ne le pensais'. Mais ce que Prost a réussi, oui, certainement, je suis admiratif. Et bien sûr, je suis heureux d'avoir été capable de faire la même chose".
Q: Quel challenge allez-vous avoir maintenant pour le reste de la saison ?
R: "De continuer à gagner des courses. J'ai dit à l'issue de la saison dernière, particulièrement après avoir gagné le Championnat, que le but était de gagner le plus de courses possible. Je pense que, malgré le fait d'avoir gagné un autre titre, c'est un nouveau challenge et que, à la prochaine course, si je fais des erreurs vous direz 'quelle faute stupide vous avez faite'. La F1, comme le sport en général, est comme ça. Aussi, je prends chaque course comme un nouveau challenge. J'aime me battre. Je pense que la compétition est ce qui fait que la F1 est si spéciale".
Q: A votre avis, pourquoi certains ne vous considèrent pas comme le plus grand pilote ?
R: "Quand en politique vous procédez à un vote, il y a 50% pour un homme ou un parti, 50% pour l'autre. C'est la différence qui existe dans l'opinion humaine. C'est aussi simple que ça. J'ai une opinion mitigée de certaines personnes. C'est la même chose vis à vis de moi et c'est normal".
Q: Pensez-vous battre le record de Juan Manuel Fangio (5 titres) ?
R: "Vous savez, ce n'est pas réellement un but. Et je ne pense pas que ce soit une comparaison honnête parce que ce que cet homme a fait quand il était en F1 est, je pense, incroyable. Ce que nous faisons est en comparaison peu de chose. Si vous regardez la sécurité et les voitures de ces années là, il est fabuleux qu'il soit allé aussi vite. Je ne peux pas et je ne pense pas qu'il soit honnête d'établir une comparaison".
Question: Septième victoire cette saison, la 51e de votre carrière, un quatrième titre mondial, que ressentez-vous ?
Réponse: "Durant le tour de ralentissement je disais à l'équipe que, comme toujours, j'essayais de trouver les mots pour exprimer ce que je ressentais dans un tel moment. Je ne suis probablement pas un mauvais pilote leur disais-je, mais je ne suis pas la bonne personne pour trouver les mots justes. Que dire si ce n'est que cela a été un formidable week-end. Nous avons fait tout ce qu'il fallait. Pourtant, je ne suis pas arrivé ici avec un bon pressentiment. Je ne sais pas pourquoi. J'avais dit à Jean (Todt) 'je ne suis pas sûr que ce soit le bon week-end'. Peut-être à cause de cela, je ne me suis pas mis de pression. Et puis nous avons réussi la pole, obtenu la victoire, la 51e qui permet d'égaler Alain (Prost). Et bien sûr, j'obtiens ce quatrième titre. C'est un peu trop pour moi".
Q: En débutant à Spa-Francorchamps (Belgique) en 1991, pensiez-vous obtenir un tel succès ?
R: "Sérieusement, je pensais que je serais en milieu de grille pour mes premiers essais. C'était mon objectif. J'ai été surpris de voir que je faisais encore mieux (7e en qualifications). Mais rien ne me permettait de penser que j'obtiendrais les succès que j'ai accumulés".
Q: Vous égalez Alain Prost aux victoires et aux titres. Aviez-vous parlé avec lui de ce record de 51 victoires ?
R: "C'est drôle, nous avons eu une discussion samedi au motor-home et il m'a dit 's'il te plait, gagne la course. On m'ennuie tellement en me posant la question de savoir ce que je pense' et je lui ai répondu la même chose. Aussi doit-il être plus heureux, comme moi je le suis, mais il a ajouté que je devais gagner une autre course parce que nous sommes à égalité et que l'on continuera probablement à poser la question".
Q: Avez-vous de l'admiration pour Prost ?
R: "Tous les grands noms étaient présents quand je suis arrivé en Formule 1. Cela représentait beaucoup pour moi mais cela fait si longtemps que je n'y pense plus. J'ai tout de suite pu me mesurer à eux à Monza, dès ma deuxième course. Alors je pensais 'ouah c'est mieux que je ne le pensais'. Mais ce que Prost a réussi, oui, certainement, je suis admiratif. Et bien sûr, je suis heureux d'avoir été capable de faire la même chose".
Q: Quel challenge allez-vous avoir maintenant pour le reste de la saison ?
R: "De continuer à gagner des courses. J'ai dit à l'issue de la saison dernière, particulièrement après avoir gagné le Championnat, que le but était de gagner le plus de courses possible. Je pense que, malgré le fait d'avoir gagné un autre titre, c'est un nouveau challenge et que, à la prochaine course, si je fais des erreurs vous direz 'quelle faute stupide vous avez faite'. La F1, comme le sport en général, est comme ça. Aussi, je prends chaque course comme un nouveau challenge. J'aime me battre. Je pense que la compétition est ce qui fait que la F1 est si spéciale".
Q: A votre avis, pourquoi certains ne vous considèrent pas comme le plus grand pilote ?
R: "Quand en politique vous procédez à un vote, il y a 50% pour un homme ou un parti, 50% pour l'autre. C'est la différence qui existe dans l'opinion humaine. C'est aussi simple que ça. J'ai une opinion mitigée de certaines personnes. C'est la même chose vis à vis de moi et c'est normal".
Q: Pensez-vous battre le record de Juan Manuel Fangio (5 titres) ?
R: "Vous savez, ce n'est pas réellement un but. Et je ne pense pas que ce soit une comparaison honnête parce que ce que cet homme a fait quand il était en F1 est, je pense, incroyable. Ce que nous faisons est en comparaison peu de chose. Si vous regardez la sécurité et les voitures de ces années là, il est fabuleux qu'il soit allé aussi vite. Je ne peux pas et je ne pense pas qu'il soit honnête d'établir une comparaison".