(D'après AP) - Ronald Reagan était président des États-Unis. Le Prince Charles et Lady Di se sont mariés et la première navette spatiale, Columbia, effectuait un premier vol. C'était en 1981, année où Ricky Rudd a entrepris sa séquence de départs consécutifs dans les épreuves de la Coupe Winston de la série NASCAR. Dimanche, il entreprendra une 700e épreuve consécutive au Pennsylvania 500 disputé sur le Pocono International Raceway.

Rudd, qui ne veut pas être sous les feux des projecteurs, est quelque peu surpris d'atteindre de plateau.

« Il n'y a jamais de garanties qu'on atteigne cette marque », déclare-t-il. « Vous ne savez jamais quand vous aller frapper un mur, quand vous allez vous fracturer un membre. »

« Lorsque j'ai débuté la saison, je n'aimais pas que les gens soient trop optimistes à mon égard. »

Rudd était devenu l'homme de fer de la série NASCAR lorsqu'il a battu la marque de 655 départs consécutifs de Terry Labonte en juin 2002.

Atteindre la marque des 700 signifie plus pour Rudd.

« Je pense qu'il y a ce petit quelque chose de magique autour du nombre 700. Ça sonne beaucoup plus que 656. »

« Quand je regarde en arrière, je ne réalise pas les statistiques, mais dans presque 50% de mes courses, j'ai terminé dans le top-10. Mais c'est le plateau de 700 qui me satisfait le plus. »

Rudd soutient que ça demandé beaucoup de sacrifices. « Quand on évolue dans ce sport, ça vous demande 120% de votre temps. »

« J'ai raté quelques obligations familiales comme des mariages et des funérailles. Mon garçon a huit ans et j'ai raté des choses qu'il a apprises à l'école. »

Il est aussi conscient qu'il a été chanceux d'atteindre cette marque.

« Il y a bien eu quelques blessures dans cette séquence, mais j'ai été suffisamment chanceux. »

Même avec sa bonne-fortune et ses sacrifices, Rudd aurait pu ne jamais atteindre la marque des 700 puisqu'il avait envisagé la retraite suite à une mésentente avec Robert Yates Racing en 2002.

Mais une offre pour joindre l'équipe Wood Brothers, l'une des plus vieilles écuries et aussi l'une des plus respectées, a été une opportunité que ne pouvait laisser passer le pilote de 46 ans.

Eddie Wood, co-propriétaire de l'écurie, est heureux de faire partie de cet événement historique. Mais Rudd ne veut pas de gros « party ». Il ne recherche par le statut d'étoile du rock, il veut simplement piloter. « Il n'a pas parlé de la 700e course jusqu'à aujourd'hui », de souligner Wood.

Rudd a 23 victoires en carrière et a gagné au moins une épreuve à chaque année entre 1983 et 1998.

Pour Rudd, qui a effectué une première course en 1975, la retraite n'est pas encore envisagée.