(Par Didier Schraenen sur place) - Engagez-vous qu'ils disaient. Vous vous souvenez peut-être de cette phrase rendue célèbre par les Romains dans Astérix. Eh bien je ne me sens pas Marocain aujourd'hui mais bien Romain. J'ai toujours eu beaucoup de respect pour ces femmes qui se tapaient des centaines de kilomètres dans le désert à la recherche de je ne sais quoi. Et bien aujourd'hui j'en ai encore plus.

Ce que les organisateurs avaient qualifié de "mise en jambe" et de petites étapes dans des paysages magnifiques m'a semblé l'enfer sur terre. D'abord le lever à quatre heures du matin après deux, au maximum trois, heures de sommeil. Ajoutez à cela un vent perpétuel frôlant la tempête de sable et vous aurez envie de retourner chez vous aussi vite que vous aviez hâte de partir à l'aventure.

Ça prend définitivement un moral à toute épreuve et un petit côté maso assez développé. Elle sont vraiment extraordinaires, ces mères de familles, jeunes professionnelles, travailleuses en tout genre et même grand-mères venues de France, du Québec, du Maroc, de l'Italie et du Liban.

J'avoue que dans mon cas, les sept heures d'attente à l'aéroport de Dorval, d'un vol tout aussi long et de douze heures de 4X4 pour nous rendre au premier bivouac suivi de deux heures seulement de sommeil, sont venus a bout de mon éternel sourire. Sic!

Notre tâche de journaliste nous amène à suivre ces gazelles à bord de véhicules conduits de main de maître par des pilotes chevronnées. Jamais de ma vie je ne me suis senti comme un fruit dans un "blender" destiné à devenir un "milk shake". Quand je pense que je n'avais qu'à me faire conduire alors qu'en plus les participantes devaient trouver leur route à l'aide de boussole et de cartes pendant que nous naviguions au GPS un système satellite qui vous permet de savoir où vous êtes exactement au mètre prêt.

Chapeau mesdames c'est vraiment impressionnant.

Au moment d'écrire ses lignes, l'équipe RDS, qui est composée de Louise Bergeron et de Claudine Douville, occupent le troisième rang après la première étape du 12e Trophée Aïcha des Gazelles.

L'équipe RDS a eu besoin de 145 kilomètres pour terminer la première étape, soit 23 kilomètres de plus que la longueur du parcours. Rappelons qu'au Trophée des Gazelles, aucun critère de vitesse n'est pris en compte, et que l'objectif est de récupérer les balises en s'écartant le moins possible du parcours.

L'équipage québécois de Carpedia.com, qui est composé de Francine Plante et Marie-Pierre Juneau, est première position avec 16.99 kilomètres en trop, suivie de Henri Activert avec 20.80 kilomètres en trop. Les kilomètres sont convertis en points, et l'équipe qui aura le moins de points au terme des huit étapes sera sacrée championne.

L'année dernière, Louise et Claudine avaient terminé l'épreuve au sixième rang.