Romain Grosjean se cherche un volant
Course mercredi, 19 mai 2010. 10:44 samedi, 14 déc. 2024. 13:43
PARIS - "Romain Grosjean cherche baquet" : la virtuelle petite annonce, diffusée en Formule 1 depuis la fin de saison dernière, n'a pas fait mouche, obligeant le Français à se trouver lui-même un volant pour 2011, pour l'instant sans succès.
À 24 ans à peine, Grosjean peine à se remettre du cadeau empoisonné que lui a fait Renault en 2009. L'ex-grand espoir du sport automobile tricolore, installé au volant de la R29 (monoplace 2009) en remplacement du Brésilien Nelson Piquet Jr, n'a pas été à la hauteur des attentes qu'il suscitait.
"J'étais au mauvais endroit au mauvais moment", résume-t-il dans un entretien avec l'AFP. Arrivé aux deux tiers de la saison, au GP d'Europe à Valence (Espagne), le Français, qui possède également la nationalité suisse, n'a pas inscrit un seul point en sept courses.
La faute à une certaine inexpérience en F1. L'ancien pilote-essayeur, n'avait presque pas roulé au volant de sa monture. Et n'a pu tourner, hors GP, du reste de la saison, les essais privés étant interdits dans la discipline.
La faute surtout à une Renault sous-performante. Au volant de la R29, son coéquipier d'alors, le talentueux Fernando Alonso, désormais chez Ferrari, n'avait marqué que 26 points dans toute la saison, pour un seul podium et neuf scores vierges. Des résultats indignes du double champion du monde.
"Mais les performances par rapport à Alonso étaient là. J'étais à 2 ou 3/10e de Fernando maximum. Quand on prend les feuilles de résultat, je n'ai certes pas marqué un point, j'étais tout le temps loin, mais la voiture ne valait pas mieux que ça", observe Grosjean.
"Ses résultats cette saison, alors qu'il a un bon coéquipier (le Brésilien Felipe Massa, NDLR), parlent en ma faveur. Je ne rougis pas de tout ce que j'ai fait. Je suis plutôt fier de ce que j'ai accompli en F1 sans avoir fait d'essais", poursuit-il.
Au sommet en GT1
À l'intersaison, Renault lui a pourtant préféré le Russe Vitaly Petrov, qu'il dominait en GP2 avant de passer en F1. Un choix "difficile" pour le Français, qui a essayé de rebondir ailleurs (Hispania, Stefan GP). Sans succès.
Le Français s'est alors engagé dans le nouveau Championnat GT1, au volant d'une Ford GT40. Premier week-end, première victoire. Grosjean mène la discipline après deux courses.
"Je préfère mille fois faire du GT que de rester dans mon canapé à la maison à ne rien faire. Ça me permet de continuer à rouler, continuer à vivre, exercer ma passion. Et puis garder mon nom en haut des feuilles de temps !", commente-t-il.
En parallèle, Romain Grosjean continue à prospecter en Formule 1. Sans agent - il a rompu l'accord le liant à Flavio Briatore -, il arpentait les paddocks des derniers Grands Prix d'Espagne et de Monaco.
"Je vois les manageurs, les écuries. Maintenant, ça n'est jamais facile de parler de soi-même et c'est encore très tôt dans l'année. Rien n'a encore bougé. Au début de l'été, on commencera à voir un ou deux trucs, un peu plus de rumeurs et d'ouvertures", espère-t-il.
Pour une issue positive ? "Certaines personnes m'écoutent, d'autres me reçoivent plus par politesse. Ce n'est pas un milieu facile. Mais qui ne tente rien n'a rien. Ça fait grandir."
Grosjean veut en tout cas provoquer son destin. Pour qu'on lui donne "une vraie chance, je n'appellerais même pas ça une deuxième chance, de montrer ce que je vaux".
À 24 ans à peine, Grosjean peine à se remettre du cadeau empoisonné que lui a fait Renault en 2009. L'ex-grand espoir du sport automobile tricolore, installé au volant de la R29 (monoplace 2009) en remplacement du Brésilien Nelson Piquet Jr, n'a pas été à la hauteur des attentes qu'il suscitait.
"J'étais au mauvais endroit au mauvais moment", résume-t-il dans un entretien avec l'AFP. Arrivé aux deux tiers de la saison, au GP d'Europe à Valence (Espagne), le Français, qui possède également la nationalité suisse, n'a pas inscrit un seul point en sept courses.
La faute à une certaine inexpérience en F1. L'ancien pilote-essayeur, n'avait presque pas roulé au volant de sa monture. Et n'a pu tourner, hors GP, du reste de la saison, les essais privés étant interdits dans la discipline.
La faute surtout à une Renault sous-performante. Au volant de la R29, son coéquipier d'alors, le talentueux Fernando Alonso, désormais chez Ferrari, n'avait marqué que 26 points dans toute la saison, pour un seul podium et neuf scores vierges. Des résultats indignes du double champion du monde.
"Mais les performances par rapport à Alonso étaient là. J'étais à 2 ou 3/10e de Fernando maximum. Quand on prend les feuilles de résultat, je n'ai certes pas marqué un point, j'étais tout le temps loin, mais la voiture ne valait pas mieux que ça", observe Grosjean.
"Ses résultats cette saison, alors qu'il a un bon coéquipier (le Brésilien Felipe Massa, NDLR), parlent en ma faveur. Je ne rougis pas de tout ce que j'ai fait. Je suis plutôt fier de ce que j'ai accompli en F1 sans avoir fait d'essais", poursuit-il.
Au sommet en GT1
À l'intersaison, Renault lui a pourtant préféré le Russe Vitaly Petrov, qu'il dominait en GP2 avant de passer en F1. Un choix "difficile" pour le Français, qui a essayé de rebondir ailleurs (Hispania, Stefan GP). Sans succès.
Le Français s'est alors engagé dans le nouveau Championnat GT1, au volant d'une Ford GT40. Premier week-end, première victoire. Grosjean mène la discipline après deux courses.
"Je préfère mille fois faire du GT que de rester dans mon canapé à la maison à ne rien faire. Ça me permet de continuer à rouler, continuer à vivre, exercer ma passion. Et puis garder mon nom en haut des feuilles de temps !", commente-t-il.
En parallèle, Romain Grosjean continue à prospecter en Formule 1. Sans agent - il a rompu l'accord le liant à Flavio Briatore -, il arpentait les paddocks des derniers Grands Prix d'Espagne et de Monaco.
"Je vois les manageurs, les écuries. Maintenant, ça n'est jamais facile de parler de soi-même et c'est encore très tôt dans l'année. Rien n'a encore bougé. Au début de l'été, on commencera à voir un ou deux trucs, un peu plus de rumeurs et d'ouvertures", espère-t-il.
Pour une issue positive ? "Certaines personnes m'écoutent, d'autres me reçoivent plus par politesse. Ce n'est pas un milieu facile. Mais qui ne tente rien n'a rien. Ça fait grandir."
Grosjean veut en tout cas provoquer son destin. Pour qu'on lui donne "une vraie chance, je n'appellerais même pas ça une deuxième chance, de montrer ce que je vaux".