Paul Tracy est amer et fâché. Très fâché même. Il a les nerfs à fleur de peau. La moindre allusion et il éclate de colère. Sur Twitter. En entrevues. Sur le vélo stationnaire qu'il a utilisé afin de perdre 35 livres, l'an dernier.

Le Torontois âgé de 41 ans s'explique fort mal pour quelles raisons il est le pilote automobile de monoplace le plus titré sans volant. Il croit encore avoir battu Helio Castroneves pour remporter le Indy 500 en 2002. Il souhaite ardemment ravoir la chance de triompher en piste.

"C'est très frustrant d'être assis à ne rien faire, affirme Tracy. Évidemment, je sais que mes plus belles années sont possiblement derrière. Que je ne peux pas être pilote automobile éternellement."

Le temps file, effectivement. Estimant qu'un emploi à temps partiel est mieux que rien, il a accepté une offre de KV Racing Technology afin de prendre part au Indy 500 ainsi qu'à quelques courses sur routes au Canada. Il a terminé neuvième au Indy 500 l'an dernier, à sa première présence sur l'ovale de 2,5 milles depuis la controversée deuxième place qu'il a obtenue en 2002.

C'est un résultat intéressant pour un pilote qui est presque inactif depuis 2007. Il est donc confiant de ne pas jouer un rôle de figurant cette année.

Tracy est tellement sérieux dans sa démarche de revenir à la compétition qu'il s'impose une sévère diète depuis quelques mois. Il a perdu beaucoup de poids. Il se sent mieux et il paraît mieux, en grand forme en tout cas.

Il trouve la situation si difficile qu'il ne regarde même pas les courses de la série Indy (IRL) à la télévision. Maniaque de Twitter, ses propos sont teintés de sarcasme.

"Si j'avais reçu un dollar pour chaque personne qui m'a dit que je devrais participer à la course de Long Beach, j'aurais eu suffisamment d'argent pour le faire", a-t-il écrit, le 16 avril, deux jours avant l'épreuve californienne.

Il s'est rendu à Long Beach afin de confirmer sa présence au Indy 500. Il a accordé quelques entrevues, mais il n'est pas resté pour la course.