Tempêtes sur Melbourne
Course samedi, 5 mars 2005. 12:57 samedi, 14 déc. 2024. 02:46
MELBOURNE (AFP) - Trombes d'eau, Michael Schumacher plus mauvais temps de la 1re séance de qualification samedi, imbroglio sportif et judiciaire autour de Minardi: l'agitation au Grand Prix d'Australie de Formule 1 contraste avec la torpeur provoquée par la domination de Ferrari en 2004.
Si l'impression - en partie confirmée par les essais libres de vendredi et samedi - que Renault et McLaren-Mercedes sont en mesure de rivaliser à la régulière avec la Scuderia et son septuple champion du monde ne suffisait pas, les éléments ont mis leur grain pour brouiller encore plus les cartes.
Les qualifications de samedi se sont déroulées sur une piste lavée par les violentes averses qui se sont abattues en pointillés sur Melbourne toute la journée. Et du coup, la hiérarchie qui en est ressortie défie tous les pronostics.
Que Giancarlo Fisichella sur Renault réalise le meilleur temps est peut-être surprenant, mais pas incongru. En revanche, que Michael Schumacher réalise le plus mauvais temps, voilà qui était totalement inenvisageable.
Titiller Schumi
Et pourtant ! Des trombes d'eau se sont déversées sur le circuit de l'Albert Park alors qu'il venait de sortir du stand en pneus "intermédiaires", l'obligeant à rouler quasiment au ralenti. Les pilotes partis après l'Allemand auront eu le temps de mettre des pneus "pluie", ceux qui étaient partis avant, même sur piste mouillée, avaient des pneumatiques adaptés.
Au bout du compte, l'imbattable Schumacher, que quelques pilotes espèrent bien pouvoir aller titiller cette année, s'est retrouvé derrière tout le monde - sauf Massa et Sato qui n'ont pas effectué de tour chronométré -, y compris les débutants Tiago Monteiro et Narain Karthikeyan sur Jordan-Toyota et même Christijan Albers et Patrick Friesacher sur les Minardi-Cosworth qui auraient pu/dû ne pas courir.
C'est que dans les coulisses aussi, le Grand Prix d'Australie réserve quelques belles passes d'armes. A l'origine du litige, la monoplace que le patron de Minardi, l'Australien Paul Stoddart, voulait aligner. Une voiture non-conforme au nouveau règlement aérodynamique.
Indignation
Durant plusieurs jours, Stoddart s'est démené auprès des patrons d'écuries pour que tous acceptent qu'il aligne des Minardi aux critères aérodynamiques 2004 alors que la règlementation 2005 est faite pour ralentir les monoplaces.
Et lorsqu'il a eu enfin gain de cause auprès de ses homologues, c'est la Fédération internationale de l'automobile (FIA) qui a mis son veto, arguant que "la règle, c'est la règle pour tout le monde".
Ayant manqué les deux premières séances d'essais libres vendredi, Stoddart s'est tourné vers la justice civile qui a prononcé un jugement en urgence permettant aux Minardi de participer aux essais libres et qualificatifs de samedi en attendant un jugement définitif. Le juge voulait -quand même- entendre des représentants de la FIA.
Et samedi matin, coup de tonnerre -certains diront pétard mouillé- dans le paddock: Stoddart retire sa plainte et aligne des monoplaces conformes en tous points !
Sportivement l'affaire semble réglée mais, piquée au vif, la FIA menace les autorités australiennes de ne plus organiser d'événement majeur (comme actuellement le GP de Formule 1 et le rallye WRC) dans un pays où un juge peut contester son pouvoir sportif. Le président de la FIA Max Mosley a même menacé Stoddart d'annuler le GP de dimanche s'il ne retirait pas sa plainte.
Si la saison est à l'image de ce premier GP, il va y avoir de la bagarre !
Si l'impression - en partie confirmée par les essais libres de vendredi et samedi - que Renault et McLaren-Mercedes sont en mesure de rivaliser à la régulière avec la Scuderia et son septuple champion du monde ne suffisait pas, les éléments ont mis leur grain pour brouiller encore plus les cartes.
Les qualifications de samedi se sont déroulées sur une piste lavée par les violentes averses qui se sont abattues en pointillés sur Melbourne toute la journée. Et du coup, la hiérarchie qui en est ressortie défie tous les pronostics.
Que Giancarlo Fisichella sur Renault réalise le meilleur temps est peut-être surprenant, mais pas incongru. En revanche, que Michael Schumacher réalise le plus mauvais temps, voilà qui était totalement inenvisageable.
Titiller Schumi
Et pourtant ! Des trombes d'eau se sont déversées sur le circuit de l'Albert Park alors qu'il venait de sortir du stand en pneus "intermédiaires", l'obligeant à rouler quasiment au ralenti. Les pilotes partis après l'Allemand auront eu le temps de mettre des pneus "pluie", ceux qui étaient partis avant, même sur piste mouillée, avaient des pneumatiques adaptés.
Au bout du compte, l'imbattable Schumacher, que quelques pilotes espèrent bien pouvoir aller titiller cette année, s'est retrouvé derrière tout le monde - sauf Massa et Sato qui n'ont pas effectué de tour chronométré -, y compris les débutants Tiago Monteiro et Narain Karthikeyan sur Jordan-Toyota et même Christijan Albers et Patrick Friesacher sur les Minardi-Cosworth qui auraient pu/dû ne pas courir.
C'est que dans les coulisses aussi, le Grand Prix d'Australie réserve quelques belles passes d'armes. A l'origine du litige, la monoplace que le patron de Minardi, l'Australien Paul Stoddart, voulait aligner. Une voiture non-conforme au nouveau règlement aérodynamique.
Indignation
Durant plusieurs jours, Stoddart s'est démené auprès des patrons d'écuries pour que tous acceptent qu'il aligne des Minardi aux critères aérodynamiques 2004 alors que la règlementation 2005 est faite pour ralentir les monoplaces.
Et lorsqu'il a eu enfin gain de cause auprès de ses homologues, c'est la Fédération internationale de l'automobile (FIA) qui a mis son veto, arguant que "la règle, c'est la règle pour tout le monde".
Ayant manqué les deux premières séances d'essais libres vendredi, Stoddart s'est tourné vers la justice civile qui a prononcé un jugement en urgence permettant aux Minardi de participer aux essais libres et qualificatifs de samedi en attendant un jugement définitif. Le juge voulait -quand même- entendre des représentants de la FIA.
Et samedi matin, coup de tonnerre -certains diront pétard mouillé- dans le paddock: Stoddart retire sa plainte et aligne des monoplaces conformes en tous points !
Sportivement l'affaire semble réglée mais, piquée au vif, la FIA menace les autorités australiennes de ne plus organiser d'événement majeur (comme actuellement le GP de Formule 1 et le rallye WRC) dans un pays où un juge peut contester son pouvoir sportif. Le président de la FIA Max Mosley a même menacé Stoddart d'annuler le GP de dimanche s'il ne retirait pas sa plainte.
Si la saison est à l'image de ce premier GP, il va y avoir de la bagarre !