Dès la première manche, les dés semblaient jetés. Il n’a fallu qu’une courte pluie pour compliquer la vie sur la piste.

La piste de Tykkimäki, située à seulement cinq kilomètres de Kouvola, est magnifique. Jacques Villeneuve la décrit comme très similaire à un circuit routier. Elle sillonne le flanc d’une colline et offre une vue imprenable pour les spectateurs. Ces derniers envahissent les abords, une affluence démesurée comparée aux étapes précédentes. La Finlande a décidément le rallye au cœur.

Première course qualificative

Le départ de la première course est pigé au hasard. Jacques Villeneuve obtient une place ingrate au carrelage de départ en prenant la position extérieure. Il tire tout de même son épingle du jeu. Villeneuve offre une performance pleine de suspenses alors qu’il réussit enfin à passer Teemu Patsi de l’intérieur après quelques coups de semonce avec son pare-chocs avant. Il termine cette course deuxième avec un temps de 2’59’’.

L’américain Tanner Foust, alors en passage pour l’étape finlandaise, a droit à un coup de malchance alors qu’une affiche de bords de piste se détache et s’accroche à son pare-chocs. Certes ralenti, il signe tout de même un bon temps. Un spectacle étonnant qui a dû donner quelques cheveux blancs à cet animateur du Top Gear USA!

Reinis Nitiss et son coéquipier Andreas Bakkerud dominent la piste. Alors qu’ils arrivent au fil d’arrivée pour signer les deux meilleurs temps de la journée, ils gratifient les spectateurs d’un exemple remarquable de travail d’équipe. À peine sept centièmes de secondes les séparent.

Deuxième qualification, deuxième surface

Alors qu’un nuage passe et déverse une forte pluie en quelques minutes seulement, les officiels de pistes lèvent le drapeau rouge après un seul tour fait à la première course. Il s’ensuit un casse-tête évident pour toutes les équipes alors en attente. Cinq minutes sont accordées pour décider si un changement de pneu est nécessaire pour s’adapter à la nouvelle surface. Au cours des trois premières minutes, on voit le personnel se gratter la tête, bien indécis. La pluie n’a été que de passage et la surface évolue rapidement. Les premières courses qualificatives sont significativement plus lentes dû à la surface mouillée.

Jacques Villeneuve part à la troisième course. La surface est alors dans un entre-deux. Suite à un départ hésitant, il se retrouve coincé derrière le peloton. Il est très difficile alors de s’en sortir.

Au fur et à mesure que les courses passent, la surface s’assèche et on observe une diminution drastique des temps. C’est une dizaine de secondes qui est regagnée à chacune d’entre elles. Alors qu’Andreas Bakkerud, Reinis Nitiss, Timmy Hansen, Anton Marklund et Timer Timerzyanov entrent en piste, cette dernière est complètement sèche. Cet avantage insolent permet à Reinis Nitiss de conserver sa position au top 5 malgré une grossière erreur de sa part qui l’envoie dans la clôture pour plusieurs secondes.

Tout n’est pas joué

Il reste deux courses qualificatives qui pourraient tout chambarder demain. La météo annonce une journée pluvieuse; les conservateurs devraient être avantagés sur cette piste une fois détrempée.

Jacques Villeneuve obtient une douzième position qu’il devra défendre demain afin d’accéder à la demi-finale.