LEON (AFP) - Après l'asphalte du Monte-Carlo, la glace de la Suède, le Championnat du monde des rallyes entame sa campagne "terre", qui durera jusqu'à la mi-août, cette fin de semaine au Mexique dans la région de Leon.

Sébastien Loeb (Citroën Xsara), comme ses principaux rivaux, le Norvégien Petter Solberg, qui étrennera la dernière évolution de la Subaru Impreza, ou Marcus Gronholm et Markko Martin (Peugeot 307), attend beaucoup de cette "première" de la saison.

"Le Mexique va constituer une bonne opportunité pour comparer le niveau de performance des différentes équipes, des fournisseurs de pneumatiques, estime ainsi le champion en titre. Dimanche soir, nous aurons une idée un peu plus précise de la compétitivité de chacun."

Après une troisième victoire consécutive de Loeb sur les routes monégasques, suivi d'un abandon et d'un succès de Solberg en Suède, la lutte apparaît plus que jamais acharnée dans la course au titre menée actuellement par les plus "réguliers", le surprenant finlandais Toni Gardemeister (Ford Focus) et l'écurie Ford.

Quatre favoris

"Toni (Gardemeister) et Markko (Martin) ont démontré l'importance de pouvoir bénéficier d'une grande fiabilité. Il nous faudra donc absolument terminer ici au Mexique pour éviter de concéder trop de terrain dans les deux Championnats", insiste Loeb.

Ils sont quatre pilotes à se présenter en favoris de la manche mexicaine. Il y a bien sûr Solberg qui dit sa Subaru 2005 "paraître très bien adaptée au terrain mexicain", et Sébastien Loeb, désireux de renouer au plus vite avec la victoire après son abandon suédois provoqué par une panne moteur. Et les deux pilotes Peugeot.

Markko Martin, alors chez Ford, ne s'était-il pas imposé l'an dernier ? Quant à Marcus Gronholm, il a hâte de faire oublier sa bévue suédoise. "J'ai vraiment été très affecté par mon abandon en Suède, reconnaît le Finlandais. Je veux oublier cet incident".

Si l'objectif prioritaire de ce dernier sera de marquer des points, un succès serait le meilleur remède pour effacer l'échec de Karlstad.

"Il sera possible d'attaquer"

Outre les pièges des routes des environs de Leon, les pilotes devront aussi composer avec les méfaits de l'altitude. En moyenne, les spéciales se disputeront entre 2.085 et 2.469 mètres avec un maximum près du village de El Tablon (ES2 et ES5) à 2.737 mètres.

"Nous pouvons estimer à 30% la perte en puissance moteur", indique Malcolm Wilson, le directeur de Ford. Un chiffre confirmé par Loeb. "C'est ce qui m'avait le plus surpris l'an dernier. On ne peut rien faire à ça et on a tendance à y penser sans cesse avant de s'y habituer", avoue le Français.

Quant à la météo, si la pluie était annoncée, le beau temps semble pourtant s'être installé sur la région de Leon avec une température avoisinant les 25 degrés au meilleur de la journée. Sans que Toni Gardemeister (Ford) et Markko Martin (Peugeot 307), qui devront balayer les routes vendredi matin, ne subissent un handicap.

"Les routes ont été damées, élargies par rapport à l'année dernière. Il m'a d'ailleurs fallu refaire toutes les notes. Cela sera plus rapide", prévoit Sébastien Loeb.

"Je suis vraiment heureux de revenir sur terre, insiste le pilote Citroën. J'aime la conduite sur ce genre de terrain, glisser. Et si les points seront importants, les faibles écarts au Championnat font qu'il sera possible d'attaquer.... bien sûr sans commettre de folies, d'erreurs".